Auteur
Charles Perrault
Biographie

Crédit image : Philippe Lallemand, 1671
Crédit photo : Château de Versailles

Charles Perrault est né à Paris dans une famille bourgeoise. Il suit des études de droit et devient avocat avant de travailler pour son frère, receveur général des finances. Il est remarqué par Colbert, qui lui demande de chanter les louanges du Roi-Soleil.

Il devient ensuite contrôleur général de la surintendance des bâtiments du roi en 1671 et entre à l’Académie française. En 1687, il lit à l’Académie son poème Le Siècle de Louis le Grand et déclenche ainsi la querelle des Anciens et des Modernes (il est le chef de file des Modernes). Une fois retiré de l’Académie, Perrault prend la décision de se consacrer à l’éducation de ses enfants.

Bibliographie sélective

L’Énéide burlesque - (1648)
Le Miroir ou la Métamorphose d’Orante - (1661)
La Marquise de Salusses ou la Patience de Griselidis - (1691)
Contes de ma mère l’Oye ou Histoires ou Contes du temps passé, avec des moralités - (1697)

Œuvre

Charles Perrault reste encore aujourd’hui un auteur emblématique du genre des contes, même s’il n’en a écrit que dix. L’auteur a publié d’autres œuvres comme L’Énéide burlesque (1648), Les Murs de Troyes ou l’Origine du burlesque (1649), Dialogue de l’amour et de l’amitié (1660) ou encore Le Miroir ou la Métamorphose d’Orante (1661).

En 1691, Perrault publie une première nouvelle, dont la forme se rapproche cependant du conte : La Marquise de Salusses ou la Patience de Griselidis. Puis, Perrault écrit dans Le Mercure galant en 1693 Les Souhaits ridicules, qu’il qualifie de « conte en vers ». En 1694, il publie Peau d’âne. Ces trois contes sont alors réunis dans une même édition.

Deux ans plus tard, Perrault publie, toujours dans Le Mercure galant, un nouveau conte, cette fois-ci en prose : La Belle au bois dormant. En 1697 est publié un recueil intitulé Contes de ma mère l’Oye ou Histoires ou Contes du temps passé, avec des moralités. S’y trouvent huit contes :

  • « La Belle au bois dormant » ;
  • « Le Petit Chaperon rouge » ;
  • « La Barbe bleue » ;
  • « Le Maître chat ou le Chat botté » ;
  • « Les Fées » ;
  • « Cendrillon ou la Petite Pantoufle de verre » ;
  • « Riquet à la houppe » ;
  • et « Le Petit Poucet ».

« Peau d’âne » et « Les Souhaits ridicules » seront ajoutés au recueil dans des éditions plus tardives.

Les moralités sont essentielles dans les contes de Perrault. Elles reflètent le côté didactique de l’œuvre de Perrault, et mettent en garde le lecteur. L’auteur les met en valeur en les exposant en vers, avec un langage soutenu. L’histoire, quant à elle, est contée dans une langue plus simple.

Citations

« On n’est heureux qu’autant qu’on a souffert »
La Marquise de Salusses ou la Patience de Griselidis , 1691

« Les hommes, disait-il, pour souffrir sont bien nés ! »
Les Souhaits ridicules , 1693

« On ne s’afflige point d’avoir beaucoup d’enfants,
Quand ils sont tous beaux, bien faits et bien grands ».

« Le Petit Poucet »
Contes de ma mère l’Oye ou Histoires ou Contes du temps passé, avec des moralités , 1697

« La curiosité, malgré tous ses attraits,
Coûte souvent bien des regrets ».

« Barbe Bleue »
Contes de ma mère l’Oye ou Histoires ou Contes du temps passé, avec des moralités , 1697