Au XVIe siècle, les guerres de religions divisent la France, avec, notamment, le sanglant massacre des protestants le 24 août 1572, jour de la fameuse Saint-Barthélemy. La même année, Montaigne commence à écrire ses Essais qui seront l’œuvre de sa vie, puisqu’il va les poursuivre pendant plus de trente ans, jusqu’à sa mort.
Montaigne fait paraître d’abord ses deux premiers livres des Essais en 1580. Huit ans plus tard paraît son troisième et dernier livre.
Cette œuvre est devenue depuis longtemps universelle, en remettant à jour la philosophie de Socrate, « se connaître soi-même », d’une manière novatrice par le genre de l’essai. Cette démarche expérimentale ouvre pour l’auteur sur un double dialogue, à la fois avec le lecteur et avec lui-même.
L’essai philosophique : Le genre de l’essai est créé par Montaigne, qui le définit comme un exercice du jugement sur tous les sujets qui peuvent spontanément traverser l’esprit. Le début de l’œuvre est caractérisé par un questionnement soutenu, qui s’estompe peu à peu au profit de raisonnements et de confidences.
L’Humaniste : L’œuvre s’inscrit pleinement dans la veine humaniste, de par sa démarche philosophique, ses éloges à la Nature et son attachement à l’Antiquité.
L’Humaniste est un homme pacifiste qui « croit en l’homme », et lui délivre des conseils pour mieux vivre.
L’autobiographie : Même si les Essais ne sont pas autobiographiques en tant que tels, ils en portent la trace dans le texte où le « moi » est au centre de la question, en tant qu’objet de la connaissance.
L’éducation et la lecture : Montaigne souhaite susciter chez son lecteur, comme sur lui-même, l’exercice de l’esprit critique confronté aux jugements et aux opinions, souvent erronés. Le meilleur moyen de s’éduquer demeure le voyage.
Les Essais sont composés en trois livres rassemblant cent sept chapitres en tout, abordant des thématiques très variées, l’auteur voulant apprendre à mieux se connaître.
Le livre I (57 chapitres) aborde des réflexions à propos de la mort, l’amitié, l’éducation et la solitude.
Le livre II (37 chapitres) se concentre, par une approche plus biographique, sur le suicide, la cruauté, les relations familiales, la maladie et la littérature.
Le livre III (13 chapitres), qui paraît plus tard, énumère des réflexions philosophiques.
Livre I – 57 chapitres
Livre I – 57 chapitres
1- Par divers moyens on arrive à pareille fin
1- Par divers moyens on arrive à pareille fin
Montaigne s’interroge sur les comportements humains qui lui paraissent diversifiés. En effet, afin de gagner le pardon d’autrui, on recourt tantôt à la pitié, tantôt à la bravoure. L’homme est imprévisible.
2- De la tristesse
2- De la tristesse
La tristesse est un sentiment commun qui nous déstabilise. Les émotions intenses, quand elles nous envahissent, submergent l’âme et l’étouffe.
3- Nos affections s’emportent au-delà de nous
3- Nos affections s’emportent au-delà de nous
L’Homme se projette d’abord dans l’avenir et oublie le présent. Il devrait apprendre à se « connaître lui-même » et suivre l’enseignement de Socrate.
4- Comment l’âme décharge ses passions sur des objets faux quand les vrais lui défaillent
4- Comment l’âme décharge ses passions sur des objets faux quand les vrais lui défaillent
On exprime une émotion spontanément, même en l’absence de celui qui l’a causé.
5- Si le chef d’une place doit sortir pour parlementer
5- Si le chef d’une place doit sortir pour parlementer
Comment négocier avec l’ennemi, comment lui faire confiance alors qu’une ruse est probable ?
6- L’heure des parlements
6- L’heure des parlements
Poursuivant sa réflexion, Montaigne pense qu’il faut de toute façon tenter la négociation et rester loyal.
7- Que l’intention juge nos actions
7- Que l’intention juge nos actions
L’Homme ne maîtrise pas toujours la portée de ses actes, il faut donc le juger sur ses intentions.
8- De l’oisiveté
8- De l’oisiveté
Pour se structurer, un esprit a besoin de se consacrer à une activité. Sans l’écriture, l’esprit de Montaigne serait désordonné.
9- Des menteurs
9- Des menteurs
Les bons menteurs ont une très bonne mémoire pour pouvoir rester cohérent. Montaigne avoue avoir une mauvaise mémoire et, de fait, pardonne aisément.
10- Du parler prompt ou tardif
10- Du parler prompt ou tardif
La parole spontanée et la parole préméditée sont deux façons de s’exprimer. L’une semble influencer, l’autre juge.
11- Des pronostications
11- Des pronostications
Revenant aux hommes qui préfèrent regarder en direction du futur, Montaigne estime que les pronostications et prophéties obscurcissent le jugement.
12- De la constance
12- De la constance
Être constant permet de supporter les maux inévitables et de s’y exposer.
13- Cérémonie de l’entrevue des rois
13- Cérémonie de l’entrevue des rois
Comment bien se conduire ? En invitant un souverain ou en lui rendant visite ? La politesse est indispensable pour vivre avec autrui.
14- Que le goût des biens et des maux dépend en bonne partie de l’opinion que nous en avons
14- Que le goût des biens et des maux dépend en bonne partie de l’opinion que nous en avons
Le mal absolu n’existe pas car le mal dépend de la perception de chacun. Il peut être conçu comme la souffrance ou bien comme la pauvreté.
15- On est puni pour s’opiniâtrer à une place sans raison
15- On est puni pour s’opiniâtrer à une place sans raison
Une vertu, le courage, peut se transformer en vice, l’insistance. À défendre une place militaire submergée par l’ennemi, on en ressort puni.
16- De la punition de la couardise
16- De la punition de la couardise
Comme déjà énoncé, on juge avant tout l’intention d’un acte. En conséquence, on pardonne plus facilement la faiblesse plutôt que la méchanceté. Les lâches sont en outre punis par la honte, ce qui explique les indulgences qui leur sont faites.
17- Un trait de quelques ambassadeurs
17- Un trait de quelques ambassadeurs
Les ambassadeurs ont parfois tendance à affabuler dans leurs récits. Ils devraient parler de leur expérience personnelle.
18- De la peur
18- De la peur
La peur paralyse mais peut amener aussi à des actions irrationnelles.
19- Qu’il ne faut juger de notre heure qu’après la mort
19- Qu’il ne faut juger de notre heure qu’après la mort
La mort est le jugement dernier de l’existence. Certains, coupables par la vie qu’ils ont menés, ne parviennent à se racheter.
20- Que philosopher, c’est apprendre à mourir
20- Que philosopher, c’est apprendre à mourir
Une vie pleinement menée ne dépend pas du temps passé à l’endurer, de l’âge, mais des actes, de son usage.
21- De la force de l’imagination
21- De la force de l’imagination
La force de l’imagination est grande au point que le corps malade peut guérir sous l’influence de l’esprit.
22- Le profit de l’un est dommage de l’autre
22- Le profit de l’un est dommage de l’autre
« Le bonheur des uns dépend du malheur des autres », c’est une loi immuable.
23- De la coutume et de ne changer aisément une loi reçu
23- De la coutume et de ne changer aisément une loi reçu
Les habitudes s’insinuent durablement dans le quotidien de l’Homme et il ne peut s’en défaire. Les coutumes transmettent des habitudes qui sont arbitraire et génèrent des absurdités. Ce qui n’empêche pas le philosophe de les percevoir.
24- Divers événements de même conseil
24- Divers événements de même conseil
Sous l’effet du hasard, la même intention engendre des conséquences différentes.
25- Du pédantisme
25- Du pédantisme
Un pédant ne fait que tenter de singer ses maîtres, sans jamais développer un esprit critique. Pour réellement apprendre, il faut donc développer son esprit critique.
26- De l’institution des enfants
26- De l’institution des enfants
Montaigne donne des recommandations pour éduquer les enfants (intellectuellement, moralement et physiquement) en suscitant leur désir et en évitant la punition.
27- C’est folie de rapporter le vrai et le faux à notre suffisance
27- C’est folie de rapporter le vrai et le faux à notre suffisance
La crédulité et l’incrédulité sont toutes deux des défauts.
28- De l’amitié
28- De l’amitié
L’amitié est la forme de relation humaine qui sied le plus à Montaigne, qui partageait une amitié profonde avec de La Boétie, car les parties se choisissent mutuellement en toute liberté.
29- Vingt-neuf sonnet d’Étienne de La Boétie
29- Vingt-neuf sonnet d’Étienne de La Boétie
À partir de 1588, il a fait retirer ces sonnets, dont il reste une page blanche.
30- De la modération
30- De la modération
Une vertu peut se transformer en vice si elle est pratiquée dans l’excès.
31- Des cannibales
31- Des cannibales
Les autres peuples nous prouvent que le jugement est une valeur très relative. Des étrangers peuvent à leur tour trouver choquante notre société.
32- Qu’il faut sobrement se mêler de juger les ordonnances divines
32- Qu’il faut sobrement se mêler de juger les ordonnances divines
On ne peut prévenir les desseins de Dieu. Ceux qui prétendent le contraire sont des charlatans qui usent de la crédulité et l’ignorance des hommes.
33- De fuir les voluptés au prix de la vie
33- De fuir les voluptés au prix de la vie
Montaigne s’interroge sur le suicide et ses raisons.
34- La fortune se rencontre souvent au train de la raison
34- La fortune se rencontre souvent au train de la raison
« Le hasard fait bien les choses » et souvent mieux que l’Homme lui-même.
35- D’un défaut de nos polices
35- D’un défaut de nos polices
Ce qui manque à notre société, par exemple, le troc.
36- De l’usage de se vêtir
36- De l’usage de se vêtir
Les vêtements sont purement culturels, la nature ne nous contraint pas à en porter.
37- Du jeune Caton
37- Du jeune Caton
Montaigne réhabilite Caton.
38- Comme nous pleurons et rions d’une même chose
38- Comme nous pleurons et rions d’une même chose
Le vainqueur peut pleurer le vaincu. Nos émotions sont paradoxales.
39- De la solitude
39- De la solitude
On dit que l’homme est fait pour vivre en groupe. Mais il est indispensable « d’être à soi », de s’isoler pour se recueillir avec soi-même.
40- Considération sur Cicéron
40- Considération sur Cicéron
Critique de l’orateur et de sa vanité.
41- De ne communiquer sa gloire
41- De ne communiquer sa gloire
Beaucoup d’hommes se félicitent d’une gloire conquise par les autres.
42- De l’inégalité qui est entre nous
42- De l’inégalité qui est entre nous
L’auteur expose plusieurs sortes d’inégalités qui poussent l’homme à envier le prince. Mais leur vie n’a rien d’enviable en réalité.
43- Des lois somptuaires
43- Des lois somptuaires
Le fait d’afficher sa richesse par les habits que l’on porte génère de l’envie entre les hommes.
44- Du dormir
44- Du dormir
Le sommeil et le courage vont de pair malgré les apparences, les héros de l’Antiquité dormaient.
45- De la bataille de Dreux
45- De la bataille de Dreux
La stratégie militaire exige de perdre des soldats.
46- Des noms
46- Des noms
Le nom propre ne confère pas l’identité individuelle ; on a tort de s’attacher aux noms.
47- De l’incertitude de notre jugement
47- De l’incertitude de notre jugement
Les conséquences des décisions que nous prenons dépendent du hasard.
48- Des destriers
48- Des destriers
Montaigne rend compte du rôle important des chevaux dans l’Histoire.
49- Des coutumes anciennes
49- Des coutumes anciennes
Les peuples jugent les autres peuples à travers leur culture. Pourtant la culture, comme le montre l’évolution des sociétés, est très relative.
50- De Démocrite et Héraclite
50- De Démocrite et Héraclite
Il faut rester curieux. Héraclite est le bon exemple du récit, lui qui s’interrogeait sur condition humaine.
51- De la vanité des paroles
51- De la vanité des paroles
La rhétorique propose un style pompeux.
52- De la parcimonie des Anciens
52- De la parcimonie des Anciens
Évocation d’Homère et Caton, humbles et vivants du nécessaire.
53- D’un mot de César
53- D’un mot de César
César s’étonnait de l’esprit humain, s’intéressait au complexe plutôt qu’aux choses simples.
54- Des vaines subtilités
54- Des vaines subtilités
En revenant sur les rhéteurs, Montaigne préfère la simplicité à la complication
55- Des senteurs
55- Des senteurs
L’odorat influe sur notre moral.
56- Des prières
56- Des prières
L’auteur oppose la prière réclamant à la prière honorant.
57- De l’âge
57- De l’âge
Les anciens doivent céder la place aux jeunes, qui sont l’avenir.
Livre II – 37 chapitres
Livre II – 37 chapitres
1- De l’inconstance de nos actions
1- De l’inconstance de nos actions
Les hommes sont ardus à juger car ils changent selon les circonstances.
2- De l’ivrognerie
2- De l’ivrognerie
L’ivrognerie entache l’esprit.
3- Coutume de l’Île de Céa
3- Coutume de l’Île de Céa
Débat sur le suicide, que Montaigne considère, dans certains cas, comme une forme de libération de la souffrance.
4- À demain les affaires
4- À demain les affaires
On est esclave de notre travail, dont il est bon, de temps en temps, de se libérer.
5- De la conscience
5- De la conscience
Remise en question de la torture qui fait avouer aux innocents des mensonges pour s’en délivrer.
6- De l’exercitation
6- De l’exercitation
Pour se faire une idée de la mort, il n’y qu’à se figurer l’évanouissement. Les mourants ne sont pas tant à plaindre, puisqu’ils ne sont pas conscients de leur misère.
7- Des récompenses d’honneur
7- Des récompenses d’honneur
Il ne faut pas trop gâter les hommes, et rester mesuré dans les offrandes.
8- De l’affection des pères aux enfants
8- De l’affection des pères aux enfants
L’affection pour un enfant peut croître jusqu’à ce qu’il soit mature. Montaigne donne des conseils pour éduquer les garçons.
9- Des armes des Parthes
9- Des armes des Parthes
Les anciens ne reposaient pas leur courage sur leurs armes. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.
10- Des livres
10- Des livres
Montaigne décrit son lecteur idéale puis partage ses goût littéraires.
11- De la cruauté
11- De la cruauté
Montaigne condamne la cruauté à travers l’exemple de la torture et de la façon de chasser.
12- Apologie de Raymond Sebond
12- Apologie de Raymond Sebond
Chapitre le plus long des Essais dans lequel l’auteur observe que la raison et la foi s’opposent. La foi doit compenser les faiblesses de la raison.
13- De juger de la mort d’autrui
13- De juger de la mort d’autrui
Montaigne se demande comment évaluer ce que ressent autrui lorsqu’il meurt et y voir du courage alors qu’il n’a pas conscience de mourir.
14- Comme notre esprit s’empêche soi-même
14- Comme notre esprit s’empêche soi-même
L’homme hésitant devant décider ne choisit pas au hasard mais par dépit.
15- Que notre désir s’accroît par la malaisance
15- Que notre désir s’accroît par la malaisance
Montaigne estime que la mort octroie de la valeur à la vie.
16- De la gloire
16- De la gloire
Il faut se méfier du jugement d’autrui qui recherche vainement la gloire qui est bien souvent accidentelle, et trouver en soi sa gloire intérieure.
17- De la présomption
17- De la présomption
Montaigne peint son portrait en faisant preuve de modestie.
18- Du démentir
18- Du démentir
Écrire sur soi permet de se remettre en question.
19- De la liberté de conscience
19- De la liberté de conscience
L’auteur se méfie des convictions trop affirmées et fait la critique de l’intolérance religieuse.
20- Nous ne goûtons rien de pur
20- Nous ne goûtons rien de pur
Les plaisirs sont toujours mêlés de souffrances car l’un n’existe pas sans l’autre.
21- Contre la fainéantise
21- Contre la fainéantise
Éloge des empereurs romains qui menèrent eux-mêmes leurs batailles.
22- Des postes
22- Des postes
Montaigne énumère les moyens anciens de faire porter un courrier.
23- Des mauvais moyens employés à bonne fin
23- Des mauvais moyens employés à bonne fin
Les États comme les individus sont soumis à l’éphémère. Pour renaître de leurs cendres, il faut un grand chaos.
24- De la grandeur romaine
24- De la grandeur romaine
Les Romains n’ont pas toujours colonisé les pays qu’ils ont conquis. Rien de tel à l’heure actuelle.
25- De ne contrefaire le malade
25- De ne contrefaire le malade
À feindre la maladie, on tombe malade.
26- Des pouces
26- Des pouces
Les pouces sont utilisés pour exprimer des signes nés de la culture.
27- Couardise mère de Cruauté
27- Couardise mère de Cruauté
Les couards sont souvent cruels, pour engendrer la peur et rester protégés.
28- Toutes choses ont leur saison
28- Toutes choses ont leur saison
La vie est un cycle. Les jeunes apprennent et lorsqu’ils sont vieux, ils doivent apprendre à se séparer de leurs biens.
29- De la vertu
29- De la vertu
Pour juger des hommes il faut les observer quotidiennement et non pas les juger sur un fait ponctuel.
30- D’un enfant monstrueux
30- D’un enfant monstrueux
En parlant des malformations enfantines, Montaigne dit qu’on juge injustement ces enfants qui sont des créations de Dieu.
31- De la colère
31- De la colère
La colère génère l’injustice mais elle peut aussi être libératrice.
32- Défense de Sénèque et de Plutarque
32- Défense de Sénèque et de Plutarque
L’auteur défend ses prédécesseurs des accusations dont ils ont pu faire l’objet.
33- L’histoire de Spurina
33- L’histoire de Spurina
La raison doit réfréner les instincts sans entraîner la haine de soi, comme Spurina qui se défigura.
34- Observations sur les moyens de faire la guerre de Jules César
34- Observations sur les moyens de faire la guerre de Jules César
César est un chef de bataille exemplaire et juste avec ses troupes.
35- De trois bonnes femmes
35- De trois bonnes femmes
La fidélité de certaines femmes les pousse à disparaître avec leur mari défunt.
36- Des plus excellents hommes
36- Des plus excellents hommes
Montaigne énumère les hommes d’exception romains.
37- De la ressemblance des enfants aux pères
37- De la ressemblance des enfants aux pères
Montaigne fait le bilan de ses deux premiers livres en parlant de sa vie depuis qu’il a commencé à écrire. Il a depuis contracté la maladie de la pierre.
Livre III – 13 chapitres
Livre III – 13 chapitres
1- De l’utile et de l’honnête
1- De l’utile et de l’honnête
Le bien commun exige des sacrifices. Mais dans les relations individuelles, l’honnêteté doit triompher.
2- Du repentir
2- Du repentir
L’Homme est celui qui se connaît le mieux lui-même. Il ne doit donc pas se repentir pour des défauts, des vices, enracinés en lui par l’habitude.
3- De trois commerces
3- De trois commerces
Le premier commerce renvoie à l’amitié masculine, le deuxième à l’amour avec les femmes et le troisième à la lecture.
4- De la diversion
4- De la diversion
Pour consoler un esprit, Montaigne conseille de faire diversion, de « se changer les idées ».
5- Sur des vers de Virgile
5- Sur des vers de Virgile
Dans cette diversion justement, Montaigne dévie ensuite sur l’amour.
6- Des coches
6- Des coches
L’auteur énumère les divers moyens de transports puis il parle de la splendeur des villes. Il oppose les chefs occidentaux aux chefs indiens, plus dévoués envers leur peuple.
7- De l’incommodité de la grandeur
7- De l’incommodité de la grandeur
Montaigne réfléchit à la condition royale. Les rois ont un grand pouvoir entre leurs mains, ce qui les rend solitaires en réalité.
8- De l’art de conférer
8- De l’art de conférer
Le débat, selon Montaigne, est source d’apprentissage mais suppose un rapport d’égalité entre les parties, inconnu pour les rois.
9- De la vanité
9- De la vanité
Montaigne s’interroge sur la vanité à travers le voyage. Lui qui est vieux, il aime voyager et n’y trouve que des bonnes grâces. Si le voyage est une chose vaine, la vie et son livre le sont tout autant.
10- De ménager sa volonté
10- De ménager sa volonté
La vie sociale est aliénante. Montaigne raconte son expérience en tant que maire de Bordeaux. Il ne faut donc pas se malmener mais modérer ses engagements.
11- Des boiteux
11- Des boiteux
La rumeur dit que les boiteuses sont exceptionnelles sexuellement. Et la rumeur influence la réalité : un cercle vicieux permet de la maintenir dans les esprits. Il faut donc se méfier des opinions invérifiées.
12- De la physionomie
12- De la physionomie
Montaigne fait l’éloge de la Nature et le blâme des guerres. Il faut vivre selon la Nature.
13- De l’expérience
13- De l’expérience
L’auteur oppose la connaissance des livres, rationnelle, à la connaissance de l’expérience, empirique. Montaigne, pour conclure fait une hymne à la vie et à la maîtrise de soi.
« Il se tire une merveilleuse clarté pour le jugement humain de la fréquentation du monde. Nous sommes tous contraints et amoncelés en nous, et avons la vue raccourcie à la longueur de notre nez. On demandait à Socrate d’où il était. Il ne répondit pas “d’Athènes” ; mais “du monde”. »
Livre I, chapitre 25« J’accuse toute violence en l’éducation d’une âme tendre, qu’on dresse pour l’honneur, et la liberté. Il y a je ne sais quoi de servile en la rigueur, et en la contrainte : et tiens que ce qui ne se peut faire par la raison, et par prudence, et adresse, ne se fait jamais par la force. »
Livre II, chapitre 8« Les auteurs se communiquent au peuple par quelque marque particulière et étrangère ; moi le premier par mon être universel, comme Michel de Montaigne, non comme grammairien ou poète ou jurisconsulte. »
Livre III, chapitre 2« Il se faut prêter à autrui et ne se donner à soi-même. »
Livre III, chapitre 10