Crédit image : d’après une médaille de bronze
On sait très peu de choses au sujet de Sextus Empiricus, si ce n’est qu’il est né et mort au IIIe siècle après J.-C. et qu’il était à la fois médecin, philosophe, professeur et astronome. Nombre de ses œuvres ont été conservées, inspirant les penseurs, de la Renaissance aux Lumières.
Mémoires sceptiques - (IIIe s. (env.)) De l’âme - (IIIe s. (env.)) Mémoires empiriques - (IIIe s. (env.)) Contre les mathématiciens - (IIIe s. (env.))
Avant tout médecin, Sextus Empiricus considère qu’il faut prendre en compte l’état du malade et ne pas partir de grands savoirs théoriques pour soigner. Son nom « Empiricus » lui vient d’ailleurs de cette manière de penser qu’est l’empirisme. Il est d’autre part l’un des représentants du scepticisme antique, dans la lignée du grand Pyrrhon (360 – 270 av. J.-C.). En effet, il réfute toute forme de certitude en matière de jugement, montrant que toute opinion dans un sens et dans l’autre peut se valoir.
Il exposera longuement sa philosophie dans ses Mémoires sceptiques et dans le traité Contre les mathématiciens écrit en onze volumes. Sextus Empiricus influença beaucoup le courant sceptique moderne de Montaigne à Descartes en passant par Bayle.
« Suspendre son jugement, c’est ne pouvoir dire quelle proposition il faut croire ou ne pas croire et montrer que les choses nous paraissent également dignes ».
« Le scepticisme, c’est la faculté d’opposer les apparences (ou phénomènes) et les concepts de toutes les manières possibles ».
« À tout argument s’oppose un argument égal. »