Coopérations économiques et tentatives de régulation

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Les Organisations internationales cherchent à réguler la mondialisation

  • La régulation du commerce mondial est assurée par l’OMC (Organisation mondiale du commerce) depuis 1994. 164 pays y participent.
  • L’une des principales missions de l’OMC est de favoriser le libre-échange entre les pays membres.
  • Elle gère les accords négociés et approuvés par les États.
  • Elle accueille des plaintes en cas de non-respect des règles.
  • Le FMI et la Banque mondiale sont des organisations internationales dépendantes de l’ONU ; elles comptent 189 États. Les actions menées par la Banque mondiale bénéficient aujourd’hui avant tout aux PED et aux PMA.
  • Le FMI est créé en 1944. Il a pour mission de promouvoir la coopération monétaire internationale, de faciliter les échanges internationaux, de gérer les crises monétaires, notamment en prêtant de l’argent aux États.
  • L’ensemble de ces instances travaille selon le principe du multilatéralisme.
  • L’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) compte 36 pays membres et publie régulièrement des études et des statistiques qui visent à améliorer la coopération économique entre les pays membres.
  • Le G7 est un groupe composé des sept pays les plus industrialisés dont les dirigeants se rencontrent chaque année depuis 1975. Depuis 1998, la Russie a rejoint ce groupe, formant ainsi le G8.
  • Le G20 est le groupe des vingt pays les plus industrialisés de la planète dont les dirigeants se réunissent tous les ans depuis 1999.
  • L’OCDE et le G20 sont des lieux de discussion et non de décisions, à la différence de l’OMC, du FMI et de la Banque mondiale.
  • Les PED, les BRICS et les PMA s’organisent pour peser sur la scène internationale et mieux s’intégrer dans la mondialisation, notamment en favorisant le libre-échange entre eux et le reste du monde.
  • Depuis 2003, certains PED ont formé le « Groupe des 90 », qui rassemble les pays membres de l’OMC les plus pauvres, désireux de faire entendre leurs voix et de peser sur les décisions prises.
  • Deux banques mondiales parallèles ont été créées face au refus des pays développés de réformer le FMI.
  • La « New development Bank Brics » (nouvelle banque de développement des BRICS, 2015),
  • La Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (BAII).
  • Dans le cadre de l’OMC, les règles commerciales ont permis la croissance des échanges en volume et en dollars. Des prêts accordés par le FMI et la Banque mondiale ont évité la faillite de certains États et aidé au développement d’autres.
  • Ces instances internationales font aussi l’objet de nombreuses critiques.
  • L’OMC est accusée de mettre trop de temps avant de juger une plainte dont elle fait l’objet. Elle n’a pas le pouvoir de sanctionner un État. Elle ne lutte pas efficacement contre les subventions des États qui faussent les règles de la concurrence internationale.
  • On a souvent reproché à la Banque mondiale et au FMI de prêter de l’argent aux pays les moins développés en imposant en retour de profondes réformes économiques et sociales.
  • Les pays membres de la Banque mondiale et du FMI ont un pouvoir décisionnel qui varie en fonction de leurs investissements dans l’organisation. Plus leur contribution financière est forte, plus ils ont de poids dans les prises de décision.

La coopération régionale, vecteur d’intégration dans la mondialisation

  • Les organisations régionales sont des associations de plusieurs pays voisins. La plus connue est l’Union européenne. Toutes favorisent le libre-échange.
  • La mondialisation entraîne une forte concurrence entre les territoires.
  • Depuis sa création, l’Union européenne s’est élargie à 27 membres en 2020 avec pour objectif de créer un marché commun entre les pays membres.
  • Les autres organisations régionales les plus connues sont :
  • L’ACEUM (ex-ALENA) qui regroupe depuis 1994 les États-Unis, le Canada et le Mexique.
  • Le Mercosur (1991), en Amérique latine, qui associe le Brésil, l’Argentine, le Paraguay et l’Uruguay.
  • L’ASEAN (Association of South East Asian Nations) créée en 1967 avec 10 pays d’Asie du Sud-Est (Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande, Brunei, Vietnam, Cambodge, Laos et Birmanie), qui a ensuite intégré la Chine, la Corée du Sud et le Japon (ASEAN+3) puis l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Inde (ASEAN+6).
  • Les organisations régionales les plus récentes figurent en Amérique latine avec l’UNASUR fondée en 2008 et la CELAC créée en 2010. L’UNASUR réunit le Mercosur et la Communauté andine des nations (CAN). Son objectif, est d’aller au-delà d’une coopération économique et de faire des projets communs.
  • Des accords commerciaux sont parfois signés entre ces organisations régionales pour développer et fluidifier les échanges comme l’accord signé par l’UE et le Mercosur en 2016.
  • Les organisations régionales, ont permis d’accélérer l’intégration des territoires concernés dans la mondialisation et de réduire les inégalités entre pays membres. L’Union européenne est le premier pôle commercial du monde et l’ACEUM (ex-ALENA) représente 20 % des échanges mondiaux.
  • Les crises que l’UE rencontre depuis quelques années et ses difficultés de cohésion ont fait prendre à l’euroscepticisme de plus en plus d’ampleur.
  • Le CETA soulève l’inquiétude de nombreux consommateurs et agriculteurs européens qui craignent la concurrence canadienne, mais aussi la différence des normes sanitaires entre le Canada et l’UE. La question de l’augmentation de l’impact carbone fait partie des préoccupations.
  • Les régions transfrontalières sont particulièrement favorisées par ces associations régionales.
  • Ces organisations régionales sont parfois déséquilibrées en leur sein par des pays plus puissants qui cherchent à imposer leur propre politique aux autres membres. Le constat est qu’un ou deux pays dominent souvent l’association au détriment des autres.
  • Dans leurs organisations régionales respectives, le Brésil, les États-Unis, la Chine, la France et l’Allemagne ont donc tendance à imposer leurs vues au sein de ces organisations régionales.
  • Donald Trump a imposé une renégociation de l’ALENA en 2017 pour relocaliser les emplois industriels aux États-Unis et avait déclaré que les États-Unis quitteraient l’ALENA en cas de refus des autres pays.
  • Certaines de ces associations régionales ont un succès très éphémère ou peu d’effet.
  • L’UNASUR (2008) a connu un démarrage réussi avec 12 pays participants. Finalement, sept pays se sont très vite retirés de l’accord.
  • La CARICOM, association qui réunit 15 pays de la zone Caraïbe. Haïti, par son manque de développement, ne parvient pas à produire suffisamment de biens à échanger.