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Sénèque est né en Espagne vers l'an 4 avant J.-C. Sa famille et lui migrent rapidement en Italie où le philosophe passera la majorité de sa vie. Il reçoit une éducation savante et rigoureuse et suivra ce qu'on appelle en latin le cursus honorum, c'est-à-dire une carrière dans la magistrature publique. Il devient vite un homme d'État puissant, notamment en tant que conseiller à la cour de l'empereur Caligula.
Accusé d'avoir une liaison avec la sœur de ce dernier (Jullia Livilla était connue pour être une fervente opposante au régime de son frère), Sénèque doit s'exiler en Corse. Il revient quelques années plus tard en Italie pour devenir le précepteur puis le conseiller politique de Néron. Au fil du temps, la confiance de l'empereur en son second s'amoindrit, et en 65 après J.-C., Sénèque est finalement condamné à mort.
De la brièveté de la vie - (49) De la tranquillité de l'âme - (55 (env.)) De la vie heureuse - (58) Lettres à Lucilius - (63-65 (env.))
Sénèque dédie sa pensée et son œuvre toute entière à la quête du bonheur. Il appartient en ce sens au courant de pensée des stoïciens, qui considèrent que l’Homme peut atteindre le bonheur en assumant sa nature, autrement dit en usant de sa raison. Le philosophe se distinguera des autres penseurs en émettant une séparation claire entre ce qui dépend de nous et ce que ne dépend pas de nous pour être heureux. Dans son optique, il faut délaisser les biens terrestres et matériels pour se tourner essentiellement vers le bien moral.
Il laisse derrière lui une œuvre très variée composée de poèmes, de discours, de traités scientifiques, de tragédies, et bien sûr d'ouvrages philosophiques.
« Hâte-toi de bien vivre et songe que chaque jour est à lui seul une vie. »
« Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles. »
« Tirons notre courage de notre désespoir même. »