Crédit image : Godfrey Kneller, 1697
Né près de Bristol en 1632, John Locke fait des études dans de prestigieuses universités d’Angleterre. Il découvre Descartes à 27 ans ; ses théories l’impressionnent grandement et l’incitent à renoncer à la carrière ecclésiastique qu’il s’était imaginé faire jusque là. Le jeune homme se met par ailleurs à écrire de la philosophie à son tour. Il se rapproche du lord Ashley Cooper, chancelier d’Angleterre, pour qui il rédige des constitutions. Lorsque le ministre tombe en disgrâce pour tentative d’assassinat et s’exile, Locke le suit et reste en Hollande jusqu’en 1689, date où il revient en Angleterre. Il y mourra en 1704.
Essai sur la tolérance - (1667) Lettre sur la tolérance - (1689) Essai sur l’entendement humain - (1690) Pensées sur l’éducation - (1693)
John Locke est d’abord l’auteur d’ouvrages rationalistes influencés par la méthode de Descartes. Il prend ensuite le chemin de l’empirisme, une philosophie selon laquelle la connaissance que nous avons des choses vient avant tout de l’expérience. Les grands thèmes de son œuvre s’articulent autour de la connaissance humaine, l’éducation, la morale et la politique.
On considère également Locke comme l’un des pères du libéralisme politique. Il sera pris en ce sens comme modèle de pensée par les philosophes des Lumières un demi-siècle plus tard. Ses œuvres les plus reconnues sont Lettre sur la tolérance, Essai sur l’entendement humain, Les Deux Traités du gouvernement civil et Pensées sur l’éducation, écrites entre 1689 et 1693.
« La connaissance de l’homme ne saurait s’étendre au-delà de sa propre expérience. »
« L’État, selon mes idées, est une société d’hommes instituée dans la seule vue de l’établissement, de la conservation et de l’avancement de leurs intérêts civils. »
« La liberté naturelle de l’homme, consiste à ne reconnaître aucun pouvoir souverain sur la terre, et de n’être point assujetti à la volonté ou à l’autorité législative de qui que ce soit ».