La satire : une arme
Le comique satirique : faire rire et dénoncer
Le comique satirique : faire rire et dénoncer
- Le comique satirique a une double fonction : faire rire et informer en dénonçant.
- Certains journaux, qualifiés de « presse satirique », se sont spécialisés dans ce registre. C’est le cas notamment du Canard enchaîné.
- Les journalistes utilisent des jeux de mots, des détournements pour critiquer l’actualité à la fois dans les titres et dans les articles eux-mêmes.
- Des dessins satiriques accompagnent les courts articles et donnent une touche comique à l’actualité.
- Le recours à la satire dans la presse permet de faire passer une information tout en divertissant le lecteur mais aussi de critiquer.
- Le comique satirique est également très utilisé dans la caricature.
- Plantu, dans son dessin « Les armes ennemies », montre un général de l’armée qui apprend à des militaires à distinguer les « armes ennemies ». Il pointe de sa baguette un stylo-plume représenté sur un tableau où figurent des armes telles qu’une kalachnikov, un lance-roquettes, des grenades ou encore un revolver.
- Le dessinateur met donc sur le même plan des armes destinées à tuer et un stylo-plume. Cela révèle le pouvoir de l’écriture et du dessin, considérés comme de véritables armes.
- Plantu dénonce également la bêtise des militaires qui voient en la presse une menace et les tourne en ridicule.
- Le comique satirique appuie là où ça fait mal, il fait rire aux dépens des puissants.
Une arme pour critiquer le pouvoir en place
Une arme pour critiquer le pouvoir en place
- La satire peut également se dévoiler sans détour : elle peut servir à critiquer un régime, une autorité ou une puissance.
- Elle a alors un but politique.
- Jean de La Fontaine se sert de ses fables pour dispenser des morales traitant de la société ou de la politique.
- Dans « Les animaux malades de la peste », extrait du recueil Fables, c’est la justice française et le pouvoir politique qui sont visés.
- L’injustice du sacrifice de l’âne frappe le lecteur qui éprouve de la pitié. Le châtiment est démesuré par rapport au soi-disant crime de l’âne.
- Ce texte est un apologue.
- La Fontaine démontre également le pouvoir du discours puisque c’est l’intervention du loup qui prouve la culpabilité de l’âne alors qu’il n’a rien fait de mal.
- La morale de La Fontaine démontre que les puissants dirigent le monde et s’accordent sur qui devra être sacrifié. Il s’agit d’une parodie de justice.
- La Fontaine formule une critique de la justice qui n’est aucunement impartiale.