Crédit photo : Char d’assaut allemand en mouvement sur le front russe, auteur inconnu, entre 1942 et 1944
- La Seconde Guerre mondiale donne lieu à des affrontements mobilisant une capacité industrielle jamais vue jusque là. Les chars de combat développés lors de la Première Guerre mondiale on été largement améliorés. De même, l’aviation est de plus en plus adaptée à des missions offensives derrière les lignes ennemies.
- L’Allemagne tire les leçons de la Première Guerre mondiale, la défaite avait alors été causée en grande partie par un blocus économique dans le contexte d’une guerre de positions. Il s’agit donc de pénétrer rapidement les lignes ennemies afin de ne pas laisser un encerclement avoir lieu.
- Les stratégies concernant l’utilisation des blindés diffèrent entre la France, restée sur le modèle d’une guerre de position malgré les avertissements de Charles de Gaulle, comme le montre la construction de la ligne Maginot, et les Allemands qui souhaitent renouer avec la guerre de mouvement afin d’éviter un encerclement.
- Le général Heinz Guderian développe donc une stratégie offensive nommée la Blitzkrieg qui consiste en une concentration des unités blindées sur un point de la ligne de front permettant d’opérer une percée dans le dispositif défensif ennemi. Les troupes sont ensuite à même d’évoluer rapidement afin de procéder à l’encerclement de troupes ennemies ou à la destruction d’objectifs stratégiques. Le but est ainsi de mettre rapidement à mal les capacités et le commandement de l’adversaire.
Cette tactique est un succès dans les deux premières années du conflit et permet de soumettre la Pologne ainsi que la France en quelques semaines. Côté français, l’offensive commence le 10 mai 1940 par le contournement de la ligne Maginot et s’achève le 22 juin 1940. Cela occasionne de plus l’emprisonnement des troupes encerclées, ce qui confère à l’Allemagne nazie un moyen de pression supplémentaire auprès des autorités françaises.
La Wehrmacht est ainsi parvenue à s’imposer en dépit de moyens techniques moins conséquents.
Cette méthode semble être un succès lors de l’opération Barbarossa qui débute le 22 juin 1941, permettant une progression rapide qui amène la Wehrmacht à proximité de Moscou dès octobre 1941. Cependant, l’arrivée de l’hiver rend le matériel inopérant et provoque le reflux de l’armée allemande. La Wehrmacht n’étant pas parvenue à frapper le centre de commandement soviétique ni son industrie, le dynamisme nécessaire à la Blitzkrieg est brisé et la contre-offensive soviétique dirigée par Joukov reprend les principes de la Blitzkrieg dans le cadre d’opérations en profondeur.
Le développement de cette stratégie militaire a permis à l’Allemagne de prendre rapidement possession de nombreux territoire mais l’émergence de mouvements de résistance ainsi que la succession des défaites sur le front de l’Est à partir de 1942 mettent fin à leur progression.