Auteur
Jean-François Parot
Biographie

Jean-François Parot est né à Paris peu de temps après la guerre, dans une famille proche du milieu du cinéma. Il fait des études de lettres, d'histoire et d'ethnologie. Son intérêt le porte assez tôt vers le Paris du XVIIIe siècle, dont il est un des spécialistes.
Néanmoins il entame une carrière dans la diplomatie, qui l'amène à séjourner à l'étranger. Parallèlement à cette profession, Jean-François Parot écrit des livres policiers qui rencontrent un grand succès et sont traduits en plusieurs langues.

Bibliographie sélective

L'énigme des Blancs-Manteaux - (2000)
Le Fantôme de la rue Royale - (2001)
Le Noyé du Grand Canal - (2009)
L'année du volcan - (2013)

Œuvre

Jean-François Parot s'illustre dans le genre du roman policier historique. En effet, ses romans se passent le plus souvent à Paris au XVIIIe siècle. Son personnage récurrent est Nicolas Le Floch, policier exerçant à Paris. Les romans de Jean-François Parot mêlent enquêtes policières, aventures et pittoresque sur fond de reconstitution historique minutieuse et remarquable de vérité. Ses personnages vivent en rythme avec la ville telle que Jean-François Parot la fait ressurgir, mais aussi avec les événements historiques et politiques.

Citations

« Une fois de plus, le dévergondage de sa pensée conduisait Nicolas à des remises en cause incessantes, incapable qu’il était d’attendre sans imaginer et d’espérer sans craindre. Nicolas comprit qu’il avait encore beaucoup à apprendre, mais il se promit de devenir loup parmi les loups, avec ses propres armes. »
L’énigme des Blancs-Manteaux , 2000

« Vous me coupez un bon morceau de poitrine de veau, bien choisi, dodu et nacré. Vous me le débitez en tronçons, que vous lardez d’un ou deux morceaux de gras. Là-dessus, vous me préparez une pâte brisée au saindoux que vous abaissez dans la tourtière. Vous empâtez les tronçons dans celle-ci après les avoir assaisonnés de lard, sel, poivre, clous, muscade, fines herbes, laurier, champignons et culs d’artichauts. Vous recouvrez le tout de pâte. Deux heures gaillardes au four du potager. Vous sortez, vous ouvre un nombril au couteau et vous y introduisez avec délicatesse une sauce blanche bien conditionnée avec un jus de citron et des jaunes d’œuf, juste avant de servir. »
Le Fantôme de la rue Royale , 2001

« Soudain l’attention de Nicolas se figea ; un masque s’approchait de la loge de la reine. Vêtu comme une poissarde de la halle, il portait une coiffure déchirée et le reste de son habillement apparaissait à proportion. Hochant la tête et les mains sur les hanches, il se mit à entreprendre la souveraine sur un ton de familiarité singulier et d’une voix de fausset. Était-ce une femme comme son accoutrement le laissait supposer ? Son assurance même paraissait suggérer qu’il fût légitimement en pied de s’adresser à la reine.
- Alors belle Antoinette, te v’là pas honteuse d’être céans à te réjouir avec des godelureaux ? Devrais-tu pas être aux côtés de ton mari qui pour l’heure ronfle dans ses draps, solitaire ? Marie-Antoinette, tout d’abord stupéfaite, ne put s’empêcher de pouffer aux propos de l’inconnu masqué. »
Le Noyé du Grand Canal , 2009

« Une fois de plus, et avec une sensibilité que sa maturité aiguisait, la cité lui apparaissait comme un Moloch destructeur d’existences, divinité dont le brillant faux-semblant dissimulait de bien ténébreux et redoutables mystères. Sans doute sa récente retraite dans sa Bretagne natale, dont pourtant la misère paysanne n’était pas absente, mais où elle revêtait des aspects moins effroyables, accentuait-elle encore ce sentiment. »
L’année du volcan , 2013