L’auteur Alain-Fournier est mort à la guerre l’année suivant la parution de son ouvrage. Il signe donc là son seul roman, s’inscrivant dans la littérature de jeunesse d’avant-guerre. Les parents de l’auteur étaient instituteurs dans le village d’Épineuil-le-Fleuriel, proche d’un autre village appelé Meaulne. Il semblerait donc que l’auteur se soit inspiré de son enfance et de ses propres souvenirs pour rédiger son roman. Le Grand Meaulnes paraîtra d’abord dans La Nouvelle Revue Française, puis en volume chez Émile-Paul.
François Seurel : Il est le narrateur du roman et l’un des personnages principaux, mais non le héros. Fils d’instituteurs, François Seurel décrit l’arrivée du grand Meaulnes dans son village natal, qui va bouleverser son adolescence. Il appelle son père M. Seurel, comme ses camarades, l’ayant comme instituteur en classe. Il revient au sein de ce roman sur l’année de ses quinze ans. Augustin Meaulnes : Surnommé le grand Meaulnes, il vient en pension dans la famille Seurel, pour étudier le cours supérieur. Paysan, crâne rasé, chapeau sur la tête, ce gamin de dix sept ans, décrit comme un « grand », est audacieux, téméraire et apparaît comme un véritable meneur de groupe. Yvonne de Galais : La jolie jeune fille du domaine perdu est mystérieuse et ambiguë lors de sa rencontre avec le grand Meaulnes. Ses chevilles sont décrites comme si fines qu’elles manqueraient presque de se briser. C’est la sœur de Frantz de Galais. Frantz de Galais : Le frère d’Yvonne est un homme qui semble aimer le faste et la perfection, il fait de ses fiançailles une véritable fête légendaire. Il est décrit comme quelqu’un d’excentrique, qui a le chic pour les idées loufoques. Lorsque sa fiancé s’enfuit, il perd la tête, et rejoint un groupe de bohémiens. Valentine Blondeau : Frantz en tombe amoureux, mais elle ne croit pas en leur histoire et le fuit rompant alors les fiançailles sans explication. Il croira donc qu’elle ne souhaite pas l’épouser et en sera dévasté. En réalité, Valentine pense simplement qu’ils ne viennent pas du même monde. Elle se réfugie chez la tante Moinel. M. Seurel : Instituteur et directeur de l’école du village, c’est le père de François. C’est un homme très pragmatique, rassurant, qui tient son rôle de père et de chef de famille. Millie Seurel : Mère de François, véritable femme d’intérieur, elle enseigne à la petite classe dans l’école du village, auprès de son mari. Elle recoud des vêtements le dimanche, tandis que son mari s’en va pêcher le brochet. Jasmin Delouche : C’est un gamin de l’école, un des plus grands, qui va vite envier et jalouser le grand Meaulnes. Il se met à dos François, le grand Meaulnes, et le bohémien arrivé dans leur école. Il semble être le leader du reste de la classe. Il finira cependant par admirer Meaulnes après son départ, et même le regretter d’une certaine manière. C’est lui qui, s’étant rapproché de François, va lui révéler le nom du domaine mystérieux. Ganache : Le pierrot de la mystérieuse fête est devenu le compagnon d’errance de Frantz de Galais et le « Pierrot » du cirque. Tel un gestionnaire, il semble être celui qui fait les comptes du reste du groupe des bohémiens. L’oncle Florentin : Commerçant, il vit au Vieux-Nançay. Père d’une famille nombreuse et joyeuse, il a une personnalité forte et la voix qui porte. C’est l’oncle de François, et il va nous en apprendre bien davantage sur la famille de Galais et sur cette prétendue jeune fille dont serait tombé amoureux le grand Meaulnes. Traitant en effet avec le père de Galais, il connaît cette famille et l’endroit où ils vivent : le domaine des Sablonnières. C’est le personnage qui dénoue le « secret » et l’histoire par la même occasion, n’apparaissant que dans la troisième partie du roman. M. de Galais : Père d’Yvonne et Frantz de Galais, il n’apparaît que dans la troisième partie du roman : vieux, veuf et ruiné par les fiançailles ratées de son fils et les fêtes mondaines, il ne vit plus que pour sa fille, et meurt de chagrin après sa mort.
La tante Moinel : Vieille paysanne invitée à la « fête étrange », elle se révèle, dans la troisième partie, être la grand-tante de François et celle qui a recueilli Valentine, l’ex-fiancée de Frantz. Personnage atypique, elle croit aux histoires de revenants.
Enfance et adolescence : Les enfants sont au centre de l’ouvrage, tout tourne autour d’eux, aussi bien au village, à l’école, qu’au domaine perdu, où ils sont omniprésents. Ils ont leurs propres lois, leurs propres règles. Les parents et les adultes sont mis au second plan. Ayant des rêves pleins la tête, ces jeunes adolescents ont soif d’aventures et de défis. Ils créent des jeux et des « clans ».
Meaulnes, quant à lui, est plus mature que les autres, plus réfléchi, et entraîne de ce fait François dans sa quête du domaine perdu. Il semble se positionner vis à vis de lui en véritable grand frère protecteur. Merveilleux : Le Merveilleux apparaît tout d’abord par le « pays perdu ». Durant la fête, les enfants vont et viennent, ainsi que des voix et de la musique. Tout semble abstrait, confus et décrit à la manière d’un rêve : la chambre dans laquelle va séjourner Meaulnes, la manière dont il est convié à la fête, les vêtements prêtés, cette jeune fille qui disparaît, son frère, qui ne souhaite plus vivre une fois quitté par sa fiancée… Le fait que cette étrange aventure soit tenue secrète par les deux personnages principaux du roman renforce cette idée de merveilleux. Le secret joue pour beaucoup dans cette part de mystère. Les verbes « apparaître » et « disparaître » reviennent également très souvent tout au long du roman.
Nous sommes en 189… (la date n’est pas précisée dans le roman). François Seurel, ayant pour parents les instituteurs d’un village, raconte l’histoire de son camarade de classe et ami, Augustin Meaulnes, venu s’installer en pension chez lui. La famille Seurel est une famille instruite, propre et bien rangée. Le grand Meaulnes vient perturber leur quotidien, et surtout celui de François.
Première partie
Première partie
L’histoire débute par l’arrivée du grand Meaulnes au sein du village. Le premier rapprochement entre Augustin et François se fait lors d’une visite du grenier de François. Le grand Meaulnes l’emmène ensuite au dehors de la maison, pour faire éclater deux pétards, alors même qu’ils ne se sont pas encore présentés l’un à l’autre. La mère du grand Meaulnes semble faire l’éloge de son fils à Millie Seurel, expliquant sa situation et notamment la mort de son autre fils.
Le récit détaille ensuite les activités des garçons du cours supérieur après la classe, qui prend fin à quatre heures. Avant l’arrivée d’Augustin Meaulnes, chacun rentrait chez soi, François s’ennuyant profondément en attendant que la nuit tombe. Mais depuis qu’ils ont un leader qui les dirige et leur dit quoi faire, ils s’amusent, allant par exemple aux écuries. Cette partie se déroule huit jours avant Noël.
François, accompagné d’un camarade, a pour mission d’aller chercher à la gare ses grands-parents, qui arrivent quelques jours avant les fêtes de fin d’année.
Mais Meaulnes veut aller lui-même récupérer à la gare les grands-parents, et s’enfuit donc de la classe. L’instituteur, M. Seurel, ne s’en aperçoit que lorsqu’un paysan vient vérifier auprès de lui s’il a réellement demandé au grand Meaulnes de venir chercher une voiture pour aller à Vierzon. Augustin ne revient pas, et l’on commence à s’inquiéter et à se demander s’il n’est pas retourné chez sa mère. C’est ce que la famille Seurel va raconter aux habitants du bourg. L’inquiétude grandit en eux.
Au bout de trois jours, le grand Meaulnes réapparait. Il souhaite raconter son aventure à François, et se dispute avec Jasmin Delouche, un autre élève, qui ne veut pas les laisser tranquille. L’arrivée de M. Seurel met fin à la bagarre.
Meaulnes ne raconte pas tout de suite à François où il a disparu pendant ces trois jours, mais il semble prêt à repartir. Cependant, il ne parvient pas à retrouver sur son plan le chemin qu’il a emprunté. François veut l’accompagner, mais Meaulnes ne le souhaite pas. Le mystère grandit. François se dit qu’Augustin a la tête toute retournée et cette envie de repartir à cause d’une fille, la plus belle fille du pays sans nul doute.
François fait alors le récit au lecteur de l’aventure que le grand Meaulnes a vécu. Augustin a en effet fini par tout lui raconter en détails, ne souhaitant qu’une chose : retrouver ce mystérieux domaine et cette jeune fille dont il est tombé sous le charme.
Récit de l’aventure d’Augustin par François
Récit de l’aventure d’Augustin par François
Le grand Meaulnes se retrouve avec sa jument dans la cour d’une maison campagnarde. Égaré et affamé, il demande du pain et son chemin à la maîtresse de maison, fort aimable avec lui. Il dit qu’il est chasseur mais qu’il a perdu le restant du groupe, ne souhaitant pas révéler qu’il est de cette région. Les hôtes lui proposent donc de rester chez eux pour la nuit. Le grand Meaulnes est gêné, mais ne voit pas d’autre choix que d’accepter.
Le lendemain, s’étant blessé au genou durant sa marche périlleuse, il revient vers le pré où il a laissé sa voiture la veille, mais elle n’y est plus.
Un peu plus tard dans la journée, il tombe sur un domaine mystérieux, comme suspendu dans le temps. Le merveilleux semble soudain s’inviter dans ce roman, à l’histoire jusqu’alors plausible et réaliste.
Il surprend une conversation d’enfants parlant de glaces, de fête et d’une fiancée. Augustin Meaulnes, resté discret et caché, en conclut donc que va se tenir une noce ici dans les prochains jours.
La jeune fille qu’un certain Frantz de Galais est parti chercher semble être la promise et la fameuse fiancée. Meaulnes est habillé, s’étant fait prêter des vêtements, et ayant dormi dans une des pièces du domaine. Les enfants le conduisent à la fête.
« C’était dans une grande salle au plafond bas, un repas comme ceux que l’on offre, la veille des noces de campagne, aux parents qui sont venus de très loin. »
La présence du bruit étouffé d’un piano le ramène au souvenir de sa mère, qui en jouait lorsqu’il était petit. La jeune femme qui en joue, et dont il ne voit pas encore le visage, l’intrigue.
Le lendemain matin, lors d’une balade en bateau, il rencontre finalement la fameuse jeune fille dont il va tomber amoureux. C’est cette même jeune fille qui jouait du piano. Après la balade, il lui dit qu’elle est belle, et elle lui donne son nom avant de disparaître : Mademoiselle Yvonne de Galais. Il s’agit donc sans doute de la sœur du fiancé. La rencontre est déroutante et ils n’ont qu’une brève conversation. Il lui dit qu’il reviendra et elle, qu’elle l’attendra. Puis elle remonte sur un bateau, et lui demande de ne pas la suivre.
La fête continue : il y a une course de poneys à laquelle les fiancés doivent assister et le lecteur apprend que l’organisateur n’est autre que Frantz de Galais, le fiancé.
Finalement, la course est interrompue, Frantz semble déboussolé et invite les convives à rentrer chez eux, annonçant alors que les fiançailles sont rompues.
Augustin reprend une calèche avec quelques enfants à bord, qui le ramènera aux abords de son village. C’est la fin du « rêve » et de ces quelques jours étranges et surréalistes.
En partant, dans l’allée du domaine : un incident étrange se produit, encore une fois, sans qu’Augustin ne sache si cela est réellement arrivé :
« Les enfants, réveillés en peur, se serraient l’un contre l’autre, sans rien dire. Et tandis qu’il secouait la vitre, le visage collé au carreau, il aperçut, grâce à un coude du chemin, une forme blanche qui courait. C’était, hagard et affolé, le grand pierrot de la fête, le bohémien en tenue de mascarade, qui portait dans ses bras un corps humain serré contre sa poitrine. Puis tout disparut. »
Le grand Meaulnes sombre dans le sommeil. Il ne verra donc pas la route empruntée par le cochet qui les ramène. C’est d’ailleurs pour cela qu’il ne parviendra pas à retrouver le chemin du domaine.
Deuxième partie
Deuxième partie
La neige est tombée. Meaulnes et François se retrouvent seuls face au reste de leurs camarades depuis la bagarre et cherchent par tous les moyens de retrouver le chemin du « Pays perdu ».
Le boucher, un soir tard, débarque chez les Seurel pour leur signaler la présence de deux bohémiens traînant non loin de chez M. Seurel. S’ensuit une chasse à l’homme dans la nuit. Il y a une bagarre et une embuscade entre les bohémiens et le jeune François et le grand Meaulnes. Ces derniers se garderont bien de le dire à M. Seurel, qui de son côté, cherchait, accompagné du boucher, les bohémiens dans le village.
À l’école le lendemain matin, l’un des deux bohémiens de la veille est présent en classe à leurs côtés. Augustin et François le reconnaissent. Les gens du voyage sont, semblerait-il, immobilisés par la neige, et donc contraints de rester quelques temps au village. Ces mêmes-gens du voyage font partie d’un cirque.
Une bagarre éclate dans la cour entre les élèves et ce bohémien, qui se comporte comme le nouveau chef, et fait régner la terreur. Il semble prétendre que les livres lui appartiennent ce qui déplaît aux autres élèves.
Le jeune bohémien apporte le désordre dans la classe de M. Seurel, ramenant toutes sortes d’objets pour distraire la classe, et même un singe.
Le jeune bohémien et Meaulnes évoquent le domaine perdu, et celui-ci aide finalement Meaulnes en complétant une partie de sa carte pour retrouver le mystérieux endroit. Le bohémien devient finalement un allié, et confie à Meaulnes qu’il n’a plus rien à perdre, d’où cette volonté de s’amuser. Il évoque, en restant vague, une volonté de sa part d’avoir déjà voulu en finir.
Durant le spectacle du cirque qui se produit dans leur village de Sainte-Agathe, et dont font partie Ganache le bohémien « Pierrot » et leur nouveau camarade, dont on ignore le nom, Meaulnes reconnait « Pierrot » le clown et se souvient qu’il était avec lui à la fête étrange du domaine perdu. Il comprend également que le camarade de classe bohémien est en réalité Frantz de Galais, qui, désespéré par la perte de sa fiancée, s’est laissé emmener par Ganache le soir de la fête. Meaulnes se rappelle les paroles du bohémien, lui disant alors qu’il avait tout perdu.
Des poulets sont volés dans le village, et on apprend que Ganache est le voleur.
Le grand Meaulnes a 18 ans lorsqu’il décide de quitter le village et de terminer ses études à Paris, dans l’espoir de retrouver la jeune fille dont il est amoureux. Cela attriste bien sûr François, mais également la famille Seurel.
Une fois Meaulnes parti, François s’ennuie et tourne en rond, trouvant la vie morose. Il finit donc par le « trahir », ne pouvant s’empêcher de raconter l’histoire du domaine à ses camarades. Ces derniers ne sont pas plus intrigués que cela. Meaulnes lui écrit de Paris, lui racontant que l’appartement de vacances de Frantz et de sa sœur, qu’il était censé trouver occupé durant la période de Pâques, est resté fermé. Meaulnes explique dans sa lettre que Yvonne de Galais s’est mariée. Augustin a appris la nouvelle par une jeune femme qui, tous les jours, s’assoit sur le banc face à l’appartement. En réalité, cette jeune femme est Valentine, l’ancienne fiancée de Frantz, qui espère l’apercevoir.
Troisième partie
Troisième partie
Jasmin Delouche est devenu le leader du groupe du cours supérieur. Il raconte finalement à François qu’il connait le château mystérieux, et que s’ils n’avaient pas décidé, avec Meaulnes, de garder cette histoire si secrète, il les aurait aidé à en retrouver le chemin.
Le genou de François est fragile et l’empêche de courir à sa guise ou de marcher très longtemps. Cependant, dès qu’il apprend le nom du domaine, son genou cesse définitivement de lui faire mal. Le « pays perdu » n’est autre que le domaine des Sablonnières, qui appartient à la famille de Galais. L’oncle de François, chez qui il se rend de temps à autres, connaît l’histoire de la famille de Galais.
Une fois chez son oncle, François l’interroge. Il apprend ainsi qu’Yvonne n’est pas mariée, mais attend d’en avoir la confirmation avant de l’annoncer à Meaulnes : il ne souhaite pas lui donner de faux espoirs.
La rencontre a enfin lieu. Les cousins de François ont parlé de lui à Mlle de Galais, et elle semble savoir qu’il se prépare à devenir instituteur. Ils échangent quelques mots concernant Meaulnes, et François est désormais certain qu’elle n’est pas mariée.
François rend visite à sa grand-tante, et cette dernière lui explique que c’est elle qui a recueilli Valentine le soir où elle a fui son fiancé. La grand-tante semble un peu loufoque, elle aime croire à des histoires de revenants. C’est elle qui a annoncé à Valentine qu’Yvonne de Galais se serait mariée.
François annonce enfin la nouvelle à Augustin. Lors d’une fête organisée par l’oncle de François, Augustin retrouve Mlle de Galais, et lui demande le soir même, en larmes, de l’épouser.
Mais le jour des noces, Frantz de Galais réapparaît, et rappelle à Augustin une ancienne promesse qu’il lui a faite : l’aider à retrouver sa fiancée, Valentine. Malgré son amour pour Yvonne et leur mariage, Augustin décide de partir à la recherche de Valentine.
Yvonne reste seule, et François, devenu instituteur, devient son confident. Elle met au monde une petite fille, mais meurt le lendemain d’une embolie pulmonaire. Son père meurt de chagrin.
Quelques mois plus tard, François découvre le journal intime que tenait Augustin à Paris. Il apprend qu’Augustin a vécu une histoire d’amour avec Valentine, mais l’a brutalement chassée en s’apercevant qu’il s’agissait de l’ancienne fiancée de Frantz, estimant avoir trahi son ami. Il écrit, avant son départ : « Je ne reviendrai près d’Yvonne que si je puis ramener avec moi […] Frantz est Valentine mariés. »
Épilogue
Épilogue
Quelques années plus tard, Augustin Meaulnes réapparaît. Il apprend à François qu’il a honoré sa promesse : Frantz et Valentine sont réunis. Après avoir appris la mort d’Yvonne, il fait la rencontre de sa fille. Le roman s’achève sur les pensées de François, qui sait déjà que le grand Meaulnes va repartir en emmenant sa fille.
« Mais ce sont les enfants qui font la loi, ici ?… Étrange domaine ! »
Première partie, chapitre XI, « Le domaine mystérieux » « Meaulnes resta un instant interdit, la regardant partir. Puis il se reprit à marcher. Et alors la jeune fille, dans le lointain, au moment de se perdre à nouveau dans la foule des invités, s’arrêta et, se tournant vers lui, pour la première fois le regarda longuement. Était-ce un dernier signe d’adieu ? Était-ce pour lui défendre de l’accompagner ? Ou peut-être avait-elle quelque chose encore à lui dire ?… »
Première partie, chapitre XV « La rencontre » « Ma fiancée a disparu, me faisant dire qu’elle ne pouvait pas être ma femme ; qu’elle était une couturière et non pas une princesse. Je ne sais que devenir. Je m’en vais. Je n’ai plus envie de vivre. Qu’Yvonne me pardonne si je ne lui dis pas adieu, mais elle ne pourrait rien pour moi… »
Première partie, chapitre XVI « Frantz de Galais » « Je cherche quelque chose de plus mystérieux encore. C’est le passage dont il est question dans les livres, l’ancien chemin obstrué, celui dont le prince harassé de fatigue n’a pu trouver l’entrée. »
Deuxième partie, chapitre IX « À la recherche du sentier perdu »