Voter en France de 1815 à 1870 : une difficile conquête
Monarchies constitutionnelles et vote censitaire (1814-1848)
Monarchies constitutionnelles et vote censitaire (1814-1848)
- Les défaites militaires de Napoléon Ier provoquent la fin de l’Empire : c’est la Restauration.
- Le roi des Français se nomme Louis XVIII.
- Le nouveau régime se dote d’une Charte constitutionnelle qui conserve les acquis de la Révolution et de l’Empire.
- Il existe deux assemblées : la Chambre des pairs et la Chambre des députés.
- Sous la Restauration, le suffrage est censitaire (environ 0,2 % de la population française peut voter).
- En 1824, Charles X arrive au pouvoir. Il est très hostile aux idées de la Révolution et mène une politique autoritaire.
- Paris se soulève : c’est la révolution de juillet 1830, qui donne naissance à la monarchie de Juillet.
- Le nouveau monarque est Louis-Philippe. Il élargit le suffrage censitaire mais doit faire face aux contestations grandissantes des Républicains.
- L’une des revendications de ses adversaires est le suffrage universel.
- En février 1848, le roi interdit un rassemblement à Paris, ce qui déclenche la révolution. Louis-Philippe s’enfuit et la République est proclamée.
La IIe République et le suffrage universel masculin (1848-1852)
La IIe République et le suffrage universel masculin (1848-1852)
- La IIe République dure à peine quatre ans mais se démarque par les réformes qui l’accompagnent :
- abolition de l’esclavage ;
- lois portant sur la liberté de la presse ;
- proclamation du suffrage universel masculin le 2 mars 1848.
- Le nombre de votants grimpe aux alentours de 9 millions.
- Le 10 décembre 1848 ont lieu en France les premières élections présidentielles au suffrage universelle masculin.
- On parle désormais de campagne électorale.
- C’est dans ce contexte que Louis-Napoléon Bonaparte est élu démocratiquement et à plus de 74 % des voix.
Le Second Empire, un régime plébiscité (1852-1870)
Le Second Empire, un régime plébiscité (1852-1870)
- À la fin de son mandat, la Constitution n’autorise pas Louis-Napoléon Bonaparte à se présenter pour un second mandat.
- Le 2 décembre 1851, il déclenche donc un coup d’État, puis organise un plébiscite. Les Français répondent « oui ».
- Louis-Napoléon Bonaparte devient alors Empereur sous le nom de Napoléon III, le 2 décembre 1852.
- Sous l’Empire, les élections ne se déroulent pas de manière impartiale : Napoléon III sélectionne et favorise des candidatures officielles, et dissuade les autres candidats en les menaçant d’exil.
- À partir de 1867, néanmoins, les républicains progressent.
- En 1870, l’Empereur organise un nouveau plébiscite. Le « oui » l’emporte à nouveau, même si les républicains dénoncent la pression exercée sur les électeurs.
- La même année, l’Empire s’éteint et laisse place à la IIIe République.
- Cette dernière nait avec la conviction que l’apprentissage du vote passe par l’éducation des classes populaires.