Les valeurs du présent, du passé simple, de l'imparfait et du futur

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Introduction :

L’une des notions essentielles qu’il faut connaître pour préparer le brevet, est celle de la valeur des principaux temps. Lorsqu’on emploie un temps particulier dans un récit, ce n’est pas un hasard mais toujours dans un but précis. À ce titre, on peut tout à fait demander durant l’épreuve de français de dire à quel temps sont conjugués les verbes d’un texte puis d’en indiquer la valeur, afin d’en retirer une analyse.

Pour se préparer à faire face à ce genre de questions, nous verrons tout d’abord les différentes valeurs du présent, avant de nous intéresser à celles du passé simple et de l’imparfait. Puis, nous terminerons par les différentes valeurs du futur.

Les valeurs du présent de l’indicatif

Le temps présent peut revêtir de multiples valeurs qu’il faut apprendre à distinguer les unes des autres.

Le présent simple

Employé sans intention particulière, le présent de l’indicatif indique une action qui a lieu au moment où on en parle. Dans ce cas là, il est aussi appelé présent simple ou présent d’énonciation :

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Exemple

  • Je te donne ma bague en échange de ton sac.
  • Nous arrivons !

Comme le montrent les exemples précédents, le présent simple évoque en général une action brève dans le temps, mais, à l’inverse, il peut aussi être duratif, c’est-à-dire rendre compte d’un évènement qui se passe en ce moment et qui dure dans le temps :

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Exemple

  • Paul est dans le bureau du directeur. = Paul va y rester plus ou moins longtemps.
  • Elle téléphone à sa soeur. = L’appel dure dans le temps.
  • Les enfants se lavent. = L’action, quoique relativement brève, prend du temps.

Le présent d’habitude

Le présent de l’indicatif est employé en cas d’actions itératives, c’est-à-dire qui se répètent. Dans ce cas il s’appelle le présent d’habitude.

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Exemple

  • Tous les jours, il prend le train.
  • Il fume depuis qu’il a quinze ans mais ne parvient pas à arrêter.
  • Souvent, je joue à la console au lieu de réviser.

Cela signifie que l’action du verbe a déjà été accomplie à plusieurs reprises dans le passé et qu’elle se répètera dans le futur. Néanmoins, ce n’est pas une action que l’on fait au moment où l’on parle.

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Astuce

Pour repérer le présent d’habitude, il faut chercher dans la phrase les compléments circonstanciels. Si la phrase comporte un complément circonstanciel de temps et un verbe au présent, alors il s’agit certainement d’un présent d’habitude.

  • Tous les jours, il prend le train.
  • Il fume depuis qu’il a quinze ans mais ne parvient pas à arrêter.
  • Souvent, je joue à la console au lieu de réviser.

Le présent de vérité générale

Pour parler de vérités scientifiques, ou plus généralement des vérités admises par tout le monde, on utilise aussi le présent qui est dans ce cas appelé présent de vérité générale ou présent gnomique. C’est cette forme de présent qui est employé dans les maximes et les morales.

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Exemple

  • La Terre tourne autour du Soleil.
  • « Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute » (« Le Corbeau et le Renard », Jean de la Fontaine).
  • À la Sainte Catherine, tout bois prend racine.

Le présent à valeur de passé ou de futur proche

Lorsque l’action que le verbe exprime s’est déroulée peu avant que l’on parle, le présent peut valoir un passé proche.

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Exemple

  • Où est Léa ? Elle sort d’ici ! = Elle vient juste de sortir.
  • Je viens de le faire.

Lorsque l’action du verbe est destinée à se réaliser dans peu de temps, le présent a valeur de futur proche ou futur imminent.

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Exemple

  • Ce soir, on va au cinéma.
  • Nous partons au Sénégal !

Le présent de narration

Le présent de narration est utilisé pour raconter une histoire passée.

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Exemple

  • Je me baladais, tranquillement, sans rien demander à personne, quand tout à coup, un homme m’interpelle violemment. Le type lève le poing, prêt à me décrocher un uppercut, mais je lui colle un coup de pied dans les dents.

Il s’agit ici d’une histoire passée, quelque chose qui est déjà arrivé. La phrase commence par un verbe conjugué à l’imparfait : « je me baladais ». Mais juste après, on trouve du présent : « m’interpelle ». L’intérêt de ce présent est qu’il sert à rendre l’histoire plus vivante, plus dynamique. On a presque l’impression que l’action se passe sous nos yeux.

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Astuce

Pour identifier un présent de narration, il faut nécessairement trouver dans les phrases précédentes des traces de passé simple ou d’imparfait. S’il y a un basculement entre passé et présent, alors c’est que le texte a un passage au présent de narration.

Les valeurs du passé simple et de l’imparfait

Le récit au passé

Pour raconter une histoire par écrit, il faut nécessairement employer ces deux temps : le passé simple et l’imparfait.

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À retenir

Le passé simple, c’est le temps qu’il faut utiliser pour décrire une succession d’actions brèves, ponctuelles. Des actions qui s’enchaînent les unes à la suite des autres. C’est le temps du récit.

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Exemple

  • Louis grimpa sur la montagne obscure. Un loup l’attaqua vivement, mais Louis l’assomma d’un coup de bâton d’une façon aussi invraisemblable que cette histoire.
    La nuit semblait recouvrir de ses ténèbres le théâtre de cette bataille. Les nuages s’obscurcissaient, et la pluie commençait à tomber. Au loin, le tonnerre grondait de toutes ses forces.

Les verbes soulignés sont au passé simple, car ils désignent des actions qui se succèdent, qui se passent l’une après l’autre. Le passé simple a donc une valeur essentiellement narrative : il sert à raconter l’histoire.

Les verbes en gras sont à l’imparfait. Il s’agit ici d’évènements simultanés, qui se passent plus ou moins en même temps. En fait, c’est un peu l’élément du fond du tableau que l’on vient de décrire.

Les valeurs de l’imparfait

L’imparfait a trois grandes valeurs. On trouve :

  • l’imparfait de second plan, utilisé dans l’exemple juste au dessus puisque tous ces éléments se passent en arrière-plan ;
  • l’imparfait de description ;
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Exemple

Louis était un brave homme, ses yeux semblaient toujours perdus dans quelques idées bizarres et sa barbe reflétait de multiples nuances de gris.

  • l’imparfait d’habitude, cette valeur est très facile à repérer grâce à des compléments circonstanciels de temps évidents.
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Exemple

À l’époque, je rêvais toutes les nuits de pouvoir voler.

Les valeurs du futur

Le futur possède deux valeurs qu’il faut savoir différencier.

  • Une valeur temporelle

Cette valeur sert à exprimer une action qui aura bien lieu dans le futur.

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Exemple

Demain, nous partirons pour Disneyland et nous nous y installerons définitivement.

  • Une valeur modale

Cette valeur peut exprimer un ordre, ou bien masquer un reproche.

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Exemple

Tu rangeras ta chambre, un point c’est tout ! Tu feras tes devoirs, c’est comme ça et pas autrement !

  • Utiliser le futur, plutôt que l’impératif, donne un côté inévitable à l’opération demandée.

Conclusion :

Un temps peut refléter différentes valeurs, et donc posséder différentes significations :

  • le présent peut exprimer un fait qui se déroule au moment où l’on parle, mais aussi une habitude, une vérité générale ou une histoire vivante, dans le cas du présent de narration. Il peut aussi relater des évènements tenant plutôt à un futur proche, ou à un passé récent ;
  • le passé simple sert avant tout à exprimer des actions dans le cadre d’un récit, sa valeur est donc narrative, contrairement à l’imparfait, qui, lui, a une valeur essentiellement descriptive. Il peut aussi exprimer des éléments de second plan, quand le passé simple narre ceux de premier plan. Enfin, l’imparfait peut également être utilisé pour exprimer une habitude ;
  • le futur, s’il sert bien sûr à exprimer des choses à venir, peut aussi se substituer à l’impératif pour donner des ordres.