Nouvelles aspirations démocratiques

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La démocratie en question

  • Il existe différentes formes d’exercice de la démocratie et de sa mise en application :
  • la démocratie représentative (les citoyens se font représenter par des élus) ;
  • la démocratie directe (les citoyens exercent le pouvoir sans intermédiaire) ;
  • la démocratie semi-représentative (système représentatif incluant des outils de démocratie directe).
  • Dans la démocratie semi-représentative, on introduit un petit peu de démocratie directe en faisant appel à des mécanismes relevant de la démocratie délibérative et/ou de la démocratie participative qui permettent une plus grande implication des citoyens dans les débats et prises de décision.
  • Dans les systèmes représentatifs et semi-représentatifs, la réalité de la représentativité peut être questionnée, notamment en fonction du mode de scrutin utilisé :
  • le scrutin majoritaire à deux tours (exemples : élections présidentielles ou législatives en France) permet de dégager une majorité politique claire en désignant un vainqueur. Mais il ne permet pas de livrer une représentation fidèle de l’expression de la souveraineté du peuple, puisqu’il élimine le ou les perdants, et donc les idées qu’ils représentent.
  • le scrutin proportionnel, (exemple : élections européennes) permet de fournir un nombre d’élus proportionnel au score obtenu, offrant ainsi une représentation plus fidèle de l’expression de la souveraineté du peuple. Mais il ne permet pas toujours de dégager une majorité politique claire (alliances, instabilité).
  • L’équilibre est donc parfois difficile entre une volonté d’un pouvoir stable et une volonté d’une représentation réelle des sensibilités exprimées par les citoyens.
  • Aujourd’hui, la démocratie est confrontée à une crise de la représentativité (abstention croissante, vote blanc ou nul), parce que les citoyens ne se sentent pas (ou mal) représentés par la classe politique.
  • La crise de la représentativité est liée à la question de la légitimité des dirigeants politiques, soulevée notamment par le non-respect du programme annoncé par les élus et les nombreuses affaires judiciaires.
  • Une mauvaise gestion de la démocratie par les politiques peut amener une crise de confiance envers celle-ci.

La démocratie directe : un moyen de redynamiser la vie démocratique ?

  • Plus difficile à mettre en place à l’échelle d’un pays, on peut néanmoins retrouver la démocratie directe à l’échelle locale ou dans les entreprises en autogestion.
  • Si la démocratie directe reste un idéal, c’est aussi que les outils pourtant prévus dans la Constitution pour permettre une meilleure implication des citoyens ne sont pas assez exploités (exemple : référendum), ce qui conduit à un éloignement des citoyens vis-à-vis du pouvoir qu’ils sont pourtant censés incarner .
  • Des outils fonctionnels d’implication citoyenne sont ainsi régulièrement réclamés par les mouvement sociaux français, tels que le mouvement des gilets jaunes.
  • Le cas de la Suisse démontre qu’il est possible, sous certaines conditions, de se rapprocher de la démocratie directe en maintenant un lien plus actif entre les citoyens d’un côté et le pouvoir de l’autre.
  • Les Suisses utilisent le système des votations communales, cantonales et fédérales. Il existe deux types de votations :
  • le référendum (soumission d’un projet de loi au vote des citoyens) ;
  • l’initiative populaire (les citoyens demandent l’organisation d’une votation).
  • En France, le mouvement des gilets jaune a permis de remettre cette question sur le devant de la scène : face à un constat de perte de vitalité démocratique en France, comment donner plus de pouvoir au peuple ?
  • Le recours plus systématique au référendum a été réclamé comme outil démocratique de premier plan, à travers la demande de mise en place d’un référendum d’initiative populaire ou citoyenne (RIP ou RIC).
  • Le RIP (ou RIC) pourrait être mis en place pour faire des propositions de loi, annuler une loi, modifier la Constitution ou encore révoquer un élu, replaçant ainsi les citoyens au cœur de l’exercice de la démocratie.
  • Les politiques publiques permettent aussi, à l’échelle locales, d’organiser des concertations citoyennes pour prendre certaines décisions sur des sujets précis (exemples : environnement, aménagement d’un territoire, etc.). Ce concept pourrait constituer une piste à l’échelle nationale.