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Crédit photo : Magnus Manske, 2004
Condillac naît à Grenoble en 1714 et se destine à entrer dans les ordres. Il devient donc abbé de Mureau en 1733. Cependant, la carrière théologique n’est pas son occupation principale et Condillac n’hésite pas à mener une vie mondaine. Il sera ainsi amené à rencontrer Diderot et Rousseau par exemple. Il se passionne pour les travaux du philosophe Locke qu’il entreprend de diffuser en France. Il commence à publier ses travaux en 1746, et ceux-ci sont vite salués par le public. Il est demandé comme précepteur à la cour de Parme pour l’infant don Ferdinand en 1757. Il y reste neuf ans. Sa carrière est tellement reconnue qu’il est nommé à l’Académie de Berlin, puis à l’Académie française en 1768. Il décède discrètement en 1780, dans un lieu reculé.
Essai sur l’origine des connaissances humaines - (1749) Traité des systèmes - (1749) Traité des sensations - (1755) Logique - (1780)
L’œuvre de Condillac est influencée par les théories de Locke, avant qu’il ne développe ses propres pensées. Pour lui, nos idées découlent de nos sensations. De plus, le langage, et notamment les signes du langage, ont un rôle déterminant sur ces idées, et il analyse par ce biais le fonctionnement de l’esprit. Son ouvrage majeur est le Traité des sensations paru en 1755. Son écriture et son originalité feront sa renommée. Certains de ses ouvrages sont d’ailleurs des commandes.
« Les mots, et la manière dont nous nous en servons, peuvent fournir des lumières sur les principes de nos idées. »
« Qu’est-ce au fond que la réalité qu’une idée générale et abstraite a dans notre esprit ? Ce n’est qu’un nom, ou, si elle est quelque autre chose, elle cesse nécessairement d’être abstraite et générale. »
« Voulez-vous apprendre les sciences avec facilité ? Commencez par apprendre votre langue. »