Il est peut-être le registre le plus exploité dans le texte argumentatif, car il capte l’attention du lecteur en le divertissant, ce qui permet de mieux faire passer son message. Il peut avoir recours au simple humour, en traitant un événement grave de manière légère, mais aussi et surtout à l’ironie qui consiste à dire quelque chose en montrant bien qu’on pense l’inverse.
Voltaire est un maître en la matière et son œuvre, Candide, repose tout entièrement sur le registre ironique. Dans le chapitre trois par exemple, il dénonce la guerre et sa barbarie en utilisant de nombreuses antiphrases pour désigner les armées qui se déchirent :
« Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées. Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons, formaient une harmonie telle qu’il n’y en eut jamais en enfer. »