Mutations, patrimoine génétique et santé
Maladies génétiques, maladies familiales
Maladies génétiques, maladies familiales
- L'apparition de maladies est un phénomène dit multifactoriel.
- Le phénotype d'un individu dépend de son génotype.
- Les gènes sont présents dans toutes les cellules de l'organisme :
- dans les cellules somatiques ;
- mais aussi dans les cellules germinales.
- Seul le patrimoine génétique des cellules germinales est transmis à la descendance.
- Les gènes existent sous plusieurs versions que l'on appelle allèles.
- Nous pouvons avoir au maximum deux versions d’un même gène : généralement une de ces versions sera exprimée par la cellule.
- On parle d'allèle dominant ou récessif ou de codominance.
- Les mutations peuvent conférer un avantage sélectif en contribuant à la diversification et sont à l’origine de l’apparition des différentes allèles.
- Des parents homozygotes portent chacun la même version de l’allèle ($A/A$ ou $a/a$).
- Des parents hétérozygotes sont chacun porteur d’une version différente de l’allèle ($A/a$ ou $a/A$).
- Lors de la formation des gamètes par la méiose :
- il va y avoir séparation des chromosomes au hasard ;
- puis réassociation au hasard des allèles lors de la fécondation.
- La mucoviscidose est une maladie génétique due à une altération du gène CFTR, portée par un allèle récessif.
- Dans le cas de la mucosviscidose :
- des individus homozygotes $A/A$ sont sains ;
- des individus homozygotes $a/a$ sont atteints par la maladie.
- des individus hétérozygotes $A/a$ sont porteurs sains ;
- Les allèles récessifs, même s’ils ne s'expriment pas, peuvent être transmis à la descendance.
Prédispositions génétiques et environnement
Prédispositions génétiques et environnement
- L’organisme et son métabolisme sont au croisement des interactions entre gènes et environnement.
- Un facteur environnemental va augmenter la probabilité de développer une maladie chez les individus porteurs de gènes de prédisposition.
- Le diabète de type 2 est une maladie multifactorielle et elle est souvent associée à une glycémie importante.
- La glycémie est régulée par deux hormones : le glucagon et l'insuline, et fait intervenir le foie et le pancréas.
- Pour que la glycémie reste la plus proche de $1\ \text{g}\cdot\text{L}$, le système de régulation hormonale varie en fonction des apports en glucose dans l'organisme.
- Après un repas, les nutriments digérés passent dans le sang et sont transportés jusqu’au foie.
- Le foie stocke le glucose sous forme de glycogène.
- Le pancréas produit le glucagon et l'insuline pour réguler le stockage du glucose en glycogène :
- lors d'un repas, l'insuline est sécrétée pour induire le stockage du glucose dans le foie sous forme de glycogène ;
- lorsqu'on est à jeun, le pancréas va sécréter du glucagon qui va induire l'hydrolyse du glycogène, et la libération de glucose dans le sang.
- Le diabète de type 2 est dû à des facteurs génétiques qui vont induire une perte de sensibilité des cellules à l'insuline, cela va conduire à une régulation altérée de la glycémie.
- La seule génétique n’est pas responsable du diabète de type 2, elle est causée par un couplage de conditions environnementales et d'une susceptibilité génétique.
La thérapie génique
La thérapie génique
- De nombreuses maladies humaines dépendent d’un allèle muté.
- La thérapie génique consiste à insérer une copie de l’allèle sain dans les cellules « malades » à partir d’un vecteur, le plus souvent un virus modifié.
- Voici les principales étapes de la thérapie génique :
- des cellules mères sont prélevées dans la moelle osseuse du patient et cultivées ex vivo ;
- en parallèle, un allèle sain est introduit dans un rétrovirus qui conserve sa capacité naturelle à introduire de l’ADN ;
- on met ensuite en culture le rétrovirus avec les cellules souches prélevées afin que l’allèle sain s'intègre au génome des cellules du patient ;
- on laisse les cellules se multiplier ;
- seules les cellules qui ont intégré le gène sain sont sélectionnées et sont ensuite réinjectées au patient.