Le 20 juin 1791, la tentative de fuite de la famille royale vers l’étranger suscite la colère du peuple qui retire progressivement sa confiance au roi.
En août 1791, la déclaration de Pillnitz réunit les puissances monarchiques face à la menace révolutionnaire française. Il s’agit de maintenir la solidité et la solidarité de l’Europe monarchique. Cette coalition entre en guerre avec la France le 20 avril 1792. La famille royale espère la victoire des monarchies coalisées afin de les délivrer du joug révolutionnaire, ce qui permettrait de restaurer son autorité.
Le 11 juillet 1792, l’Assemblée législative déclare « la patrie en danger ». Dès lors, des bataillons de fédérés des provinces arrivent à Paris, notamment de Brest et de Marseille.
Par la suite, le Manifeste de Brunswick, adressé par le chef de l’armée prussienne, menace le peuple de Paris de représailles si la famille royale est blessée.
Le matin du 10 août 1792, la Commune insurrectionnelle de Paris, composée notamment du peuple, de sectionnaires parisiens (sans-culottes) et de fédérés prend d’assaut le palais des Tuileries. Lorsque les entrées sont forcées, la garde royale ainsi que les canonniers retournent leurs armes contre le roi, laissant la défense du palais aux mains des Suisses et des gendarmes, qui n’hésitent pas à tirer sur les insurgés. Toutefois, en infériorité numérique, ceux-ci sont violemment massacrés et dépouillés.
Accueillis par l’Assemblée avant le début de l’assaut, la famille royale est saine et sauve au sein des députés.
À l’issue de la victoire de la Commune insurrectionnelle de Paris, la famille royale est emprisonnée dans la prison du Temple.
Cette date marque une nouvelle étape de la Révolution, l’Assemblé prononce la suspension du roi et de ses fonctions. Un conseil exécutif provisoire est instauré au détriment du roi, désormais déchu de tout pouvoir.
Ce nouveau contexte entraîne une montée de la violence populaire qui se cristallise dans les massacres de septembre. Bien que le roi soit déchu de son pouvoir, la guerre avec la coalition monarchique se poursuit. Craignant l’invasion et les complots, le peuple se fait justice en massacrant des milliers de prisonniers, et ce quelle que soit leur origine sociale.
La victoire de Valmy, le 20 septembre 1792, est un tournant de la guerre. La Prusse est arrêtée en Champagne, changeant l’issue du conflit auparavant désastreux pour la France.
La Ire République est déclarée le 21 septembre 1792 à l’élection au suffrage universel de la Convention nationale composée des Girondins et des Montagnards. Ce nouveau régime se dote d’une nouvelle constitution.