Crédit image : artiste inconnu
Fils du conseiller de Louis XIV, Nicolas Malebranche naît en 1638. Il fait des études de théologie et de philosophie à la Sorbonne. Ordonné prêtre en 1664, il tombe la même année par hasard sur le Traité de l’homme de Descartes. Cette œuvre et le système de pensée du philosophe le fascinent : il va dès lors se consacrer à la philosophie. Il publie son premier ouvrage en 1674, De la recherche de la Vérité, en écho à un manuscrit non publié de Descartes Recherche de la vérité par la lumière naturelle. Il y mêle les théories cartésiennes et celles de saint Augustin sur le divin. Cette œuvre fera l’objet d’une vive polémique parmi les penseurs et religieux de l’époque, querelle qui ne s’achèvera qu’avec la mise à l’index du livre en 1709. Malebranche mourra le 13 octobre 1715 à Paris, la même année que Louis XIV.
De la recherche de la vérité - (1675) Traité de la nature et de la grâce - (1680) Méditations chrétiennes - (1683) Entretiens sur la métaphysique et la religion - (1688)
Disciple de Platon et de Descartes, Malebranche s’inspire également des Évangiles. Son œuvre s’articule autour de l’idée que la raison et la foi sont pleinement compatibles, car la raison est un cadeau divin fait à l’Homme. Il conçoit le monde comme une immense machine parfaitement réglée par Dieu et s’écarte du cartésianisme en cela : selon lui, nous ne pouvons être sûr de connaître une chose qu’à travers notre union avec Dieu.
« La preuve de l’existence de Dieu la plus belle, la plus relevée, la plus solide et la première, […] c’est l’idée que nous avons de l’infini ».
« Qu’admirez-vous dans la divinité si vous n’en connaissez rien ? »
« De toutes les sciences humaines, la science de l’homme est la plus digne de l’homme ».