Crédit photo : George Grantham Bain Collection, 1927
Né à Paris en 1859 dans une famille juive, Henri Bergson passe quelque temps en Angleterre (sa mère est anglaise) avant de poursuivre de brillantes études en France. Il est agrégé de philosophie en 1881 et devient professeur dans différents établissements, dont le lycée Henri-IV, l’École normale supérieure de Paris ou encore le Collège de France.
Ses travaux de philosophie lui valent une grande renommée, notamment en Angleterre. Il ne reste pas inactif durant la Première Guerre mondiale et se rend aux États-Unis pour donner des conférences. En 1927, il reçoit le prix Nobel de littérature pour l’ensemble de son œuvre. Il poursuit ses travaux jusqu’à la fin de sa vie et affirme encore ses positions intellectuelles quand, durant la Seconde Guerre mondiale, il se fait recenser comme juif bien qu’il ait souhaité se convertir au catholicisme, par solidarité avec ce peuple alors persécuté.
Essai sur les données immédiates de la conscience - (1889) Matière et mémoire - (1896) L’Évolution créatrice - (1907) Les Deux sources de la morale et de la religion - (1932)
Les travaux de Bergson ont surtout porté sur la question du temps, avec la réflexion sur les principes de durée et de mémoire, mais aussi sur l’intelligence et l’intuition. La pensée bergsonienne se plaît donc à travailler les principes qui semblent s’opposer pour mieux définir les objets qu’ils recouvrent. Certains de ses textes (Le Rire et L’Évolution créatrice) seront mis à l’index par l’Église catholique romaine, jugés trop licencieux alors. De son vivant, ses amis ont eu à cœur d’assurer la publication de tous ses travaux, proposant divers recueils d’articles notamment.
« Originellement nous ne pensons que pour agir. C’est dans le moule de l’action que notre intelligence a été coulée. La spéculation est un luxe, tandis que l’action est une nécessité. »
« Dans toute l’étendue du règne animal la conscience apparaît comme proportionnelle à la puissance de choix dont l’être vivant dispose. »
« L’origine de la guerre est la propriété, individuelle ou collective, et comme l’humanité est prédestinée à la propriété par sa structure, la guerre est inévitable. »