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Considéré comme le premier philosophe grec, Thalès de Milet, né dans la ville du même nom en Asie mineure (actuelle Turquie), a vécu au XIe siècle avant J.-C. Sa prédiction précise d’une éclipse solaire en 585 avant J.-C. le rendit célèbre et le fit intégrer le groupe des Sept sages, un ensemble d’anciens hommes politiques, législateurs ou philosophes influents de la Grèce antique.
Grand voyageur, il explora longuement l’Égypte, et s’initia là-bas à l’astronomie, à l’algèbre et à la géométrie, créant les théorèmes et formules de calcul qu’on lui connaît. Selon Hérodote, Thalès fut aussi un homme politique habile et considéré du royaume de Crésus (env. 561 – 546 av. J.-C.) notamment pour ses tactiques militaires contre les Perses.
On considère Thalès comme le père fondateur de la science grecque. On ne dispose pas d’écrits à proprement parler du savant sinon des témoignages divers sur ses travaux. Sur le plan mathématique et géométrique, Thalès aurait découvert cinq théorèmes sur les angles, éléments auxquels il donna la qualité de quatrième grandeur géométrique, avec la longueur, la surface et le volume. D’autre part, dans son approche cosmologique de la nature, l’eau était selon lui l’élément au départ de toute chose. Il pensait par ailleurs que la Terre était immobile et qu’elle flottait sur l’eau.
« Le temps met tout en lumière. »
« La nécessité est la chose la plus forte, puisqu’il n’y a rien dont elle ne vienne à bout. »
« Rien de plus ancien que Dieu, car il n’a pas été créé ; rien de plus beau que le monde, et c’est l’ouvrage de Dieu ; rien de plus actif que la pensée, elle se porte dans tout l’univers ; rien de plus fort que la nécessité, car tout lui est soumis ; rien de plus sage que le temps, puisqu’on lui doit toutes les découvertes. »