Les éléments connus de sa vie sont tirés de renseignements notés dans son œuvre. Phèdre de son vrai nom Caius Julius Phoeder est un fabuliste latin né dans une province de Macédoine d’un père esclave qui a réussi à obtenir la liberté pour sa famille. C’est pourquoi Phèdre prend le titre d’ « affranchi d’Auguste ». Il apprend le latin et, venu à Rome, se met à la poésie. Le préfet de la garde, Séjan, l’exile par vengeance, car il n’apprécie pas ses écrits. Il reste loin de Rome pendant plusieurs années, et finit par revenir.
Phaedri Augusti Liberti Fabulae Aesopiae (Les Fables ésopiques de Phèdre, affranchi d'Auguste) - (Ier siècle)
C’est principalement en exil que Phèdre compose ses fables. Ses Phaedri Augusti Liberti Fabulae Aesopia (Les Fables ésopiques de Phèdre, affranchi d’Auguste) comptent 5 livres de 123 fables avec prologue et un épilogue (le livre 1 n’a qu’un épilogue).
Phèdre s’est inspiré d'Ésope, mais là où le poète grec écrivait en prose, Phèdre choisit les vers.
Il met en scène des histoires d’animaux, des personnages humains, mais aussi lui-même, ou encore des hommes politiques comme l’empereur Tibère et le préfet Séjan.
Il ne connaît pas de véritable succès. C’est à la Renaissance que son œuvre prend de l’essor. Plus tard, La Fontaine s’en inspirera volontiers.
« Personne n'enlève les vraies richesses »
« Simonide naufragé »
Fables, 17
« Le nom d'ami est très répandu, mais rare est un ami sincère »
« Parole de Socrate »
Fables, 53
« Quiconque se fait connaître une fois par une ruse honteuse, perd tout crédit même s'il dit la vérité »
« Le loup plaidant contre le renard par devant le singe »
Fables, 11
« Celui qui convoite le bien d'autrui mérite bien de perdre le sien »
« Le chien qui lâche sa proie pour l'ombre »
Fables, 5