Crédit image : Holbein le Jeune, 1537, 1547
©Walker Art Gallery, Liverpool
- Le personnage haut en couleurs d’Henri VIII, grandiose dans son héritage mais craint durant son règne, explique en partie la réforme anglicane.
- À son arrivée sur le trône d’Angleterre en 1509, Henri VIII est un fervent catholique. Il s’oppose à la réforme luthérienne de 1517 et chasse les protestants qui se développent pourtant particulièrement en Angleterre.
- Mais ce roi qui se veut grand et éclairé souhaite bien une Réforme de l’Église comme celle que prônent les humanistes.
Marié depuis dix ans avec Catherine d’Aragon dont il n’arrive pas à avoir une fils, Henri VIII demande au pape Clément VIII l’annulation de son mariage afin de pouvoir épouser sa maîtresse Anne Boleyn. Le pape refuse.
Henri VIII nomme donc Thomas Cranmer (un de ses proches) archevêque de Canterburry et obtient de lui la dissolution de son mariage. Le Roi est excommunié par le pape.
L’année suivante, en 1534, Henri VIII fait voter au Parlement l’Acte de suprématie, qui fait de lui le chef de l’Église anglaise : c’est le schisme et la rupture des relations diplomatiques avec Rome.
Au début, l’Église anglicane diffère peu de l’Église Romaine ; c’est une sorte de troisième voie entre le protestantisme relativement toléré en Angleterre et les excès de l’Église.
Mais c’est aussi une solution politique (elle permet d’être affranchi de Rome et de contrôler son Église) et économique (les biens de l’Église appartiennent maintenant à la couronne).
Un peu plus tard sous le règne d’Édouard VI, l’Église anglicane se rapprochera du calvinisme.
- L’Angleterre se rapproche des pays du Nord, protestants, et modifie le jeu des alliances en Europe.
- Le roi Henri VIII aura avoir six femmes, dont deux seront décapitées.