Le cerveau : un organe fragile à préserver
Communication cérébrale
Communication cérébrale
- Le cerveau peut être scindé en plusieurs aires que l’on nomme aires corticales. On les classe en trois catégories :
- les aires motrices, dont font partie les motoneurones, gèrent le mouvement ;
- les aires sensorielles, composées essentiellement des neurones sensitifs, interprètent les informations provenant des organes sensoriels ;
- les aires associatives reçoivent des informations de la part des autres aires et les combinent pour réaliser des tâches complexes.
- Chaque point de la région motrice du cerveau innerve un muscle précis.
- Grâce à l’IRMf on peut voir que seules certaines aires cérébrales sont activées par la réalisation d’un mouvement volontaire : les aires corticales motrices.
- Pour réaliser des tâches complexes, il est nécessaire que les aires corticales communiquent entre elles.
- Les échanges sont réalisés grâce aux neurones qui se transmettent les messages nerveux sous la forme de potentiels d’action par le biais des synapses.
- Les neurotransmetteurs sont alors mis en jeu.
- En général, un neurone ne produit qu’un seul type de neurotransmetteur. Les neurotransmetteurs peuvent être :
- excitateurs, ils augmentent la fréquence des potentiels d’action de la cellule cible ;
- inhibiteurs, ils diminuent la fréquence des potentiels d’action.
- L’acétylcholine : un exemple de fonctionnement d’une communication cérébrale
- L’acétylcholine est un neurotransmetteur impliqué dans la communication neuromusculaire.
- Son exocytose permet sa fixation sur des récepteurs spécifiques de la membrane post-synaptique et ainsi la transmission du message nerveux.
- Des récepteurs peuvent également être présents sur la membrane présynaptique. Ils permettent la fixation d’un neurotransmetteur qui va stimuler ou inhiber le fonctionnement de la synapse.
- La fixation de l’acétylcholine de manière ponctuelle va stimuler l’ouverture de canaux $\text{Na}^+$, générant à son tour l’ouverture des canaux $\text{Ca}^{2+}$.
- Ce processus va entraîner l’exocytose des vésicules synaptiques et donc la libération de dopamine.
Action de substances exogènes sur le cerveau
Action de substances exogènes sur le cerveau
- La consommation de certaines substances exogènes (extérieures à l’organisme) peut modifier le fonctionnement du système nerveux.
- On dit d’une molécule exogène qu’elle est « agoniste » quand elle peut se fixer sur le récepteur dédié à un neurotransmetteur, et qu’elle mime les effets de celui-ci.
- La nicotine, par exemple, peut se fixer sur les synapses à dopamine et les stimuler de façon à ce qu’elles produisent davantage de dopamine.
- On dit d’une molécule qu’elle est « antagoniste » quand elle peut se fixer sur le récepteur dédié à un neurotransmetteur spécifique, mais qu’elle produit alors l’effet inverse.
- La molécule issue de l’alcool (l’acétaldéhyde) va se fixer sur les récepteurs à glutamate et inhiber ainsi la transmissions des messages nerveux dans plusieurs aires corticales (d’où la sensation de perte de contrôle).
Effets secondaires et accoutumances
Effets secondaires et accoutumances
- La consommation de molécules exogènes (issues des drogues et de l’alcool) engendre des complications graves, parfois dès la première prise.
- Si les effets à court terme sont souvent recherchés par l’utilisateur·rice (bien-être, euphorie, etc.), les effets néfastes sur une plus ou moins longue période ne sont pas à négliger (cancer, infertilité, perte des réflexes et/ou du champ de vision, etc.).
- En outre, cette consommation répétée entraîne des risques d’accoutumance et d’addiction.
- L’accoutumance est caractérisée par l’atténuation ou la disparition de l’effet d’une substance sur l’organisme suite à une exposition répétée.
- L’addiction est le désir incontrôlable de renouveler un comportement malgré la connaissance de ses effets néfastes.
- C’est la perturbation du circuit de récompense qui est à l’origine de ces troubles.
- En effet, la consommation de drogues et/ou d’alcool agit sur la libération de dopamine, neurotransmetteur impliqué dans le circuit de la récompense.