Crédit photo : Archives nationales néerlandaises, 1965
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Gaston Bachelard est né en 1884 à Bar-sur-Aube. Il travaille au bureau des Postes et des Télégraphes à Paris, avant d’être mobilisé pendant la Première Guerre mondiale.
À la fin de la guerre, il devient professeur de physique-chimie dans sa ville natale, avant d’être agrégé de philosophie en 1922 et de devenir Docteur ès Lettres à la Sorbonne à l’issue de deux thèses en épistémologie. S’en suit une carrière pleine d’honneurs. Il devient titulaire de la chaire d’histoire et de philosophie des sciences à la Sorbonne, commandeur de la Légion d’honneur en 1960, mais il est aussi élu à l’Académie des sciences morales et politiques en 1955 et reçoit le Grand Prix national des Lettres de 1961. Il décède à Paris l’année suivante.
Le Nouvel Esprit scientifique - (1934) La Formation de l’esprit scientifique - (1938) La Poétique de l’espace - (1957) La Psychanalyse du feu - (1938)
La philosophie de Bachelard est très intimement liée avec ses autres domaines d’études : la littérature, la linguistique, la psychanalyse, etc. Il s’est donc penché sur l’étude de l’imagination et sur la recherche scientifique, essayant de démontrer les moteurs et les freins de la pensée, tout en conciliant l’antithèse que forment le rêve et la raison.
Son inspiration lui vient de nombreux auteurs et artistes, comme par exemple Lautréamont dont il analyse l’œuvre. Sa bibliographie est très conséquente, les premiers textes datent de 1927, les publications se poursuivent tout au long de sa vie et même au-delà, avec des ouvrages posthumes grâce à la contribution de sa fille.
« La connaissance du réel est une lumière qui projette toujours quelque part des ombres. »
« Pour être heureux, il faut penser au bonheur d’un autre. »
« Pour que nous ayons quelque garantie d’être du même avis, sur une idée particulière, il faut, pour le moins, que nous n’ayons pas été du même avis. Deux hommes, s’ils veulent s’entendre vraiment, ont dû d’abord se contredire. La vérité est fille de la discussion, non pas fille de la sympathie. »