Fiche oeuvre
La Logique de la découverte scientifique, Karl Raimund Popper
Contexte

Karl Popper est un philosophe des sciences, principalement connu pour les thèses qu’il développe dans La Logique de la découverte scientifique. Sa problématique est de trouver un critère de démarcation entre la science et des « pseudos-sciences », voulant se faire passer pour des disciplines scientifiques mais n’en étant pas réellement, comme le marxisme ou la psychanalyse. Il imagine sa théorie sous l’influence des recherches d’Einstein sur la relativité. En effet, Einstein avait précisé que si le phénomène qu’il avait prédit n’avait pas lieu, sa théorie était incorrecte. Popper part de cette évidence, pour développer une critique de l’induction (développée par David Hume) et avance la notion de falsifiabilité. Il avance donc en parallèle de sa thèse une importante critique autour de l’histoire des sciences et des scientifiques. Son livre à marqué la seconde partie du XXe siècle en philosophie des sciences et reste une référence concernant le critère de démarcation entre science et non-science.

Résumé

La falsifiabilité est donc la théorie qui est la plus retenu du livre de Popper. Un énoncé scientifique est falsifiable si on peut trouver d’autres énoncés qui lui sont contradictoires, et qui donc réfuteraient le premier énoncé. Plus simplement, la falsifiabilité d’un énoncé est la possibilité de pouvoir prouver qu’il est faux. Ainsi la falsifiabilité est le critère principal de réfutabilité d’une théorie, puisqu’elle prend le risque de pouvoir être réfuté par des cas empiriques. Dans le cas où on trouve des propositions contradictoires, la théorie est réfutée, et dans le cas où on n’en trouve pas, elle est momentanément considérée comme vraie, mais toujours soumise à une possible réfutation. L’idéal du chercheur est donc, pour Popper, non pas celui qui accumule les exemples empiriques confirmant sa théorie, mais celui qui cherche au contraire à trouver les failles de sa théorie. Grâce à ce critère de démarcation, Popper montre que ni le marxisme, ni la psychanalyse ne sont des sciences, au contraire de ce qu’elles annoncent, puisqu’elles peuvent tout expliquer par leur système et englobent toutes les contradictions.

Citation

« Des idées audacieuses, des anticipations injustifiées et des spéculations constituent notre seul moyen d’interpréter la nature, notre seul outil, notre seul instrument pour la saisir. Nous devons nous risquer à les utiliser pour remporter le prix. Ceux parmi nous qui refusent d’exposer leurs idées au risque de la réfutation ne prennent pas part au jeu scientifique. »