Auteur
Prosper Mérimée
Biographie

Crédit photo : Charles Reutlinger, 1860

Né à Paris dans une famille d’artistes bourgeois, Mérimée, non baptisé, grandit dans les convictions athées de ses parents. En 1819, il entre à la faculté de droit. Après l’obtention de sa licence en 1823, il est libéré du service militaire, mais entre dans la Garde nationale en 1830. Mondain, il fréquente l’élite parisienne et de nombreux salons. Ses amis sont Delacroix, Stendhal, Hugo, Musset… Il connait de nombreuses relations amoureuses.

Mérimée voyage beaucoup, en Angleterre ou encore en Espagne. Il maîtrise plusieurs langues et se passionne pour l’archéologie. En 1834, il obtient le poste d’inspecteur général des Monuments historiques. En 1844, l’Académie française lui ouvre ses portes et en 1853, il est nommé sénateur et devient un proche de Napoléon III et un ennemi des opposants à l’Empereur. Attaché au régime impérial, Mérimée tente de s’oppose à sa chute en 1870, en vain. Il meurt le mois suivant.

Bibliographie sélective

Matéo Falcone - (1829)
La Vénus d’Ille - (1837)
Colomba - (1839)
Carmen - (1845)

Œuvre

Mérimée publie dès 1825 un recueil de comédies intitulé Théâtre de Clara Gazul. Deux ans plus tard, il écrit La Guzla ou choix de poésies illyriques. Un roman historique voit le jour en 1829 : Chronique du règne de Charles IX. C’est un succès.

Il rédige également des nouvelles comme Tamango en 1829 dans laquelle il dénonce la traite des Noirs. Il touche au fantastique avec La Vénus d’Ille (1837), ou traite encore de thèmes comme la jalousie (Le Vase étrusque, 1830), le désir (La Double Méprise, 1833), l’honneur corse (Mateo Falcone, 1829).

Sa nouvelle Colomba, publiée en 1840, lui permet d’accéder à l’Académie française. En 1845, Mérimée crée sa nouvelle historique Carmen qui sera adaptée à l’opéra par Bizet.

Mérimée aime les dénouements tragiques et mystérieux. Ses chefs-d’œuvre sont bien entendu ses nouvelles dans lesquelles il exclu les éléments inutiles. Elles sont écrites avec concision.

Citations

« Il me faut la main qui a tiré, l'œil qui a visé, le cœur qui a pensé… »
Colomba , 1840

« Chacun semble aux aguets comme un faucon dans son nid. »
Colomba , 1840

« En close bouche, n'entre point mouche. »
Carmen , 1845

« Peu importe d’où vient l’avis, pourvu qu’il soit bon ! »
Carmen , 1845