Les impacts globaux de l'activité humaine
Introduction :
L’activité humaine a des conséquences importantes sur l’équilibre de notre planète et sur l’environnement dans lequel nous vivons.
En premier lieu, nous verrons comment fonctionne un écosystème. Nous verrons ensuite comment une activité humaine telle que l’agriculture modifie les écosystèmes et son impact sur la biodiversité.
Écosystèmes et biodiversité
Écosystèmes et biodiversité
Les écosystèmes
Les écosystèmes
Écosystème :
Un écosystème est un système constitué par un environnement, et par l’ensemble des espèces qui y vivent, s’y nourrissent et s’y reproduisent.
Il existe des écosystèmes de différentes tailles.
Par exemple, une vallée avec l’ensemble de ses espèces et les interactions qui existent entre elles est un écosystème.
Mais la surface de notre peau est également un écosystème. Notre peau abrite de façon naturelle, une multitude de microscopiques animaux, mais aussi de nombreuses espèces de bactéries qui se nourrissent et se reproduisent, à l’image du fonctionnement d’une vallée.
Les petits écosystèmes sont inclus dans des écosystème de taille plus importante, et eux-mêmes le sont dans des écosystèmes encore plus importants, et ainsi de suite, ce qui constitue la biosphère.
Biosphère :
On définit la biosphère comme étant l’ensemble de tous les écosystèmes présents dans l’atmosphère, les océans et les mers, et la partie de lithosphère où la vie est présente. La biosphère est ainsi une fine couche d’une vingtaine de kilomètres d’épaisseur seulement, à la surface de notre planète.
La biodiversité
La biodiversité
Biodiversité :
La biodiversité est l’ensemble des espèces qui peuplent un environnement donné. Ce terme englobe également la notion de diversité génétique due à la diversité biologique des espèces, mais également la diversité des écosystèmes.
Plus les espèces sont nombreuses et variées dans un milieu de vie, plus la biodiversité de ce milieu est importante.
Une forêt tropicale humide comme la forêt amazonienne par exemple, est un exemple d’un milieu dont la biodiversité est très riche en espèces animales, végétales et bactériennes. Elle contiendrait ainsi environ 10 % de toutes les espèces existant sur la planète.
On peut lui opposer en terme de biodiversité un désert extrêmement aride, comme le désert d’Atacama au Chili par exemple, qui abrite peu d’espèces animales et végétales. Sa biodiversité globale y est donc plus faible que celle de la forêt amazonienne.
Le fait que le nombre d’espèces soit moins élevé ne signifie pas que la biodiversité est moins intéressante. On peut faire le même parallèle entre une prairie d’alpages dont la richesse végétale saute aux yeux, et un champ cultivé de tournesol par exemple.
Néanmoins, une activité humaine, l’agriculture, peut impacter les écosystèmes et la biodiversité.
L’agriculture : un exemple d’activité humaine qui modifie les écosystèmes
L’agriculture : un exemple d’activité humaine qui modifie les écosystèmes
Depuis ses débuts, que l’on situe il y a environ 8000 ans en Mésopotamie, l’agriculture a connu de nombreuses transformations pour arriver à son développement actuel. Elle a ainsi totalement changé en termes de pratiques, de matériels, et de produits dans les pays industrialisés, puisque dans certains pays du tiers monde, les pratiques agricoles restent souvent encore très artisanales.
L’agriculture, ou la naissance d’un nouvel écosystème
L’agriculture, ou la naissance d’un nouvel écosystème
- Dans un écosystème naturel, des organismes décomposeurs comme certains insectes, des micro-organismes, et des invertébrés tels les limaces et les escargots, décomposent la matière organique provenant des végétaux et des animaux morts pour produire des matières minérales. La matière minérale peut provenir de la décomposition de la matière organique, mais elle peut également provenir de la matière minérale libérée par l’altération des roches.
Les végétaux utilisent des minéraux et de l’eau puisés dans le sol, et du dioxyde de carbone prélevé dans l’air pour fabriquer la matière organique qui les composent, grâce à la photosynthèse. Ces végétaux servent ensuite éventuellement de nourriture à des insectes, des invertébrés, et divers autres animaux. Se crée ainsi un cycle de la matière organique.
- L’agriculture modifie les écosystèmes naturels pour les transformer en écosystèmes cultivés. Dans ces écosystèmes, une grosse part de la matière organique provenant des végétaux est récoltée par l’être humain. La matière organique prélevée ne sera donc pas décomposée en matière minérale. Par conséquent, le sol s’appauvrit en minéraux. Pour compenser cette perte et pour augmenter la production des végétaux qu’il cherche à récolter, l’être humain rajoute des engrais chimiques. Ces substances, ainsi que les pesticides sont appelés des intrants chimiques.
Intrant :
Les intrants sont les différents produits apportés aux terres et aux cultures par l’Homme.
L’être humain modifie donc l’organisation et le fonctionnement de l’écosystème naturel lorsqu’il le transforme en un écosystème cultivé.
L’écosystème cultivé est différent selon le type de culture pratiquée
L’écosystème cultivé est différent selon le type de culture pratiquée
Dans les pays industrialisés, l’agriculture pratiquée est majoritairement une agriculture conventionnelle. Son but est de produire une grande quantité de végétaux. Mais les pesticides utilisés dans ce type d’agriculture détruisent non seulement les insectes ravageurs comme la pyrale du maïs par exemple, mais également bon nombre d’insectes qui sont utiles pour l’écosystème.
Les insectes pollinisateurs souffrent gravement aujourd’hui de l’usage de certains de ces pesticides. De plus, la population des organismes et micro-organismes présents dans le sol est également très appauvrie par rapport à celle d’un écosystème naturel. Le rôle de décomposition des matières organiques est ainsi également moins efficace, raison supplémentaire de l’usage indispensable des engrais.
L’agriculture conventionnelle a un impact sur la biodiversité qu’elle diminue, et l’écosystème cultivé est très différent de l’écosystème naturel.
D’autres types d’agriculture existent ou se développent néanmoins, et essaient soit de limiter l’usage des intrants chimiques, soit de s’en passer totalement. On parle d’agriculture raisonnée dans le premier cas et d’agriculture biologique dans le second. Dans le cas de l’agriculture biologique, la bonne compréhension du fonctionnement des écosystèmes permet de ne pas utiliser d’intrants chimiques.
Par exemple, en cas d’invasion d’insectes ravageurs comme les pucerons, on va favoriser la multiplication des coccinelles qui sont les prédateurs de ces insectes, plutôt que d’utiliser un pesticide chimique. Les pesticides de synthèse sont interdits en France par le label « Agriculture Biologique ».
La biodiversité est ainsi moins impactée par l’agriculture biologique, et l’écosystème cultivé est plus proche de l’écosystème naturel.
L’impact de l’agriculture sur la biodiversité : exemple du palmier à huile
L’impact de l’agriculture sur la biodiversité : exemple du palmier à huile
Originaire de l’Afrique de l’Ouest, le palmier à huile est aujourd’hui cultivé de façon intensive en zone tropicale, pour l’essentiel en Indonésie et en Malaisie, pays de l’Asie du Sud-Est.
Les raisons de la culture du palmier à huile
Les raisons de la culture du palmier à huile
Le palmier à huile est cultivé pour son huile qui rentre dans la composition de très nombreux produits alimentaires, car son prix est inférieur à celui d’autres huiles. On en trouve ainsi dans les chips, les pâtes à tartiner chocolatées, les biscuits, les pâtes à tarte, la mayonnaise, les céréales, etc. L’Europe l’importe également pour faire des agrocarburants.
Agrocarburant :
Un agrocarburant est un carburant produit à partir de matériaux organiques.
L’impact de la culture du palmier à huile sur la biodiversité
L’impact de la culture du palmier à huile sur la biodiversité
Depuis les années 1980, on assiste dans les pays où cette culture est pratiquée à une déforestation massive de la forêt tropicale pour augmenter les zones de culture. Selon le WWF, cinq grands mammifères d’Indonésie, dont le tigre de Sumatra et l’orang-outan de Sumatra sont ainsi en voie d’extinction en raison de la réduction de leur espace vital.
WWF :
Association de défense de la nature créée en 1961 (World Wide Fund for nature).
Mais bien d’autres espèces, notamment d’oiseaux et de petits animaux, sont également en danger de disparition. Ainsi, plus le nombre d’espèces disparues est grand, moins on a de biodiversité. De plus, la déforestation a aussi un impact important sur la fertilité des sols qui est très fragilisée.
Conclusion :
La présence de plusieurs écosystèmes et la biodiversité qui les composent permet à notre planète de subvenir aux besoins de ses habitants.
De plus, l’agriculture, qui est une activité humaine, modifie les écosystèmes naturels en créant des écosystèmes cultivés. Ces écosystèmes et la biodiversité qu’ils abritent sont différents selon le type d’agriculture pratiquée.
Toutefois, certains types d’agricultures ont un impact négatif sur la biodiversité, car ils impliquent des pesticides et une fragilisation de l’environnement.