Evénement historique
Découverte de la grotte de Lascaux
Contexte

Crédit photo : Bayes Ahmed, 2012

En 1940, la Seconde Guerre mondiale fait rage. Au mois de juin, la France vient d’essuyer une défaite. Les Allemands occupent la partie Nord et, au sud, c’est désormais Pétain, avec le régime de Vichy, qui gouverne. De Gaulle appelle à la Résistance. C’est pourquoi les fouilles archéologiques ne sont pas d’actualité.

Déroulement

Le 8 septembre 1940, un adolescent, Marcel Ravidat, accompagné de cinq camarades, se promène avec son chien, Robot, dans la campagne aux alentours de Montignac, en Dordogne ; mais l’animal, qui poursuit un lapin, disparaît subitement. En le cherchant, il découvre que Robot est tombé dans un trou qui lui semble énorme, d’une profondeur d’1,50 m et large d’un mètre de diamètre. Il prévient aussitôt ses camarades qui le suivent. Pensant avoir découvert le souterrain qui mène au château de Lascaux, ils décident d’y retourner. Le 12 septembre, Marcel part explorer l’endroit. Ses autres camarades travaillent ou ne veulent pas venir. Chemin faisant, il rencontre Jacques Marsal, Georges Agniel et Simon Coencas qui, intrigués, l’accompagnent. Là, pendant une heure, ils agrandissent la cavité au couteau. Lorsque le passage est assez large, Marcel Ravidat s’enfonce le premier. Après avoir parcouru plusieurs mètres à plat ventre, il se relève et invite ses camarades à le suivre. Ils se retrouvent tous dans la caverne quand Jacques pointe du doigt les peintures murales… Rien ne les avait préparés à une telle découverte. Des dizaines et des dizaines d’animaux peints, aurochs, taureaux, chevaux, courent sur les murs ! Sous le choc, ils décident de revenir le lendemain pour à nouveau contempler leur trésor avec un meilleur éclairage. Ils en parlent ensuite à leur ancien professeur Léon Laval. Ce dernier doute et ce n’est que lorsqu’un autre camarade, excellent dessinateur, Georges Estreguil, lui montre les croquis des représentations présentes dans la grotte, qu’il part visiter le site. Abasourdi par la découverte, il prévient l’abbé Breuil, spécialiste de la préhistoire… qui se rend compte immédiatement de l’importance capitale de la découverte ! Surnommant la grotte « la Chapelle Sixtine du Périgordien », ou « Versailles de la Préhistoire », il date les peintures rupestres d’environ 18 000 ans avant J.-C. Vichy, en décembre 1940, classe la grotte de Lascaux monument historique.

Conséquences

La découverte de cette Chapelle Sixtine de l’art pariétal en septembre 1940, alors que la France est en guerre, n’a pas le succès escompté. Pour autant, dès 1948, dès son ouverture au public l’enthousiasme est prodigieux. La foule est difficile à contenir. Tant et si bien que la grotte s’altère… Le 18 avril 1963, André Malraux, alors ministre de la Culture, décide de fermer la grotte pour la préserver. Une autre est réalisée à l’identique, Lascaux II, et ouverte au public vingt ans plus tard. En 1979, la grotte sera classée au patrimoine mondial de l’Unesco.