Les impacts humains
Introduction :
Vue de l’espace, la planète Terre est magnifique, avec des couleurs naturelles éblouissantes : du bleu pour l’eau, du vert pour la terre et les arbres, du jaune pour les déserts de sable et du blanc pour les nuages et la glace.
Des milliards d’espèces y cohabitent, mais il y en a une qui, plus que les autres, a besoin d’aménager énormément son environnement pour l’adapter à ses besoins : l’être humain.
Quels sont tous ces aménagements réalisés par l’être humain ?
C’est ce que nous allons voir ici.
Aménagements humains dans les lieux très peuplés
Aménagements humains dans les lieux très peuplés
Dans beaucoup de pays, la plupart des gens vivent en ville. Or, dans les villes, le moindre espace est aménagé par les êtres humains pour leur permettre de vivre en très grand nombre.
Qu’une ville soit très grande ou très petite, lorsque des millions de personnes y vivent, il faut s’organiser pour aménager l’espace.
Aménager :
Aménager signifie transformer l’espace et l’environnement en fonction de ses besoins.
Ainsi, la terre, les arbres et les plantes sont remplacés par le béton et le ciment des routes et des bâtiments (immeubles et maisons).
La ville de Paris, en France, ©Yann Caradec/Wikimedia Commons, CC BY-SA 2.0
Pourtant, en ville, on peut avoir des arbres, des fleurs, et même de grands parcs qui abritent un grand nombre de plantes et de petites étendues d’eau. Mais ces espaces verts sont, eux aussi, aménagés et pensés par l’être humain pour pouvoir se promener, se reposer et réduire la température des villes (grâce aux végétaux). Ils ne sont pas naturels. On n’y trouve d’ailleurs que très peu d’animaux sauvages. La plupart de ces derniers sont nourris et soignés par les employés municipaux.
Hors des villes, dans les campagnes, peut-on dire que les espaces sont naturels et vierges des traces d’activité humaine ? En effet, les campagnes ne sont pas marquées par la présence de grands bâtiments en béton, de monuments, ou d’infrastructures gigantesques construites et réservées aux humains. On pourrait penser qu’elles sont donc des espaces naturels.
Eh bien, non ! Les campagnes sont elles aussi marquées par les aménagements humains, et ce presque partout. Ils sont simplement différents de ceux de la ville.
En effet, on retrouve de nombreuses routes et chemins qui traversent le pays et qui sont empruntés tous les jours par des voyageurs ou des locaux.
Les espaces agricoles (les champs de blé, de tournesol, les vignes, les cultures sous serre…) sont eux aussi des aménagements humains. Ils sont labourés et entretenus par les agriculteurs qui récoltent les cultures pour les revendre et nourrir le pays.
Les campagnes sont également traversées par de longues lignes de chemin de fer qui permettent aux trains de sillonner le pays.
Aménagements humains dans les lieux à fortes contraintes naturelles
Aménagements humains dans les lieux à fortes contraintes naturelles
Dans le monde, il y a des endroits comme le désert ou la haute montagne, où il est très difficile de vivre à cause des conditions naturelles. Ces endroits sont-ils pour autant restés naturels et non aménagés par l’être humain ?
Très souvent, même dans ces milieux difficiles, les humains ont aménagé l’espace.
Le désert du Sahara, par exemple, est traversé tous les jours par des peuples nomades de gens qui vivent dans le désert, comme le peuple targui. Des touristes peuvent également venir traverser le désert à dos de chameau en étant accompagnés par des guides qui connaissent le désert. Même si tous ces gens ne transforment pas le désert en le traversant, il y a des lieux, au sein du désert du Sahara, qui sont aménagés par l’être humain : les oasis. En effet, les habitants du désert y construisent des logements et des lieux de ravitaillement.
Oasis :
C’est une zone verte avec un point d’eau, à l’intérieur du désert. Ils sont entretenus par les humains pour survivre dans le désert.
Élevage targui dans le Sahara, ©Patrick Gruban/Wikimedia Commons, CC BY-SA 2.0
On peut également trouver d’autres types de déserts comme le pôle sud, l’Antarctique, qui est un désert de glace où les températures peuvent atteindre les – 90 °C ! Et même dans ces conditions extrêmes, on trouve des aménagements humains : des scientifiques y vivent, à l’intérieur de grandes bases, pour faire des recherches.
Les montagnes sont difficiles d’accès (pentes raides, températures froides, météo difficile, absence de réseau téléphonique, risques d’avalanches, d’éboulements…). Pourtant, pour certaines d’entre elles, elles sont aménagées par les humains pour le divertissement (chemins de randonnée pour s’y promener en été et stations de ski pour profiter de la neige en hiver) ou pour en exploiter le relief (barrages hydro-électriques).
Même dans les lieux les plus dangereux de la planète, comme la jungle amazonienne, où de nombreux dangers guettent l’être humain, il y a des aménagements. Des tribus vivent dans les parties les plus reculées de la jungle, dans de petits villages, et ce depuis plusieurs milliers d’années !
On constate donc que, même dans des milieux hostiles à l’être humain, il est capable d’aménager le territoire pour le rendre le plus vivable possible.
Aménagements humains marins
Aménagements humains marins
Il reste un milieu dans lequel les humains ne peuvent pas vivre : la mer. Nous pouvons apprendre à nager, mais nous avons besoin d’une surface dure et fertile comme la terre pour dormir et cultiver nos aliments.
Eh bien, même si l’être humain ne peut y vivre, il peut tout de même aménager la mer, soit pour exploiter ses ressources, soit pour la transformer en surface vivable.
En effet, depuis des milliers d’années, les êtres humains ont inventé les bateaux pour pouvoir se déplacer sur l’eau et notamment pour pêcher.
Sur les littoraux, l’être humain a très fortement aménagé le territoire pour pouvoir profiter au maximum des ressources maritimes :
- il crée des plages pour accueillir beaucoup de touristes en vacances quand les plages naturelles ne suffisent plus ;
On a l’exemple de l’une des extensions artificielles du littoral de Dubaï, l’île de Palm Jumeirah, aux Émirats arabes unis. Elle a été entièrement créée par les humains et n’est pas du tout naturelle. Sa construction a commencé en 2001 et s’est terminée en 2009.
L’île de Palm Jumeirah, à Dubaï (Émirats arabes unis), ©Leroy Chiao/NASA
- il crée différentes catégories de ports pour accueillir les différentes catégories de bateaux qui naviguent sur l’eau (bateaux de commerce, de pêche, de loisir, de croisière, ou simplement des bateaux personnels possédés par des locaux ou des touristes) ;
- il crée des usines de dessalement pour transformer l’eau salée de la mer en eau douce ;
- il crée même des îles artificielles sur lesquelles il construit des aéroports lorsque la place vient à manquer sur terre !
C’est le cas notamment de l’aéroport du Kansai, au Japon dans la baie d’Osaka. Relié à Osaka par un pont de 3,7 km, les travaux ont commencé en 1987 et l’aéroport est opérationnel depuis 1994. L’aéroport n’est pas sur l’eau à proprement parler, mais sur une île artificielle.
Vue aérienne de l’aéroport international du Kansai, dans la baie d’Osaka (Japon), ©Tdk/Wikimedia Commons, CC-BY-SA 3.0
Conclusion :
On voit donc que l’être humain transforme beaucoup son environnement, qu’il soit facile à aménager comme sur la terre ferme dans un climat tempéré, ou dans un milieu hostile comme la montagne ou le désert.
Les aménagements humains ont un impact sur l’environnement qui peut être plus ou moins visible.
Parfois, ces conséquences sont positives, comme c’est le cas pour le parc naturel de Yosemite aux États-Unis, où les gardes forestiers protègent le parc contre les incendies fréquents en été.
La plupart du temps, ces conséquences sont négatives. Par exemple, l’exploitation du pétrole pollue énormément la planète en plus d’épuiser ses ressources, et la déforestation entraîne non seulement une destruction de l’habitat de nombreuses espèces animales, mais accroît considérablement les émissions de gaz à effet de serre.