L'industrialisation de la France sous le Second Empire
La première industrialisation en France : la transformation des métiers
La première industrialisation en France : la transformation des métiers
- De 1840 à 1870, la proto-industrie cède progressivement la place à l’industrie (les ateliers urbains, les grandes usines).
- Un atelier de plus de 10 salariés est alors considéré comme une usine ou une manufacture.
- C’est la naissance des industries utilitaires (cf. usines à gaz) et de transformations alimentaires.
- En 1860, la France devient la première puissance industrielle d’Europe occidentale.
- La métallurgie connaît une révolution technique d’envergure via plusieurs secteurs :
- l’industrie textile ;
- les transports ;
- la construction (développement du rail) ;
- le bâtiment (travaux entrepris à Paris).
- Les activités rurales persistent néanmoins durant le Second Empire :
- l’utilisation des métiers à mains perdure (cf. la soierie lyonnaise) ;
- la majorité des ouvriers sont également des paysans.
- Ce n’est qu’à la fin du Second Empire qu’émerge distinctement une classe ouvrière urbaine.
L’essor du salariat et les difficultés de la condition ouvrière
L’essor du salariat et les difficultés de la condition ouvrière
- Le travail à la tâche cède la place au travail à l’heure.
- Le nombre d’ouvriers triple (3,5 millions en 1870) et le salariat se développe. Les ouvriers font face à des conditions de vie difficiles
- plus de 12 heures de travail par jour ;
- les moins de 14 ans représentent 15 à 20 % de la main d’œuvre des usines ;
- confrontation à la précarité et aux aléas de l’embauche et du chômage ;
- lente progression du salaire.
L’urbanisation comme conséquence de l’industrialisation
L’urbanisation comme conséquence de l’industrialisation
- L’industrialisation attire la population vers les villes d’où une progression de l’urbanisation.
- Le taux d’urbanisation passe en France de 25,5 % en 1851 à 31,3 % en 1870.
- La ville de Paris va symboliser cette mutation urbaine : la capitale se transforme sous l’action du baron Georges Haussmann (préfet de Paris de 1853 à 1870).
- Ces modifications répondent aussi à des principes hygiénistes et de maintien de l’ordre.
- Malgré ces précautions, les villes restent des foyers importants d’épidémies (cf. l’épidémie de choléra de 1854 qui fait 150 000 morts).
- L’urbanisation favorise également la ségrégation socio-spatiale sous l’impulsion des délocalisations d’usines en dehors des villes.
- On assiste également à l’émergence de villes ouvrières comme celle du Creusot qui centralise les usines Schneider.