Auteur
Maurice Maeterlinck
Biographie

Maurice Maeterlinck, de son vrai nom Maurice Polydore Marie Bernard Maeterlinck, est né le 29 août 1862 à Gand, en Belgique. Il est issu d’une famille bourgeoise, conservatrice et francophone composée de trois enfants. Après avoir été élève du collège Sainte-Barbe de Gand, il fit des études de droit pour devenir avocat, un métier qu’il exerça pendant une courte période. Très vite, il abandonne cette carrière pour se consacrer à la littérature. À Paris, il rencontre Stéphane Mallarmé et Villiers de L’Isle-Adam, qui auront une grande influence sur son œuvre.
En 1895, il rencontre la cantatrice Georgette Leblanc. Ils vivent ensembles et tiennent un salon littéraire parisien fort connu où se rencontrent notamment Oscar Wilde, Anatole France, Stéphane Mallarmé ou encore Auguste Rodin. Le couple s’installe plus tard au cap de Nice dans un palais conçu par l’auteur, la villa Orlamonde.
Entre 1939 et 1947, Maeterlinck est aux États-Unis pendant la durée de la Seconde Guerre mondiale.
Il meurt à l’âge de 87 ans, le 5 mai 1949, dans sa demeure niçoise.

Bibliographie sélective

Les Serres chaudes - (1889)
Pelléas et Mélisande - (1892)
L’Intruse - (1890)
L’Oiseau bleu - (1910)

Œuvre

Maeterlinck publie ses premiers vers d’inspiration parnassienne à l’âge de 19 ans, sous le pseudonyme de M. Mater, dans le journal La jeune Belgique. Il publiera, tout au long de sa carrière littéraire, de nombreux recueils de poèmes tels que Les Serres chaudes (1889) et Douze chansons (1896), qui le situent dans la veine symboliste.
L’abondante production théâtrale de l’auteur commence en 1889 avec la publication de La Princesse Maleine. Cette première pièce est saluée par un article retentissant d’Octave Mirbeau dans le Figaro, qui assoit la notoriété de Maeterlinck. Pelléas et Mélisande, créée en 1892, est sa pièce la plus célèbre ; elle lui apporte une reconnaissance mondiale, notamment grâce à l’adaptation à l’opéra de Claude Debussy. Son œuvre dramatique se compose de pièces qui ont fait de lui le principal chef de file du symbolisme au théâtre (et en particulier du drame symboliste) ainsi qu’un précurseur du Nouveau Théâtre avec Les Aveugles (1890), L’Intruse (1891), Intérieur (1895), L’Oiseau bleu (1908), Jeanne d’arc (1948).
Dans son théâtre, Maeterlinck met en scène des personnages confrontés au tragique du quotidien, au mystère d’événements inexpliqués ou de paroles dont le sens leur échappe et à l’énigme de leur destinée.
Fasciné par le monde végétal, Maeterlinck écrit également des essais philosophiques et scientifiques tels que La Vie des abeilles (1910) ou La Vie des fourmis (1930).
Un an avant sa mort, il publie Bulles bleues, récit autobiographique dans lequel il évoque des souvenirs d’enfance.
En 1911, il est le premier auteur belge à recevoir le prix Nobel de littérature.

Citations

« Trop d’êtres s’imaginent que le bonheur est autre chose que ce qu’ils ont, et c’est pourquoi ceux qui ont le bonheur doivent nous montrer qu’ils ne possèdent rien que ne possèdent tous les hommes dans leur cœur. »


La Sagesse et la destinée , 1898

« Il faut ajouter quelque chose à la vie ordinaire avant de pouvoir la comprendre… »
Intérieur , 1890

« On se trompe toujours lorsqu’on ne ferme pas les yeux pour pardonner ou pour mieux regarder en soi-même. »
Pelléas et Mélisande , 1892

« Les chiens jaunes de mes péchés,
Les hyènes louches de mes haines,
Et sur l’ennui pâle des plaines
Les lions de l’amour couchés  ! »
Les Serres chaudes , 1889