La Terre, une planète active
Introduction :
Vue du ciel, notre planète est animée de mouvements atmosphériques importants et sa surface présente des reliefs particuliers avec une grande variété de paysages. Ainsi, la Terre est une planète active.
Après avoir décrit les composantes vivantes et inertes d’un paysage, nous verrons comment l’activité du globe terrestre parvient à le modeler. Nous étudierons comment les différentes manifestations de cette activité peuvent être mesurées et nous verrons que, si elles présentent parfois un risque pour les humains, il peut être limité par des moyens technologiques modernes offrant des solutions pour s’en prémunir.
La diversité des paysages
La diversité des paysages
Les composantes d’un paysage
Les composantes d’un paysage
Observons deux paysages différents : de montagne et de bord de mer.
Un paysage montagneux dans les Alpes
Un paysage bord de mer en Bretagne
Dans ces paysages, nous distinguons deux composantes communes et constantes quel que soit l’endroit de la planète :
- des roches représentées par les pics rocheux, rochers, falaises, sol formant le relief ;
- des végétaux (la flore) représentés par les arbres et prairies et des animaux (la faune) ;
- des constructions humaines telles que maisons, routes ou même barrages viennent souvent compléter le paysage et perturbent parfois l’environnement.
Flore :
La flore est l’ensemble des végétaux d’un environnement.
Faune :
La faune est l’ensemble des animaux d’un environnement.
Le barrage de Roselend, dans les Alpes, recouvre une vallée qui était autrefois habitée.
La formation des paysages
La formation des paysages
Voyons comment ces paysages ont pu se former. Pour la composante biologique, nous constatons que la végétation n’est pas la même en haute montagne (herbes) que dans la vallée (forêts) ou même qu’en bord de mer.
Composante biologique :
La composante biologique d’un paysage regroupe la faune et la flore, elle se rapporte à ce qui est vivant.
En effet, elle dépend des éléments minéraux du sol, de l’eau disponible, et de la température et donc du climat. Ces trois paramètres variant avec l’altitude, la végétation est donc différente. En outre, suivant la végétation et la température, la faune sera différente également.
- La composante biologique est ainsi dépendante de la composante géologique et du climat.
Pour la composante géologique, certains paysages surprenant vont nous permettre de comprendre leur formation.
Composante géologique :
La composante géologique d’un paysage se rapporte aux roches et objets inertes.
Éboulement d'une falaise à Alum Bay sur l’île de Wight, en Angleterre, ©Ian Gillepsie CC BY-SA
Sur l’île de Wight, on voit nettement un éboulement de la falaise. Il a été provoqué par les allers-retours incessants des vagues à la base de la falaise, allant jusqu’à creuser totalement la roche. Ce phénomène s’appelle l’érosion.
Érosion :
Usure de la roche ou des reliefs par un agent de l’environnement comme le vent ou l’eau.
Gorges de l’Ardèche, ©Isabelle Blanchemain
On retrouve ce même phénomène en Ardèche où la roche a été érodée par l’eau de la rivière sur des centaines de milliers d’années, jusqu’à creuser un canyon profond qu’on nomme aujourd’hui Gorges de l’Ardèche.
Mer de glace en Haute-Savoie
En haute montagne dans le Massif du Mont Blanc, c’est l’eau dans son état solide (glace) qui va jouer ce rôle d’érosion. Le glacier a profondément creusé les flans de la montagne formant une vallée appelée Mer de glace.
Enfin, le paysage est parfois composé de plusieurs roches qui se superposent.
Cheminée de fée, Cotteuge Puy-de-Dôme, France, ©Bernard Tiphine, 2007
Ayant des duretés différentes, les roches sont érodées plus ou moins facilement par l’eau ou le vent.
La roche du dessous (marne), moins résistante à l’érosion que celle du dessus (calcaire), va alors s’éroder plus facilement et laisser place à ces structures géologiques remarquables appelées « cheminées de fées » ou « demoiselles coiffées ».
Ces phénomènes d’érosion se produisent sur des durées parfois très longues de plusieurs milliers d’années.
À travers ces exemples, nous pouvons donc affirmer que les agents climatiques ou météorologiques comme la pluie, le vent et la température exercent une action sur la roche et les êtres vivants et sont responsables du relief et du paysage.
Les paysages se composent de roches, dessinant le relief, et d’êtres vivants (la faune et la flore). Ils se forment sur de longues périodes à partir de l’érosion des roches par l’eau et le vent, puis de l’installation d’espèces vivantes. Ils dépendent ainsi du climat et de la nature des roches. Des constructions humaines viennent parfois encore modifier cet environnement et peuvent le perturber.
L’activité de la Terre
L’activité de la Terre
La surface de notre planète comporte des paysages qui se modifient constamment à cause de phénomènes externes comme la météo, mais aussi internes, comme les volcans ou les séismes. Étudions les composantes de cette activité externe.
L’activité externe de la Terre et les risques naturels
L’activité externe de la Terre et les risques naturels
La météorologie est l’étude du temps qu’il fait à un instant donné. Les météorologues mesurent les paramètres physiques de l’atmosphère comme :
- la vitesse du vent grâce à un anémomètre,
- la température grâce à un thermomètre,
- la pression atmosphérique grâce à un baromètre,
- l’humidité grâce à un hygromètre
- et la quantité de pluie grâce à un pluviomètre.
- Ces instruments technologiques modernes sont souvent regroupés dans une station météorologique.
À partir de ces mesures, les météorologistes donnent des prévisions dans un bulletin météo que nous sommes nombreux à consulter pour nos activités. Suivant la température, la pression atmosphérique, le vent et l’humidité, le ciel sera nuageux ou ensoleillé, le temps chaud ou plus froid, accompagné ou non de précipitations. Le temps dans une région donné peut être très variable.
Parfois, ces paramètres météorologiques atteignent des valeurs extrêmes à la base de phénomènes dangereux comportant des risques pour les humains. Il s’agit des tempêtes, cyclones, ouragans, fortes pluies s’accompagnant d’inondations ou d’éboulements, raz de marée, entraînant des destructions importantes.
Leur prévision par les météorologues sous forme de bulletins d’alerte est un instrument indispensable à la protection des populations qui pourront prendre des dispositions pour se protéger.
La météo et le climat, activités externes de la planète, peuvent donc influer sur les paysages.
Les phénomènes climatiques et météorologiques traduisent l’activité externe de la planète. Ils sont capables de modifier profondément les paysages et peuvent représenter un risque naturel important pour les populations. Grâce à des moyens technologiques modernes prévisionnels, nous pouvons limiter ces risques et nous en protéger.
L’activité interne et les risques naturels liés
L’activité interne et les risques naturels liés
En plus des phénomènes atmosphériques, une activité interne, provenant des profondeurs de la Terre, peut se manifester sous forme de volcans et séismes. Ceux-ci aussi peuvent entraîner des modifications importantes du paysage, comme la destruction de la flore et des constructions humaines, la modification du sol et du sous-sol, et même, avec l’apparition de failles, l’écroulement de tout un pan de montagne.
Séisme :
Un séisme est un tremblement de terre provoqué par la cassure des roches en profondeur.
Faille :
Une faille est une fracture de la surface de la Terre.
Faille de San Andreas, États-Unis
Ici encore, des spécialistes comme les géologues ou les volcanologues étudient de très près les différentes manifestations de cette activité interne et en mesurent les effets.
Géologue :
Un géologue est un scientifique spécialiste de l’activité interne de la Terre.
Volcanologues :
Un volcanologue est un scientifique spécialiste des volcans.
Ainsi, à l’aide d’outils technologiques modernes comme les sismographes, ils enregistrent les secousses lors d’un séisme et en déterminent l’amplitude, ou l’intensité. Ces enregistrements permettent de situer les zones à risques et de prévoir par exemple des techniques de construction antisismiques plus résistantes mais on ne peut pas prévoir un séisme !
Sismographes :
Un sismographe est un appareil qui enregistre des tremblements de terre.
Des sismographes enregistrant les mouvements du sol
Pour les volcans, des appareils enregistreurs de secousses et balises GPS surveillent en permanence l’activité du dôme volcanique et permettent de prévenir d’une éruption prochaine. En déplaçant temporairement les populations ou en interdisant les constructions humaines dans les zones d’écoulement de la lave, on limite les catastrophes.
L’activité interne de la Terre se manifeste sous forme de volcans et de séismes pouvant provoquer des modifications soudaines et de grande ampleur des paysages. Par conséquent, elle représente un risque pour les populations humaines, qui sera limité par une surveillance technologique de ces phénomènes.
Conclusion :
La Terre est une planète active offrant une variété de paysages façonnés au cours du temps par l’activité externe (facteurs climatiques et météorologiques) et interne (séismes et volcans). L’homme vient encore les modifier en implantant des constructions utiles à ses activités mais parfois perturbatrices de l’environnement.
Lorsqu’elle atteint des niveaux extrêmes, l’activité de notre planète peut entraîner d’importantes et brutales modifications des paysages, et donc des risques pour les populations humaines. Heureusement, des dispositifs d’alerte et de protection permettent de limiter ces risques et de protéger les populations. Dans le cadre du développement durable, l’implantation des constructions futures devra prendre en considération ces risques naturels.