Crédit photo : Pierre Selim, 2012
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Marc Aurèle, né en 121 à Rome, est issu d’une famille italienne installée en Espagne. Il est un parent lointain d’Hadrien, empereur de Rome de 117 à 138 après J.-C. Nullement ambitieux, davantage tourné vers la littérature et la philosophie dès l’adolescence, il est pourtant vite remarqué par Hadrien qui voit en lui son successeur. Marc Aurèle échoit donc à son tour de l’Empire en 161, et ce jusqu’à sa mort en 180.
Son règne est marqué par de nombreuses guerres car l’Empire est très vaste et attaqué de toutes parts. C’est d’ailleurs pendant ses opérations militaires qu’il écrira ses Pensées pour moi-même, son œuvre principale et posthume. Dirigeant éclairé, il crée par exemple en 176 à Athènes quatre chaires de philosophie. Il meurt à Vienne, probablement du typhus.
Pensées pour moi-même - (170-180)
Marc Aurèle est influencé par la lecture d’Épicure mais aussi d’Épictète. En effet, à l’instar de ce dernier, le philosophe croit en la liberté de pensée et à l’idée que tout a une cause nécessaire. En ce sens, l’ordre du monde est immuable et l’Homme ne peut en rien le changer. Dès lors, il faut rester serein et impassible face aux événements quels qu’ils soient car nous ne pouvons avoir d’emprise sur eux : telle est la condition sine qua none du bonheur pour Marc Aurèle. C’est la doctrine qu’il exposera dans ses Pensées pour moi-même.
« Qui vit en paix avec lui-même vit en paix avec l’univers »
« Voici la morale parfaite : vivre chaque jour comme si c’était le dernier ; ne pas s’agiter, ne pas sommeiller, ne pas faire semblant. »
« Le vaniteux fait dépendre son propre bonheur de l’activité d’autrui ; le voluptueux, de ses propres sensations et l’homme intelligent, de ses propres actions. »