La liberté politique

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Problématiques

  • De quelle liberté parlent les penseurs des lumières ?
  • Où commence notre liberté ?
  • Comment peut-on être libre dans la contrainte des lois ?

Définitions à connaître : Liberté naturelle, état de nature, contrat social, Obligation/Contrainte, liberté politique, pouvoir légitime, démocratie représentative.

  • La liberté naturelle

Au sein de la société si on ne le limite pas, l’être humain exerce sa liberté sans frein et devient une menace pour les autres. Sans lois qui limitent sa volonté, l’individu veut toujours tout et plus. Être libre au sens premier, c’est pouvoir faire ce qui me plaît. Or, elle vise exclusivement la satisfaction de nos désirs individuels.
Notre liberté de faire tout ce que nous voulons peut être limitée par la liberté de quelqu’un d’autre ayant plus de force que nous. Si nous sommes deux à convoiter la même chose, le plus fort l’emportera.

  • Si tout le monde exerçait sa liberté naturelle, la morale n’aurait plus de sens dans un monde où chacun ne pense qu’à soi.
  • Hobbes et l’état de nature

Dans son œuvre Léviathan écrite en 1651,Hobbes imagine ce que serait l'être humain sans la société. Il nomme cet état d’un individu l’état de nature. Il explique alors que la vie à l’état de nature est invivable, que c’est un état de guerre permanente « de tous contre tous ». En effet, au-delà de ses désirs, c’est par peur qu’une personne agit, par peur de l’autre pour sa propre sécurité. Cet état de guerre propre à l’état de nature est perpétuel. Ainsi, pour Hobbes, s’il n’est pas contrôlé par des lois qui limitent sa liberté « l’Homme est un loup pour l’Homme ».

Par conséquent, chaque individu à l’état de nature vit dans l’angoisse de la mort et de la précarité. En instaurant des règles de vie commune, Hobbes dit que les êtres humains, qui souffrent tous de la peur de mourir, ont cherché un moyen de se sauver.

  • À tel point que, selon lui, c’est la raison pour laquelle la monarchie absolue est un mal nécessaire : la domination de tous par un seul individu est la seule manière d’éviter la guerre perpétuelle de tous contre tous.
  • Le contrat social

La situation d’insécurité des êtres humains va faire naître l’idée de se soumettre à une autorité. Cette autorité doit protéger leur vie et leurs biens des attaques possibles des autres. Les individus établissent alors un contrat implicite entre eux par lequel chacun s’engage à déposer sa liberté naturelle dans les mains d’une autorité supérieure à tous : l’État. En retour, celui-ci doit préserver leur sécurité et leurs biens personnels par l’intermédiaire de lois.

  • Ce moment de soumission volontaire à une autorité se nomme le contrat social.
  • L’obligation et la contrainte

Nous accordons une légitimité au pouvoir que nous avons choisi. Sinon cela s’appelle une contrainte et non plus une obligation.

Une contrainte imposée à quelqu’un est une violence qui entrave sa liberté d’action. En revanche, l’obligation me laisse le choix. Je m’oblige à obéir à une loi parce que j’en comprends le bien-fondé pour la société. Face à un pouvoir légitime, le citoyen en nous s’oblige à respecter les lois et les autorités. C’est en obéissant à la loi que nous devenons libre politiquement. Un pouvoir illégitime contraint l’individu à se soumettre à des lois qui limitent ses droits les plus élémentaires, comme la liberté d’opinion ou d’expression.

  • Il ne prend pas en compte les intérêts de ses concitoyens, mais seulement ses intérêts propres.
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À retenir

  • Contrairement à la liberté naturelle, la liberté politique se caractérise par la démarche du citoyen qui est guidée par la recherche du bien commun, propre à tous. Le citoyen est un individu qui prend conscience de sa participation active à la cité, au bien commun. Il accepte d’avoir des droits et des devoirs et élabore les lois auxquelles il va se soumettre.
  • C’est par intérêt que nous nous soumettons au pouvoir.
  • Un individu se caractérise par l’expression de ses besoins, de ses préférences et de ses désirs singuliers. Il a le droit de poursuivre son bien et son désir, s’il ne nuit pas à ceux des autres et ne devienne pas une menace pour eux.
  • La Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen a fait de la citoyenneté un droit universel, qui encore aujourd’hui n’est pas nécessairement respecté partout.
  • La liberté politique reste avant tout un privilège qu’il s’agit de défendre pour toutes et tous. C’est ce qu’Hannah Arendt, a désigné comme étant un « droit d’avoir des droits ».