Crédit photo : Six chefs du FLN, auteur inconnu, 1954
©Ministère Algérien des Moudjahidine
- La colonisation européenne trouve son âge d’or au XIXe siècle. Les pays européens se lancent dans la colonisation, entre autre, du continent africain. L’industrialisation implique de se fournir en matières premières, et de trouver des débouchées économiques à la production : la colonisation est une réponse à ces attentes.
- L’Algérie est conquise avant la grande vague du milieu du XIXe siècle, en 1830. Elle devient une colonie de peuplement ensuite.
- Dès l’arrivée des Français, des mouvements de résistance se structurent. Abd el-Kader, qui fédère les algériens défavorables à la présence française, connaît sa reddition en 1847. Une manifestation pour l’indépendance en mai 1945 à Sétif est réprimée dans le sang.
La guerre d’Algérie débute au mois de novembre 1954. Le 1er novembre, les différents mouvements favorables à l’indépendance de l’Algérie, unis dans le Front de libération nationale (FLN) entament une insurrection armée contre la France : en Grande Kabylie, des attentats simultanés sont menés.
L’épisode de Diên Biên Phu, en mai 1954, a marqué les esprits : l’armée française a connu une véritable débâcle au Vietnam, ce qui donne de l’espoir pour les autres colonies françaises. Toutefois, le gouvernement français ne semble pas mesurer l’ampleur de la contestation algérienne : François Mitterrand, alors ministre de l’Intérieur, assure qu’aucune négociation n’est possible, et que l’Algérie reste la France. Il envoie des compagnies de CRS pour maintenir l’ordre suite à la vague d’attentats.
- Les combats ne vont pas cesser jusqu’à l’indépendance de l’Algérie, en 1962. Dès 1955, François Mitterrand encourage le recours à la force pour contenir les militants indépendantistes. L’armée commence alors une guerre coloniale : les combattants du FLN, mais également les populations civiles, vont connaître les arrestations, la torture, et les déplacements de population. La guerre d’Algérie provoque notamment la chute de la IVe République, cette dernière n’ayant pas trouvé de solution politique à ce conflit, et le retour de De Gaulle.
- On dénombre environ 350 000 morts côté algérien, et 27 500 soldats français. La guerre des mémoires entre les différents groupes (harkis, pieds-noirs, Algériens, Français) reste encore vive aujourd’hui. La question de la torture, qui a soulevé beaucoup de débats au moment du conflit, est également source de crispation dans les mémoires collectives.