Tout le contraire d’une épreuve « one shot »
Tout le contraire d’une épreuve « one shot »
Le Grand oral ne doit pas être une épreuve pour laquelle vous apprenez à faire un simple oral en vue d’une échéance et que vous allez oublier aussitôt après.
Dans la vie professionnelle et sociale, beaucoup de choses se jouent oralement. L’épreuve et sa préparation doivent être pour vous l’occasion d’acquérir un savoir-faire oral pouvant vous servir dans la durée, dans les oraux que vous allez passer lors de vos études supérieures, les exposés que vous allez présenter devant des groupes d’étudiants, des oraux d’épreuves, examens et concours sélectifs, entretiens de stage et d’embauche, et dans votre métier : présentation de projets, de bilans, entretiens avec des patients, explications à des partenaires ou à des clients, etc. Dans toutes ces circonstances, il faudra être clair et convaincant.
Ne pas attendre le mois de mars pour préparer le Grand oral
Ne pas attendre le mois de mars pour préparer le Grand oral
De plus, il ne faut surtout pas attendre trop longtemps pour commencer la préparation du Grand oral. Il faut rapidement vous habituer ou commencer à vous habituer à la prise de parole en public. Ce travail commence au minimum dès le début de la classe de 1re. Pour cela, voici quelques conseils afin que vous puissiez prendre des initiatives.
- En classe, répondez aux questions des professeurs quelles que soient les matières, sitôt que vous connaissez la réponse. Parfois, vous connaissez la réponse mais vous n’osez pas. Alors formulez la réponse mentalement, respirez, et lancez-vous.
- Dans certaines matières où le débat et la controverse sont possibles (philosophie et EMC, par exemple), n’hésitez pas à prendre la parole pour défendre une idée.
- Si vous pensez que l’école ne vous prépare pas suffisamment à l’oral, proposez à des professeurs, quelles que soient les matières, de faire un ou des exposés en groupe sur des sujets liés au programme. Dans ce cas, préparez-vous à faire votre exposé en regardant le moins possible vos notes, en vous y référant comme points de repère mais sans trop les lire. Au début, contraignez-vous à n’avoir en note qu’un plan détaillé et quelques mots clés à partir desquels vous retrouverez le propos que vous aurez préparé.
- Faites des séances avec des camarades de classe pour répéter un exposé ou un oral.
- Enregistrez-vous ou filmez-vous afin de repérer vos défauts et travailler dessus.
En multipliant ces exercices, vous serez plus à l’aise pour le Grand oral comme pour tout type de prise de parole.
Le conseil : « come as you are » en contrôlant votre personnalité
Le conseil : « come as you are » en contrôlant votre personnalité
Faites avec vous-même. Vous avez déjà une personnalité : il s’agit, pour le Grand oral, d’en effacer les défauts et d’en forcer à peine les qualités.
Ne perdez pas trop de temps à apprendre par cœur tous les procédés de raisonnement et d’argumentation, les figures rhétoriques et stylistiques qui existent, à lire les conseils des spécialistes en communication qui confondent discours à la tribune, pièce de théâtre, plaidoirie avec… le Grand oral.
Préparez votre propos et présentez-le à vos professeurs : vous verrez que, sur la base des moyens argumentaires vus en français et en philosophie, c’est naturellement que vous en utiliserez certains. Lesquels ? Ceux dont vous avez besoin pour convaincre.
De plus, sur la base de ce vous aurez préparé et présenté à vos professeurs, ce sont eux qui iront chercher dans leurs connaissances tel procédé de raisonnement ou tel procédé stylistique, et qui vous conseilleront de l’utiliser dans telle ou telle partie pour l’améliorer.
Souvenez-vous de la phrase de Pascal : « La vraie éloquence se moque de l’éloquence ». À trop chercher ses mots, on les perd. D’où l’importance de les trouver dès maintenant pour qu’ils vous deviennent familiers. À trop trouver un style, on en est dépourvu. D’où l’importance de vous entraîner dès maintenant à être vous-même devant deux inconnus.