La France et la construction de nouveaux États par la guerre et la diplomatie

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La France et l’unité italienne

  • Napoléon III reprend à son compte la « politique des nationalités », mise en place par Napoléon 1er.
  • Son objectif : réformer l’Europe, éviter de nouvelles révolutions, mettre en place un nouvel ordre européen (différent de celui du Congrès de Vienne), garanti par la France.
  • Il souhaite favoriser des groupements sur le modèle de la Confédération Germanique, pour éviter à la France de faire face à de nouveaux États trop puissants.
  • L’Italie est dans ce cas. Napoléon III est favorable à l’unité de l’Italie, mais veut que le Pape et ses États restent indépendants (dans ce cas, cela est aussi dû à un souhait de respecter la papauté).
  • 1849 : malgré l’échec du mouvement unitaire italien, le royaume de Piémont-Sardaigne cherche toujours à unifier le nord de la Péninsule.
  • Janvier 1855, Conférence de Paris : le royaume se rapproche de la France et expose ses ambitions.
  • 1858 : malgré l’attentat de Felice Orsini contre Napoléon III au mois de janvier, ce dernier se rallie à la cause unitaire italienne grâce à la lettre de son agresseur.
  • 21 juillet 1858 : le comte de Cavour rencontre secrètement Napoléon III, ce qui permet d’acter une alliance militaire contre l’Empire autrichien.
  • Objectif : permettre au royaume de réaliser l’unité en chassant les Autrichiens du nord de l’Italie, et permettre à la France d’obtenir les comtés de Savoie et de Nice.
  • 27 avril 1859 : l’Autriche déclare la guerre au Royaume italien.
  • L’armée française rejoint les Piémontais et remporte les batailles de Magenta (4 juin) et de Solferino (24 juin).
  • L’Autriche négocie un armistice avec la France. La Lombardie revient aux Piémontais et conserve la Vénétie (paix de Zurich, 10 novembre 1859).
  • Cavour et Garibaldi permettent de réaliser en partie l’unité italienne : le royaume d’Italie est proclamé le 17 mars 1861.
  • La France récupère le comté de Nice et le duché de Savoie, après approbation de la population grâce à deux plébiscites (acceptés à plus de 99 %). La France gagne trois départements et 669 000 habitants.

La France et l’unité allemande

  • Depuis 1815 : les États allemands forment une Confédération Germanique (dominée par la Prusse et l’Autriche) et une union douanière existe également.
  • Face aux ambitions françaises en Europe, la Prusse mobilise son armée.
  • Septembre 1862 : Otto von Bismarck devient chancelier de la Prusse. Il veut réaliser l’unité allemande.
  • 1863 : la Prusse de Guillaume 1er aide la Russie à écraser un soulèvement polonais (la France n’intervient pas pour aider la Pologne).
  • 1864 : affaire des duchés danois. La Prusse s’empare du duché du Schleswig. La France reste neutre, pensant ensuite récupérer le duché du Luxembourg.
  • 1866 : guerre entre la Prusse et l’Autriche.
  • 3 juillet 1866 : l’Autriche perd lors de la bataille de Sadowa. La France reste neutre.
  • Napoléon III accepte le projet de Bismarck de création d’une petite Allemagne.
  • 1867 : la Prusse refuse le Luxembourg à la France, au nom de la « terre allemande ».
  • Au nom de cette conception de la nation, Bismarck veut terminer l’unité de l’Allemagne, dans une guerre commune contre la France.
  • La guerre se prépare des deux côtés, mais l’opinion française ne suit pas.
  • 1868 : La guerre franco-prussienne est déclenchée suite à l’affaire de la succession au trône du roi d’Espagne (affaire de dépêche d’Ems).
  • La population française réagit favorablement à l’entrée en guerre.
  • 2 août 1870 : début de la guerre. L’Empereur prend la tête de l’armée.
  • La France gagne quelques batailles mais l’Empereur doit capituler à Sedan le 2 septembre.
  • 4 septembre : création en France d’un « gouvernement de défense nationale » chargé de proclamer la République et de poursuivre la guerre.
  • Conséquence : 34 départements sont occupés et Paris assiégée.
  • Léon Gambetta doit fuir la ville et Adolphe Thiers cherche en vain le soutien de la Russie.
  • Des volontaires italiens se joignent aux forces françaises, en vain.
  • 18 janvier 1871 : Guillaume 1er est proclamé Empereur d’Allemagne dans la Galerie des Glaces
  • 23 janvier 1871 : signature de l’armistice
  • Février 1871 : élections législatives en France et mise en place d’un gouvernement légal et légitime
  • 10 mai 1871 : signature du traité de paix à Francfort : la France perd l’Alsace et la Moselle.