Crédit photo : Guillaume Paumier, 2011
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James Ellroy est né en 1948 à Los Angeles. Son enfance est marquée par le meurtre de sa mère, avec laquelle il vivait depuis le divorce de ses parents.
Commence pour lui une vie d'errance : sans domicile, et toxicomane, il vit de petite délinquance. À la suite d'un abcès au poumon, il reprend sa vie en main et se met à écrire.
Depuis, il vit de sa plume, publiant des romans qui connaissent un grand succès et écrivant des scénarios de film.
Lune sanglante - (1984) Le Dahlia noir - (1987) L.A. Confidential - (1990) American Tabloïd - (1995)
Les livres de James Ellroy sont d’une grande noirceur : généralement situés à Los Angeles, ville qui inspire toute son œuvre, dans les années 50 et 60, il dépeint un monde dur et cruel, corrompu et violent.
James Ellroy a conçu son œuvre sous forme de cycles : on distingue ainsi le « Quatuor de Los Angeles », la « Trilogie Lloyd Hopkins » et la « Trilogie Underworld USA ». En 2014, il publie Perfidia qui ouvre un nouveau cycle, également consacré à Los Angeles.
Son œuvre sombre et pessimiste qui s’attache à dévoiler un pan de l’histoire des États-Unis, décrivant notamment la ségrégation raciale qui existait encore dans la seconde moitié du XXe siècle, a souvent été adaptée au cinéma.
« Il abattit la hache à nouveau, encore et encore, jusqu'à être trempé de sang, du sang qui lui éclaboussait et le visage et l'intérieur de la bouche, du sang qui lui traversait le cerveau, son âme entière baignée du rouge vif de l'amante : ce rouge vif des fleurs qu'il enverrait demain à l'amour de sa vie. »
Lune sanglante , 1984
« “Il a fait ce qu'il a pu”, ce n'est pas une mauvaise épitaphe. »
Le Dahlia noir , 1987
« Tu veux savoir ce que c'est, le gros, l'énorme mensonge ? C'est toi et ta sacro-sainte absolue justice. »
L.A. Confidential , 1990
« Je suis en train de dire que c'est tellement gros, tellement audacieux que nous ne serons très vraisemblablement jamais soupçonnés. Je suis en train de dire que même si nous le sommes, les pouvoirs en place comprendront bien que la chose ne pourra jamais être prouvée de manière irréfutable. Je suis en train de dire que se constituera alors un consensus de dénégations à tous les échelons. Je suis en train de dire que les gens voudront se souvenir de l'homme comme de quelqu'un qu'il n'était pas, d'une image plus que d'une réalité. Je suis en train de dire que nous leur offrirons une explication, et les pouvoirs en place la préféreront à la vérité, même s'il ne sont pas dupes. »
American Tabloïd , 1995