Auteur
André Gide
Biographie

Crédit photo : auteur inconnu, publiée en 1968

André Gide naît le 22 novembre 1869 et meurt le 19 février 1951 à Paris. Issu d’une famille bourgeoise et protestante, André Gide est élevé dans un environnement intellectuel et austère. À 8 ans, il est renvoyé de l’École alsacienne de Paris à cause de son comportement ingérable face à la masturbation. À 11 ans, il perd son père et sa timidité ne fait que s’accroître (il le raconte dans Si le grain ne meurt) En 1881, il entre au lycée à Montpellier. Il est alors la cible de moqueries et de harcèlement. La petite vérole puis des crises nerveuses le font quitter cette ville pour Paris où il fait des études brillantes.

Il finit par fuir Paris et sa mère pour embarquer en 1893 avec le peintre Paul Albert Laurens pour l’Afrique du Nord où il prend conscience de son homosexualité. De retour à Paris, sa mère décède en 1895. André Gide épouse la même année sa cousine Madeleine Rondeaux. Cette union demeurera un mariage blanc. En 1908, il fonde notamment avec Gaston Gallimard, Jean Schlumberger et Henri Ghéon la revue N.R.F (La Nouvelle Revue Française). Gide devient un homme engagé : il est par exemple contre le colonialisme après avoir séjourné au Congo en 1925. En 1942, exilé en Tunisie, il s’impose le silence comme il l’avait fait pendant la Première Guerre mondiale. Il meurt quelques années plus tard d’une infection pulmonaire.

Bibliographie sélective

Les Nourritures terrestres - (1897)
La Symphonie pastorale - (1919)
Si le grain ne meurt - (1920)
Les Faux-monnayeurs - (1925)

Œuvre

Alors qu’il est en Suisse pour soigner son état nerveux, André Gide écrit Paludes. Mais c’est son roman Les Nourritures terrestres paru en 1897 qui sera le premier à être salué par la critique.

André Gide s’impose ensuite comme un auteur majeur du xxe siècle avec ses célèbres romans : Les Caves du Vatican en 1914, La Symphonie pastorale en 1919 et Les Faux-monnayeurs en 1925.

Sa littérature dérange parfois lorsqu’il s’engage dans la voie de textes plus personnels comme Corydon en 1911, qui traite d’homosexualité et Si le grain ne meurt en 1920, récit autobiographique qui revient sur son attirance pour les garçons. D’autres expériences l’inspirent comme son séjour en Afrique qui donnera lieu à la parution en 1927 de Voyage au Congo, mais aussi sa déception lors de son séjour en Union soviétique avec la publication de Retour de l’URSS en 1936. Il consacre ses dernières années à la parution de son Journal qui retrace les tourments de presque toute sa vie.

Citations

« Il y a des maladies extravagantes qui consistent à vouloir ce que l'on n’a pas. »
Les Nourritures terrestres , 1897

« Du coup je me persuadai qu’il est bien des choses qui ne paraissent impossibles que tant qu’on ne les a pas tentées.»
Si le grain ne meurt , 1920

« Si l’on pouvait recouvrer l'intransigeance de la jeunesse, ce dont on s'indignerait le plus c'est de ce qu'on est devenu. »
Les Faux-monnayeurs , 1925

« Cultiver les différences. Nul besoin de cultiver le reste, et qui se retrouvera bien toujours. Mais le rare, l'exceptionnel, l'unique, quelle perte pour tous si cela vient à disparaître. »
Journal , 1939