Les libertés collectives
Introduction :
Les libertés collectives correspondent aux droits accordés à l’ensemble de la société.
Elles s’opposent aux libertés individuelles qui relèvent du droit naturel (droit lié à la nature de l’être humain, comme celui de fonder une famille). Les libertés collectives proviennent de l’État et se développent dans le cadre de la démocratie. En France, elles sont adoptées au XXe siècle.
Comment se développent les libertés collectives dans notre société ?
Nous présenterons les différents groupes concernés par les libertés collectives, puis nous étudierons les principales libertés collectives et leur mise en œuvre dans notre société.
Les différents groupes concernés par les libertés collectives
Les différents groupes concernés par les libertés collectives
Les libertés collectives sont des droits accordés à l’ensemble de la société ou à des groupes qui la composent. Elles permettent aux opinions communes de s’exprimer et aux intérêts communs d’être défendus.
La famille
La famille
Les libertés collectives sont d’abord en lien avec les libertés individuelles (les droits donnés à un individu). Ainsi le préambule de la Constitution de 1946 dans son article 10 énonce que « la nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires de son développement ».
Constitution de 1946 :
La Constitution définit les droits et les libertés des citoyens et l’organisation politique de l’État.
La famille est donc devenue une communauté à qui on accorde des droits en lien avec les libertés collectives. La famille en tant que collectivité devient un sujet de droit.
Sujet de droit :
Personne ou groupe de personnes qui ont des droits et des devoirs.
Les travailleurs et les citoyens
Les travailleurs et les citoyens
Le phénomène d’industrialisation qui commence au milieu du XIXe siècle bouleverse la société.
Industrialisation :
Passage d’une économie fondée sur l’artisanat à une économie basée sur la technologie et la production de marchandises en grande quantité.
En effet, les villes se développent et les différentes catégories de la population évoluent. On voit par exemple apparaître de plus en plus d’ouvriers, travaillant le plus souvent dans les usines. Le travail s’organise et progressivement les ouvriers et les travailleurs obtiennent davantage de droits. Ils deviennent donc sujets de droits. À partir de la fin du XIXe siècle, chaque travailleur est également un citoyen qui peut s’exprimer et participer à la vie politique, grâce au droit de vote notamment.
Un groupe d’ouvriers des aciéries du Saut du Tarn ©sautdutarn CC BY 3.0
Les principales libertés collectives et leur mise en œuvre
Les principales libertés collectives et leur mise en œuvre
La liberté de réunion
La liberté de réunion
Liberté de réunion :
Rassemblement ponctuel de personnes souhaitant exprimer leurs idées ou défendre leurs intérêts.
La liberté de réunion a été mise en œuvre par la loi du 30 juin 1881. Prenons l’exemple d’un festival de musique : on ne pourrait pas en organiser si la loi sur la liberté de réunion n’existait pas.
Le public d’un festival
La liberté d’association
La liberté d’association
Jusqu’aux XXe siècle les associations étaient très réglementées. On peut penser notamment aux corporations médiévales. En effet, ces associations de personnes exerçant le même métier devaient obtenir une autorisation royale pour exister. Ce n’est qu’en 1901 que la liberté d’association, qui permet de former ou d’adhérer à un groupe, est pleinement reconnue. Par exemple, sans cette dernière, les citoyens ne pourraient pas former de partis politiques. On comprend ainsi l’importance de cette loi pour la vie politique.
Prenons l’exemple de l’association des Restaurants du cœur. Elle aide les plus démunis à pouvoir se nourrir. On peut dire alors que les associations sont également au centre de l’action solidaire en France.
Les Restaurants du cœur, une association au centre de la solidarité en France ©Paille CC By-SA 2.0
Conclusion :
Afin de favoriser l’égalité au sein de la société, l’État accorde plus de libertés. Les libertés collectives se développent ainsi au XXe siècle en se reposant sur les différents groupes qui composent la société. Elles permettent alors aux opinions d’être exprimées davantage. Par ailleurs, elles sont à l’origine de l’action solidaire au sein de la société.