Le peuplement d’un milieu
Introduction :
La Terre est une planète active avec des paysages d’une grande diversité, elle offre aux espèces végétales et animales des milieux de vie variés. Pourtant, on ne trouvera pas n’importe quel être vivant à n’importe quel endroit. Chacun semble adapté à l’environnement dans lequel il évolue.
Après avoir établi les caractéristiques d’un milieu, nous verrons quelles relations les êtres vivants entretiennent avec lui et comment une perturbation naturelle peut entraîner des changements importants dans les peuplements.
Interactions entre les êtres vivants et leur environnement
Interactions entre les êtres vivants et leur environnement
Les composantes d’un milieu
Les composantes d’un milieu
Comme le font les météorologues pour le temps, nous pouvons réaliser les mesures des paramètres physiques d’un milieu au cours du temps.
Celles-ci comprennent le relevé des températures, le degré d’humidité et la mesure de la luminosité par un luxmètre.
Luminosité :
La luminosité est la quantité de lumière reçue en un endroit, elle s’exprime en lux.
Nous allons prendre l’exemple d’une prairie, lieu de vie de nombreuses espèces vivantes. À première vue, c’est une zone couverte d’herbes et pouvant comporter quelques arbres épars.
Une prairie, dans la région de Moscou
Dans cet environnement, on distingue des zones ensoleillées au niveau des herbes, et d’autres ombragées par les quelques arbres. Les paramètres physiques mesurés vont y être différents. Ils vont déterminer des conditions de vie variables pour les espèces vivantes.
Température | Luminosité | Humidité | |
Zone ombragée | 20°C | 30 000 lux | 50 % |
Zone ensoleillée | 26°C | 70 000 lux | 30 % |
La répartition des êtres vivants dans un milieu
La répartition des êtres vivants dans un milieu
Suivant ces conditions, les êtres vivants vont se répartir.
- Nous pourrons observer des espèces aimant les milieux à faible luminosité et plus humides, comme les mousses et lichens sur le côté ombragé des troncs d’arbre, et des cloportes ou des escargots sous les pierres.
- D’autres espèces préférant la chaleur et les zones lumineuses comme les graminées, trèfles, renoncules ou les sauterelles, abeilles, et lapins, occuperont les zones ensoleillées de la prairie.
Graminées :
Les graminées sont des plantes à tige avec de petits épis, comme les herbes.
- Certains restent au sol, les cailles ou mulots, d’autres s’installent plutôt dans les arbres, comme les pics ou les écureuils.
- Ainsi, les êtres vivants s’établissent dans un endroit parce qu’il leur offre des conditions de vie qui leur conviennent.
La répartition des êtres vivants dans les zones ombragées et ensoleillées
Les êtres vivants établissent des relations avec leur environnement à différents niveaux :
- en prélevant de la matière (oxygène de l’air, sels minéraux et eau du sol) et de l’énergie (chaleur et lumière du Soleil) pour leurs besoins vitaux ;
- en rejetant de la matière (déjections, dioxyde de carbone) et de l’énergie (chaleur corporelle) ;
- ils peuvent aussi modifier l’environnement en creusant des galeries souterraines ou en créant des éboulements et des avalanches.
Entre eux aussi, les êtres vivants vont établir des relations de différents types : des relations alimentaires, de compétition ou de protection.
L’herbe peut être mangée par le lapin qui entre ainsi en compétition avec la sauterelle. Enfin, l’arbre peut servir d’abri protecteur à la fauvette qui s’y réfugie en cas de danger.
- L’ensemble des chaînes alimentaires forme un réseau alimentaire.
Ainsi, dans un environnement donné, les êtres vivants établissent des relations entre eux mais aussi avec le milieu. L’ensemble de ces êtres vivants, les relations entre eux et avec l’environnement constitue l’écosystème.
Écosystème :
Un écosystème regroupe l’ensemble des êtres vivants qui sont en interaction avec leur environnement.
Il existe différents écosystèmes comme l’écosystème du marécage, l’écosystème de la forêt ou l’écosystème du désert. Chacun comprend des êtres vivants adaptés aux conditions de température, d’ensoleillement et d’humidité de ces milieux de vie.
Le peuplement d’un milieu dépend des paramètres physiques comme la température, la luminosité et l’humidité, qui offrent des conditions de vie particulières. Les êtres vivants établissent ainsi des relations avec leur milieu de vie mais aussi entre eux et constituent un écosystème.
Les perturbations naturelles de l’environnement
Les perturbations naturelles de l’environnement
Nous avons vu que notre planète connaît des saisons. Les paramètres physiques changent beaucoup d’une saison à l’autre. En hiver, la température chute, la durée du jour diminue, la luminosité est plus faible et l’eau peut geler.
- Parce qu’il entretient des relations avec l’environnement, le peuplement est affecté par les changements de saisons et tout l’écosystème se modifie.
La prairie en hiver
En hiver, les arbres perdent leurs feuilles, les graminées arrêtent leur croissance et deviennent plus rases. Ces végétaux ne sont plus une source alimentaire pour les animaux comme en été et ne leur offrent plus la même protection.
De nombreuses espèces animales veulent échapper au froid. Ainsi, des oiseaux comme les oies sauvages choisissent de quitter leur milieu et migrent vers l’Afrique. D’autres hibernent et s’enterrent dans le sol à l’abri du gel, comme les loirs, ou se mettent sous un tas de bois dans les feuilles, comme les hérissons.
Hiberner :
Les animaux qui hibernent passent l’hiver à dormir, dans un état de vie ralentie, à l’abri du gel.
Ceux qui restent vont devoir s’adapter aux changements et changer de régime alimentaire, comme le renard qui mange plus de fruits l’été mais plus de petits mammifères l’hiver, ou même changer de forme, comme les insectes passant de chenille l’été à chrysalide pendant tout l’hiver.
Le régime alimentaire est l’ensemble des aliments consommés par un animal.
Oies sauvages en migration
Loir en hibernation, Allemagne, ©Zoë Helene Kindermann, CC BY-SA
Ainsi, les variations saisonnières des paramètres physiques modifient profondément les écosystèmes mais souvent de façon temporaire. En effet, sauf catastrophe naturelle, dès l’année suivante on retrouvera les mêmes espèces qu’auparavant parce qu’elles reviennent de migration ou sortent d’hibernation.
- La biodiversité d’un écosystème évolue donc au cours des saisons.
Les écosystèmes et leur biodiversité évoluent de façon temporaire au cours des saisons, en fonction des variations des paramètres de l’environnement.
Conclusion :
La flore et la faune s’installent dans un milieu en fonction des conditions de vie. Celles-ci dépendent des paramètres physiques de l’environnement. Ainsi, en plus des relations qu’ils ont entre eux, les êtres vivants établissent des relations avec leur milieu de vie. L’ensemble constitue un écosystème.
Des perturbations naturelles, dues aux changements de saisons, entraînent des modifications temporaires des écosystèmes, qui gardent toutefois leur équilibre dans le temps.