Corrigé Bac
Sujet zéro 2021 - Spécialité mathématiques - Corrigé

Exercice 1 commun à tous les candidats (5 points)

Dans cet exercice, les justifications ne sont pas obligatoires pour la copie. Nous les donnons néanmoins, avec quelques astuces, pour montrer les raisonnements et les calculs à mener. Pour les cas concernés, nous indiquons aussi pourquoi les autres réponses ne conviennent pas.

Question 1

  • La bonne réponse est : « La suite $(w_n)$ converge vers $1$ ».
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Astuce

Nous avons ici deux suites définies, $(u_n)$ et $(v_n)$, et une troisième suite, $(w_n)$, dont les termes sont compris entre ceux de $(u_n)$ et $(v_n)$.

  • Nous pensons immédiatement au théorème des gendarmes, pour déterminer la limite de $(w_n)$.

Par le théorème de la limite de $(q^n)$, avec $q=\frac 14$ et donc $0 < q < 1$ :

$$\lim\limits_{n \to +\infty} \left(\dfrac 14\right)^n=0$$

Nous avons donc, par somme des limites :

$$\begin{aligned} \lim\limits_{n \to +\infty} u_n&=\lim\limits_{n \to +\infty} 1-\overbrace{\left(\dfrac 14\right)^n}^{\footnotesize{\textcolor{#A9A9A9}{\to 0}}} \\ &=1 \\ \\ \lim\limits_{n \to +\infty} v_n&=\lim\limits_{n \to +\infty} 1+\overbrace{\left(\dfrac 14\right)^n}^{\footnotesize{\textcolor{#A9A9A9}{\to 0}}} \\ &=1 \end{aligned}$$

Donc, par le théorème des gendarmes :

$$\lim\limits_{n \to +\infty} w_n=1$$

Regardons les autres réponses et pourquoi elles ne conviennent pas.

  • Les suites $(u_n)$ et $(v_n)$ sont géométriques.

Rappelons l’expression explicite du terme général d’une suite géométrique $(a_n)$ de raison $q$ et de premier terme $a_0$.
Pour tout $n\in \mathbb N$ :

$$a_n=a_0\times q^n$$

Cela ne correspond pas ni à la définition de $(u_n)$ ni à celle de $(v_n)$.

  • La suite $(u_n)$ est minorée par $1$.

Une suite est minorée par un réel $m$ si tous ses termes sont supérieurs ou égaux à $m$.
Et une suite est majorée par un réel $M$ si tous ses termes sont inférieurs ou égaux à $m$.

Or, pour tout $n\in\mathbb N$ :

$$\begin{aligned} 0 < \left(\dfrac 14\right)^n \leq 1 &\Leftrightarrow 0 \leq 1-\left(\dfrac 14\right)^n < 1 \\ &\Leftrightarrow 0 \leq u_n < 1 \end{aligned}$$

$(u_n)$ est minorée par $0$ et majorée par $1$.

  • La suite $(w_n)$ est croissante.

Aucune information de l’énoncé ne nous permet de donner la monotonie de $(w_n)$. Elle peut converger vers $1$ sans être monotone.

Question 2

  • La bonne réponse est : « $f^{\prime}(x)=(1+2x^2) \text{e}^{x^2}$ ».
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Astuce

Nous voyons que $f$ est le produit de deux fonctions, nous utilisons la formule :

$$(uv)^{\prime}=u^{\prime}v+uv^{\prime}$$

En outre, par dérivée d’une fonction composée, nous avons :

$$(\text{e}^w)^\prime=w^{\prime}\text{e}^{w}$$

Pour tout $x$ réel :

$$\begin{aligned} f^{\prime}(x)&=1\times \text{e}^{x^2}+x\times 2\times x\times \text{e}^{x^2} \\ &=\text{e}^{x^2}+2x^2\text{e}^{x^2} \\ &=\text{e}^{x^2}(1+2x^2) \end{aligned}$$

Question 3

  • La bonne réponse est : « $\frac 12$ ».
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Astuce

Nous avons une forme indéterminée du type « $\frac \infty \infty$ ».
Mais nous reconnaissons une fraction rationnelle et nous factorisons donc numérateur et dénominateur par leur terme de plus haut degré, puis nous simplifions.

$$\begin{aligned} \lim\limits_{x \to +\infty} \dfrac {x^2-1}{2x^2-2x+1}&=\lim\limits_{x \to +\infty} \dfrac {x^2\left(1-\frac 1{x^2}\right)}{x^2\left(2-\frac 2x+\frac 1{x^2}\right)} \\ &=\lim\limits_{x \to +\infty} \dfrac { 1-\frac 1{x^2}}{2-\frac 2x+\frac 1{x^2}} \\ &=\dfrac 12\footnotesize{\textcolor{#A9A9A9}{\text{ [par somme et quotient des limites]}}} \end{aligned}$$

Question 4

  • La bonne réponse est : « Il existe au moins un nombre réel $a$ dans l’intervalle $[0\ ;\, 1]$ tel que $h(a)=1$ ».
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Astuce

Il faut bien faire attention à l’énoncé et aux informations qui sont données : $h$ est une fonction continue sur $[-1\ ;\, 1]$, et nous connaissons les images par $h$ de $-1$, $0$ et $1$.
Cela nous oriente naturellement vers le théorème des valeurs intermédiaires.

$h$ est continue sur $[-1\ ;\, 1]$, donc elle est continue sur $[-1\ ;\, 0]$.
Nous avons $h(-1)=0$ et $h(0)=2$, donc $h(-1) < 1 < h(0)$.

Donc, par le théorème des valeurs intermédiaires, il existe au moins un réel $a\in [-1\ ;\, 0]$ tel que $h(a)=1$.

Regardons les autres réponses et pourquoi elles ne conviennent pas.
Ici, puisqu’il s’agit de montrer que les réponses ne conviennent pas, il nous suffit de donner un contre-exemple ; c’est donc ce que nous allons faire.

  • La fonction $h$ est croissante sur l’intervalle $[-1\ ;\, 0]$.

Les informations de l’énoncé ne nous permettent pas de dire que $h$ est croissante : par exemple, $h$ pourrait être décroissante sur $\left[-1\ ;\,-\frac 12\right]$ et croissante sur $\left[-\frac 12\ ;\, 0\right]$, cela ne viendrait pas en contradiction avec $h(-1)=0$ et $h(0)=2$.

  • La fonction $h$ est positive sur l’intervalle $[-1\ ;\, 1]$.

Là non plus, les informations de l’énoncé ne nous permettent pas de conclure : par exemple, $h$ pourrait être positive sur $\left[-1\ ;\,\frac 12\right]$ et négative sur $\left[\frac 12\ ;\, 1\right]$, cela ne viendrait pas en contradiction avec $h(-1)=0$, $h(0)=2$ et $h(1)=0$.

  • L’équation $h(x)=1$ admet exactement deux solutions dans l’intervalle $[-1\ ;\, 1]$.

Encore une fois, nous n’avons pas assez d’informations pour conclure : par exemple, $h$ pourrait être, sans contredire les données de l’énoncé :

  • croissante sur $\left[-1\ ;\,-\frac 23\right]$, avec $h\left(-\frac 23\right)=3$,
  • décroissante sur $\left[-\frac 23\ ;\, -\frac 13\right]$, avec $h\left(-\frac 13\right)=-1$,
  • croissante sur $\left[-\frac 13\ ;\, 0\right]$,
  • et décroissante sur $[0\ ;\, 1]$.

En appliquant le corollaire du TVI successivement sur ces intervalles, nous trouverions que $h(x)=1$ admet exactement quatre solutions sur $[-1\ ;\, 1]$.

Question 5

  • La bonne réponse est : « $g$ est convexe sur l’intervalle $[1\ ;\, 2]$ ».
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Astuce

Attention, la courbe représentative qui nous est donnée est celle de la dérivée de $g$, et non de $g$ elle-même.
Une fois cela admis, nous pouvons nous rappeler ce que nous pouvons déduire, la dérivée étant connue.

Variations de $g$ :

  • $g$ est croissante sur un intervalle $I$ si et seulement si $g^{\prime}$ est positive sur $I$ ;
  • $g$ est décroissante sur $I$ si et seulement si $g^{\prime}$ est négative sur $I$ ;
  • $g$ admet un extremum en un point d’abscisse $c$ si et seulement si $g^{\prime}$ s’annule en $c$ et change de signe :
  • si $g^{\prime}$ est négative avant et positive après, alors $g$ admet un minimum en $c$,
  • si $g^{\prime}$ est positive avant et négative après, alors $g$ admet un maximum en $c$.

Convexité de $g$ :

  • $g$ est concave sur un intervalle $I$ si et seulement $g^{\prime}$ est décroissante sur $I$ ;
  • $g$ est convexe sur $I$ si et seulement $g^{\prime}$ est croissante sur $I$.

D’après sa courbe représentative, $g^{\prime}$ est croissante sur $[1\ ;\, 2]$, donc $g$ est convexe sur cet intervalle.

Regardons les autres réponses et pourquoi elles ne conviennent pas.

  • $g$ admet un maximum en $-2$.

$g^{\prime}$ ne s’annule pas en $-2$, donc $g$ n’admet pas d’extremum en $-2$.

  • $g$ est croissante sur l’intervalle $[1\ ;\, 2]$.

Encore une fois, c’est la courbe représentative de $g^{\prime}$ qui nous est donnée, et non celle de $g$.
Sur $[1\ ;\, 2]$, $g^{\prime}$ est négative, donc $g$ est décroissante sur cet intervalle.

  • $g$ admet un minimum en $0$.

$g^{\prime}$ s’annule en $0$ en changeant de signe : elle est positive avant et négative ensuite. $g$ admet donc un maximum local (et non un minimum) en $0$.

Exercice 2 commun à tous les candidats (5 points)

Question 1

  • Question a.
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Astuce

Pour donner les coordonnées d’un point $M$ dans le repère $(A\ ;\, \overrightarrow{AB\ },\,\overrightarrow{AD\ },\,\overrightarrow{AE\ })$, il suffit d’exprimer le vecteur $\overrightarrow{AM\ }$ comme combinaison linéaire des vecteurs du repère.
Pour cela, nous nous servons des propriétés, simples, d’un cube de côté $1$ et de la symétrie, ainsi que de la relation de Chasles.

  • Notons qu’il nous est seulement demandé de faire une lecture graphique, assez évidente ; nous détaillons néanmoins le raisonnement ci-dessous.

$$\begin{aligned} \overrightarrow{AI\ }&=\overrightarrow{AE\ }+\overrightarrow{EI\ } \\ &=\overrightarrow{AE\ }+\dfrac 12\cdot \overrightarrow{EF\ } \footnotesize{\textcolor{#A9A9A9}{\text{ (car $I$ est le milieu de $[EF]$)}}} \\ &=\overrightarrow{AE\ }+\dfrac 12\cdot \overrightarrow{AB\ } \footnotesize{\textcolor{#A9A9A9}{\text{ (car $\overrightarrow{EF\ }=\overrightarrow{AB\ }$)}}} \\ &=\dfrac 12\cdot \overrightarrow{AB\ }+0\cdot \overrightarrow{AD\ }+1\cdot \overrightarrow{AE\ } \end{aligned}$$

  • Nous trouvons donc les coordonnées de $I$ :

$$\boxed{I\left(\dfrac 12\ ;\, 0\ ;\, 1\right)}$$

De la même façon :

$$\begin{aligned} \overrightarrow{AJ\ }&=\overrightarrow{AE\ }+\overrightarrow{EJ\ } \\ &=\overrightarrow{AE\ }+2\cdot \overrightarrow{EF\ } \\ &\footnotesize{\textcolor{#A9A9A9}{\text{(car $\overrightarrow{EJ\ }=2\cdot \overrightarrow{EF\ }$, $J$ étant le symétrique de $E$ par rapport à $F$)}}} \\ &=\overrightarrow{AE\ }+2\cdot \overrightarrow{AB\ } \\ &=2\cdot \overrightarrow{AB\ }+0\cdot \overrightarrow{AD\ }+1\cdot \overrightarrow{AE\ } \end{aligned}$$

  • Nous trouvons donc les coordonnées de $J$ :

$$\boxed{J\,(2\ ;\, 0\ ;\, 1)}$$

  • Question b.
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Astuce

Pour déterminer les coordonnées d’un vecteur $\overrightarrow{MM^{\prime}\ }$, connaissant celles de $M\,(x\ ;\, y\ ;\, z)$ et de $M^{\prime}\,(x^{\prime}\ ;\, y^{\prime}\ ;\, z^{\prime})$, nous utilisons la formule :

$$\overrightarrow{MM^{\prime}\ }\begin{pmatrix} x^{\prime}-x \\ y^{\prime}-y \\ z^{\prime}-z \end{pmatrix}$$

Dans le repère $(A\ ;\, \overrightarrow{AB\ },\,\overrightarrow{AD\ },\,\overrightarrow{AE\ })$, nous avons bien sûr : $B\,(1\ ;\, 0\ ;\, 0)$ et $D\,(0\ ;\, 1\ ;\, 0)$.
Et comme $ABCDEFGH$ est un cube, nous avons aussi : $G\,(1\ ;\, 1\ ;\, 1)$.

  • En utilisant les résultats de la question précédente, nous obtenons :

$$\begin{aligned} \textcolor{#A9A9A9}{\text{Coordonnées de $\overrightarrow{DJ\ }$\ :}} &\begin{pmatrix} 2-0 \\ 0-1 \\ 1-0 \end{pmatrix}=\boxed{\begin{pmatrix} 2 \\ -1 \\ 1 \end{pmatrix}} \\ \textcolor{#A9A9A9}{\text{Coordonnées de $\overrightarrow{BI\ }$\ :}} &\begin{pmatrix} \frac 12-1 \\ 0-0 \\ 1-0 \end{pmatrix}=\boxed{\begin{pmatrix} -\frac 12 \\ 0 \\ 1 \end{pmatrix}} \\ \textcolor{#A9A9A9}{\text{Coordonnées de $\overrightarrow{BG\ }$\ :}} &\begin{pmatrix} 1-1 \\ 1-0 \\ 1-0 \end{pmatrix}=\boxed{\begin{pmatrix} 0 \\ 1 \\ 1 \end{pmatrix}} \end{aligned}$$

  • Question c.
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Astuce

Nous utilisons la propriété suivante : un vecteur $\vec n$ est normal à un plan $(P)$ s’il est orthogonal à une base de $(P)$.

  • Ici, pour choisir la base de $(BGI)$, nous nous servirons de la question précédente et des calculs qui y ont été réalisés.

Ensuite, pour montrer que deux vecteurs sont orthogonaux, nous montrons que leur produit scalaire est nul.

  • Dans un repère orthonormé, nous pouvons utiliser la formule,
    avec $\vec u\begin{pmatrix} x \\ y \\ z \end{pmatrix}$ et $v\begin{pmatrix} x^{\prime} \\ y^{\prime} \\ z^{\prime} \end{pmatrix}$ :

$$\vec u\cdot \vec v=xx^{\prime}+yy^{\prime}+zz^{\prime}$$

Prenons comme base du plan $(BGI)$ : $(\overrightarrow{BI\ },\overrightarrow{BG\ })$ (nous voyons graphiquement que ces deux vecteurs ne sont pas colinéaires, ce qui est confirmé par leurs coordonnées calculées à la question précédente).
Et montrons que $\overrightarrow{DJ\ }$ est orthogonal à $\overrightarrow{BI\ }$ et à $\overrightarrow{BG\ }$.

Le repère $(A\ ;\, \overrightarrow{AB\ },\,\overrightarrow{AD\ },\,\overrightarrow{AE\ })$ est orthonormé. Donc :

$$\begin{aligned} \overrightarrow{DJ\ }\cdot \overrightarrow{BI\ }&=2\times \left(-\dfrac 12\right)+(-1)\times 0+1\times 1 \\ &=\boxed{0} \\ \overrightarrow{DJ\ }\cdot \overrightarrow{BG\ }&=2\times 0+(-1)\times 1+1\times 1 \\ &=\boxed{0} \end{aligned}$$

$\overrightarrow{DJ\ }$ est orthogonal à une base de $(BGI)$.

  • $\overrightarrow{DJ\ }$ est donc un vecteur normal au plan $(BGI)$.
  • Question d.

Méthode 1

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Astuce

Nous utilisons cette propriété : si $(P)$ est un plan de vecteur normal $\vec n\begin{pmatrix} a \\ b \\ c \end{pmatrix}$, alors une équation cartésienne de $(P)$ est : $ax+by+cz+d$, où $d$ est un réel à déterminer grâce aux coordonnées d’un point appartenant à $(P)$.

Nous venons de montrer que $\overrightarrow{DJ\ }\begin{pmatrix} 2 \\ -1 \\ 1 \end{pmatrix}$ est un vecteur normal à $(BGI)$.

  • Nous en déduisons, avec $d$ un réel, qu’une équation cartésienne de $(BGI)$ est :

$$2x-y+z+d=0$$

  • Déterminons $d$ avec, par exemple, les coordonnées de $B\,(1\ ;\, 0\ ;\, 0)$, qui appartient évidemment à $(BGI)$ :

$$2\times 1-0+0+d=0\Leftrightarrow d=-2$$

  • Une équation cartésienne du plan $(BGI)$ est donc bien :

$$\boxed{2x-y+z-2=0}$$

Méthode 2

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Astuce

Nous pouvons aussi utiliser une autre méthode, car, si $(P)$ est un plan de vecteur normal $\vec n\begin{pmatrix} a \\ b \\ c \end{pmatrix}$ qui passe par un point $M\,(x_M\ ;\, y_M\ ;\, z_M)$, alors une équation de $P$ est donnée par : $a(x-x_M)+b(y-y_M)+c(z-z_M)=0$.

Comme $\overrightarrow{DJ\ }$ est un vecteur normal à $(BGI)$, qui passe par $B$, nous avons :

$$2\times (x-1)+(-1)\times (y-0)+1\times (z-0)=0 \Leftrightarrow \boxed{2x-y+z-2=0}$$

Question 2

  • Question a.
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Astuce

La connaissance des coordonnées d’un point par lequel passe une droite et de celles d’un vecteur directeur permet de déterminer une représentation paramétrique de cette droite.
Soit une droite qui passe par un point $M\,(x_M\ ;\, y_M\ ;\, z_M)$, et de vecteur directeur $\vec u\begin{pmatrix} \alpha \\ \beta \\ \gamma \end{pmatrix}$.

  • Une équation paramétrique de la droite est alors :

$$\begin{cases} x=\alpha t+x_M \\ y=\beta t+y_M & \text{où }t\in \mathbb R \\ z=\gamma t +z_M \end{cases}$$

$d$ passe par le point $F$, qui a pour coordonnées $(1\ ;\, 0\ ;\, 1)$.
Nous avons montré dans la question précédente que le vecteur $\overrightarrow{DJ\ }$ est normal au plan $(BGI)$, donc $(\overrightarrow{DJ\ })\begin{pmatrix} 2 \\ -1 \\ 1 \end{pmatrix}$ est un vecteur directeur de toute droite orthogonale à $(BGI)$, dont $d$.

  • Nous en déduisons une équation paramétrique de $d$ :

$$\begin{cases} x=2t+1 \\ y=-t & \text{où } t \in \mathbb R \\ z=t+1 \end{cases}$$

  • Question b.

Méthode 1

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Astuce

Pour montrer qu’un point est le point d’intersection d’une droite et d’un plan, il suffit de vérifier que le point appartient à la droite et au plan.

  • Nous pensons ainsi aux représentations paramétriques de droite et aux équations cartésiennes de plan.

Montrons que $L\left(\frac 23\ ;\, \frac 16\ ;\, \frac 56\right)$ appartient à $d$.

  • Autrement dit, montrons que le système suivant admet une solution :

$$\begin{aligned} \begin{cases} \frac 23=2t+1 \\ \frac 16=-t \\ \frac 56=t+1 \end{cases} &\Leftrightarrow \begin{cases} 2t=-\frac 13 \\ t=-\frac 16 \\ t=-\frac 16 \end{cases} \\ &\Leftrightarrow \begin{cases} t=-\frac 16 \\ t=-\frac 16 \\ t=-\frac 16 \end{cases} \\ \end{aligned}$$

  • Le système admet une solution, donc $\boxed{L\in d}$.

Montrons maintenant que $L$ appartient à $(BGI)$.

  • Autrement dit, montrons que les coordonnées de $L$ vérifient l’équation cartésienne de $(BGI)$ que nous avons donnée.

$$\begin{aligned} 2\times \dfrac 23-\dfrac 16+\dfrac 56-2&=\dfrac 43+\dfrac 23-2 \\ &=0 \end{aligned}$$

  • Les coordonnées de $L$ vérifient bien l’équation cartésienne de $(BGI)$, donc $\boxed{L\in (BGI)}$.

Conclusion : $L$ appartient à $d$ et à $(BGI)$, donc $L$ est le point d’intersection de $d$ et $(BGI)$.

Méthode 2

Nous pouvons aussi chercher les coordonnées du point d’intersection de $d$ et $(BGI)$ ($d$ étant orthogonale à $(BGI)$, elle le coupe nécessairement en un seul point) et montrer que ce sont celles de $L$.

  • Pour déterminer ces coordonnées, nous résolvons le système suivant :

$$\begin{cases} x=2t+1 \\ y=-t \\ z=t+1 \\ 2x-y+z-2=0 \end{cases}$$

Nous remplaçons dans la dernière ligne $x$, $y$ et $z$ par leurs expressions en $t$ :

$$\begin{aligned} \begin{cases} x=2t+1 \\ y=-t \\ z=t+1 \\ 2x-y+z-2=0 \end{cases} & \Leftrightarrow \begin{cases} x=2t+1 \\ y=-t \\ z=t+1 \\ \purple{2\times (2t+1)-(-t)+(t+1)-2=0} \end{cases} \\ &\Leftrightarrow \begin{cases} x=2t+1 \\ y=-t \\ z=t+1 \\ \purple{4t+2+t+t+1-2=0}\end{cases} \\ &\Leftrightarrow \begin{cases} x=2t+1 \\ y=-t \\ z=t+1 \\ \purple{6t=-1}\end{cases} \\ &\Leftrightarrow \begin{cases} x=2t+1 \\ y=-t \\ z=t+1 \\ \purple{t=-\frac 16}\end{cases} \end{aligned}$$

Nous pouvons maintenant déterminer les coordonnées :

$$\begin{cases} x=2t+1 \\ y=-t \\ z=t+1 \\ t=-\frac 16\end{cases} \Leftrightarrow \begin{cases} \purple{x=2\times \left(-\frac 16\right)+1=\frac 23} \\ \purple{y=-\left(-\frac 16\right)= \frac 16} \\ \purple{z=-\frac 16+1=\frac 56} \\ t=-\frac 16\end{cases}$$

$d$ et $(BGI)$ se coupe au point de coordonnées $\left(\frac 23\ ;\, \frac 16\ ;\, \frac 56\right)$. Ce sont les coordonnées de $L$.

  • $L$ est le point d’intersection de $d$ et $(BGI)$.

Question 3

  • Question a.
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Astuce

Pour déterminer ce volume, nous nous servons des propriétés d’un cube pour déterminer quelle base a une aire que l’on peut calculer facilement et d’où est issue une hauteur que l’on peut aussi déterminer.

Considérons par exemple le triangle $BFG$, qui est isocèle et rectangle en $F$.
C’est une base de la pyramide $FBGI$, avec $[FI]$ comme hauteur associée. Et nous avons :

$$FB=FG=1\qquad FI=\dfrac 12$$

  • Nous en déduisons le volume $V$ de $FBGI$ :

$$\begin{aligned} V&=\dfrac 13\times \left(\dfrac{FB\times FG}2\right)\times FI \\ &=\dfrac 13\times \left(\dfrac{1\times 1}2\right)\times \dfrac 12 \\ &=\boxed{\dfrac 1{12}\ \text{u.v.}} \end{aligned}$$

Remarque : Nous avons précisé « par exemple » lors du choix du triangle $BFG$ comme base de $FBGI$, mais, pour un résultat identique, nous aurions aussi pu prendre comme base :

  • le triangle $BFI$, avec pour hauteur associée $[FG]$ ;
  • ou encore le triangle $IFG$, avec pour hauteur associée $[FB]$.
  • Question b.
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Astuce

Connaissant désormais le volume de $FBGI$ et sachant l’aire à rechercher, celle de $BGI$, nous pensons à déterminer d’abord quelle est la hauteur associée à la base $BGI$.

  • N’oublions pas que les exercices sont construits et que, la plupart du temps, les questions précédentes nous orientent vers la démarche à adopter : ce que nous avons fait jusqu’ici va nous permettre de trouver cette hauteur.

Dans la question 2, nous avons montré que la droite $d$ et le plan $(BGI)$ se coupent au point $L$. En outre, la droite passe aussi par $F$ et est orthogonale à $(BGI)$.

  • Ainsi, $[FL]$ est la hauteur de la pyramide $FBGI$ associée à la base $BGI$.

Calculons maintenant la longueur $FL$, qui est égale à la norme du vecteur $\overrightarrow{FL\ }$.
Et nous connaissons les coordonnées de $F\,(1\ ;\, 0\ ;\, 1)$ et de $L\left(\frac 23\ ;\, \frac 16\ ;\, \frac 56\right)$, nous en déduisons les coordonnées de $\overrightarrow{FL\ }$ :

$$\begin{pmatrix} \vphantom{\dfrac 11}\frac 23-1 \\ \vphantom{\dfrac 11}\frac 16-0 \\ \vphantom{\dfrac 11}\frac 56-1 \end{pmatrix}=\begin{pmatrix} \vphantom{\dfrac 11}-\frac 13 \\ \vphantom{\dfrac 11}\frac 16 \\ \vphantom{\dfrac 11}- \frac 16 \end{pmatrix}$$

Nous travaillons dans un repère orthonormé, donc :

$$\begin{aligned} FL&=\Vert \overrightarrow{FL\ }\Vert \\ &=\sqrt{\left(-\dfrac 13\right)^2+\left(\dfrac 16\right)^2+\left(-\dfrac 16\right)^2} \\ &=\sqrt{\dfrac 19+\dfrac 1{18}} \\ &=\sqrt{\dfrac 16} \\ &=\dfrac 1{\sqrt 6} \end{aligned}$$

Remarque : Nous choisissons ici de laisser la valeur de $FL$ sous cette forme, pour faciliter le calcul ci-dessous. Cependant, en toute rigueur, car le mathématicien n’aime pas les racines carrées en dénominateur, il faudrait écrire : $FL=\frac {\sqrt{6}}6$.

Notons $\mathcal A$ l’aire du triangle $BGI$. Nous avons ainsi :

$$V=\dfrac 13\times \mathcal A\times FL$$

  • Avec les résultats que nous avons trouvés, nous obtenons :

$$\begin{aligned} \dfrac 1{12}=\dfrac 13\times \mathcal A\times \dfrac 1{\sqrt{6}} \Leftrightarrow \mathcal A&=\dfrac 1{12}\times 3\times \sqrt{6} \\ &=\boxed{\dfrac {\sqrt{6}}4\ \text{u.a.}} \end{aligned}$$

Exercice 3 commun à tous les candidats (5 points)

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Astuce

Dans un tel exercice, il est important de bien traduire l’énoncé en termes de probabilité, car tout ce qui suivra en découlera.

Nous avons, d’après l’énoncé :

$$\begin{aligned} p(A)&=\dfrac{75}{300}=\dfrac 14 \\ p(\bar A)&=1-\dfrac 14=\dfrac 34 \\ \\ p_A(R_1)&=\dfrac{50}{75}=\dfrac 23 \\ p_A(R_2)&=\dfrac{25}{75}=\dfrac 13 \\ p_A(R_3)&=0 \\ \\ p_{\bar A}(R_1)&=\dfrac{100}{225}=\dfrac 49 \\ p_{\bar A}(R_2)&=\dfrac{75}{225}=\dfrac 13 \\ p_{\bar A}(R_3)&=\dfrac{50}{225}=\dfrac 29 \\ \end{aligned}$$

Question 1

Nous avons en préambule écrit toutes les probabilités, il suffit donc de les reporter dans l’arbre pondéré :

Alt sujet zéro bac terminale spécialité mathématiques corrigé

Question 2

  • Question a.

La probabilité que la personne interrogée ait suivi une formation avec conduite accompagnée et réussi l’examen à sa deuxième présentation, c’est :

$$\begin{aligned} p(A\cap R_2)&=p(A)\times p_A(R_2) \\ &=\dfrac 14\times \dfrac 13 \\ &=\boxed{\dfrac 1{12}} \end{aligned}$$

  • Question b.

La probabilité que la personne interrogée ait réussi l’examen à sa deuxième présentation, c’est $p(R_2)$.
$A$ et $\bar A$ forment une partition de l’univers, nous pouvons utiliser la formule des probabilités totales :

$$\begin{aligned} p(R_2)&=p(A\cap R_2)+p(\bar A\cap R_2) \\ &=\dfrac 1{12}+\dfrac 34\times \dfrac 13 \\ &=\dfrac 4{12} \\ &=\boxed{\dfrac 13} \end{aligned}$$

  • Question c.

Nous cherchons à calculer la probabilité, sachant que la personne a réussi l’examen à sa deuxième présentation, qu’elle ait suivi une formation avec conduite accompagnée, c’est-à-dire : $p_{R_2}(A)$.

  • En utilisant les résultats précédents :

$$\begin{aligned} p_{R_2}(A)&=\dfrac{p(A\cap R_2)}{p(R_2)} \\ &=\dfrac{\frac 1{12}}{\frac 13} \\ &=\dfrac 3{12} \\ &=\boxed{\dfrac 14} \end{aligned}$$

Question 3

  • Question a.
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Astuce

Déterminer la loi de probabilité d’une variable aléatoire, c’est tout simplement donner la probabilité de chacune des valeurs qu’elle peut prendre.

$X$ prend ses valeurs dans $\lbrace 1,\,2,\,3\rbrace$. Nous cherchons donc à déterminer $p(X=1)=p(R_1)$, $p(X=2)=p(R_2)$ et $p(X=3)=p(R_3)$.

Nous avons déjà calculé : $p(R_2)=\frac 13$.

Là aussi avec la formule des probabilités totales :

$$\begin{aligned} p(R_1)&=p(A\cap R_1)+p(\bar A\cap R_1) \\ &=\dfrac 14\times \dfrac 23+\dfrac 34\times \dfrac 49 \\ &=\dfrac 16+\dfrac 13 \\ &=\dfrac 36 \\ &=\dfrac 12 \\ \\ p(R_3)&=p(A\cap R_3)+p(\bar A\cap R_3) \\ &=\dfrac 14\times 0+\dfrac 34\times \dfrac 29 \\ &=\dfrac 16 \end{aligned}$$

  • La loi de probabilité de $X$ est donné par le tableau suivant :

$x_i$ $1$ $2$ $3$
$p(X=x_i)$ $\dfrac 12$ $\dfrac 13$ $\dfrac 16$
  • Question b.

L’espérance $E(X)$ de la variable aléatoire $X$ est :

$$\begin{aligned} E(X)&=\sum_{i=1}^3 x_i\, p(X=x_i) \\ &=1\times \dfrac 12+2\times \dfrac 13+3\times \dfrac 16 \\ &=\dfrac 12+\dfrac 23+\dfrac 12 \\ &=\boxed{\dfrac 53}\approx 1,67 \end{aligned}$$

  • Nous pouvons interpréter ce résultat ainsi : les candidats du groupe se sont présentés, en moyenne, $1,67$ fois pour obtenir leur permis.

Question 4

  • Question a.
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Astuce

Nous avons ici une nouvelle expérience. Il faut donc y associer une nouvelle variable aléatoire et déterminer la loi qu’elle suit – l’énoncé nous oriente en précisant $p(R_3)=\frac 16$.
En outre, la probabilité donnée, de $1-\left(\frac 56\right)^n$, nous fait penser à la formule qui lie la probabilité d’un événement et celle de son événement contraire.

Considérons la variable aléatoire $Y$ qui compte, parmi les $n$ personnes choisies, le nombre de candidats ayant réussi l’examen au troisième essai.
Le choix est répété de manière indépendante $n$ fois.

  • $Y$ suit une loi binomiale de paramètres $n$ et $p=\frac 16$.

$p(Y=0)$ est la probabilité que, parmi les $n$ personnes, aucune ne l’ait réussi à la troisième présentation – autrement dit : que les $n$ personnes aient réussi à la première ou à la deuxième présentation.

  • Nous utilisons la formule pour les probabilités d’une loi binomiale :

$$\begin{aligned} p(Y=0)&=\begin{pmatrix} n \\ 0 \end{pmatrix}p^0(1-p)^{n-0} \\ &=1\times 1\times \left(1-\dfrac 16\right)^n \\ &=\left(\dfrac 56\right)^n \\ \end{aligned}$$

  • L’événement recherché est donc l’événement contraire de $\lbrace Y=0\rbrace$, soit $\lbrace Y > 0\rbrace$, c’est-à-dire : « Au moins un candidat, parmi les $n$ personnes, a réussi l’examen au troisième essai », car nous avons bien :

$$p(Y > 0)=1-\left(\dfrac 56\right)^n$$

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Astuce

Nous venons de donner une solution détaillée, nous pouvons aussi mener le raisonnement suivant.

La probabilité de l’événement contraire de $R_3$ est :

$$p(\overline R_3)=1-p(R_3)=1-\dfrac 16=\dfrac 56$$

  • $\frac 56$ est donc la probabilité qu’une personne choisie au hasard ait réussi l’épreuve à la première ou à la deuxième présentation.

Comme le choix se fait de manière successive et indépendante, la probabilité que les $n$ personnes choisies aient réussi au premier ou au deuxième essai est égale à : $\left(\frac 56\right)^n$.

  • Donc $1-\left(\frac 56\right)^n$ est la probabilité de l’événement contraire, c’est-à-dire : « Au moins un candidat, parmi les $n$ personnes, a réussi l’examen au troisième essai ».
  • Question b.
  • La commande $\bold{seuil(0.9)}$ renverra le plus petit entier $n_0$ tel que :

$$1-\left(\dfrac 56\right)^{n_0} > 0,9$$

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Astuce

Reprenons et commentons la fonction Python donnée.

$\begin{aligned} \textcolor{#A9A9A9}{\text{1}}&\quad\text{def seuil(p):} \\ \textcolor{#A9A9A9}{\text{2}}&\quad\qquad \text{n = 1} \\ \textcolor{#A9A9A9}{\text{3}}&\quad\qquad \text{while 1-(5/6)}^{\ast\ast}\text{n <= p:} \\ \textcolor{#A9A9A9}{\text{4}}&\quad\qquad \qquad\text{n = n+1} \\ \textcolor{#A9A9A9}{\text{5}}&\quad\qquad \text{return n} \end{aligned}$
  • Ligne 1 : La fonction $\bold{seuil}$ assigne à $\bold p$ la valeur donnée par la commande ($\bold{0.9}$ dans notre exemple).
  • Ligne 2 : On initialise $\bold n$ en lui assignant la valeur de $\bold 1$.
  • Ligne 3-4 : On teste, en entrée de boucle, la valeur de $\bold n$.
  • Tant qu’elle est telle que $1-\left(\frac 56\right)^{\bold n}$ est inférieur ou égal à la valeur de $\bold p$ entrée en paramètre de la fonction, on incrémente $\bold n$.
  • Dès que la valeur de $\bold p$ est dépassée, on sort de la boucle.
  • Ligne 5 : On affiche la valeur finale de $\bold n$.

Pour déterminer la valeur de $n_0$ qui sera renvoyée par la commande, il faut résoudre l’inéquation : $1-\left(\frac 56\right)^n > 0,9$.

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Astuce

L’inconnue $n$ est une puissance.

  • Nous faisons appel à la fonction logarithme népérien et à ses propriétés pour résoudre une telle inéquation.

Il faudra bien sûr faire attention au domaine de définition de $\ln$ et ne pas oublier qu’elle s’annule en $1$ et que :

  • pour tout $x\in]0\ ;\, 1[$, $\ln{(x)} < 0$,
  • pour tout $x\in]1\ ;\, +\infty[$, $\ln{(x)} > 0$.

$$1-\left(\dfrac 56\right)^n > 0,9 \Leftrightarrow \left(\dfrac 56\right)^n < 0,1$$

Comme $\left(\frac 56\right)^n > 0$ pour tout entier naturel $n$ et $0,1 > 0$, par stricte croissance de la fonction logarithme népérien sur $\mathbb R^{*+}$, nous pouvons écrire :

$$\begin{aligned} \left(\dfrac 56\right)^n < 0,1 &\Leftrightarrow \ln\Bigg(\left(\dfrac 56\right)^n\Bigg) < \ln{(0,1)} \\ &\Leftrightarrow n\ln\left(\dfrac 56\right) < \ln{(0,1)} \\ &\footnotesize{\textcolor{#A9A9A9}{\text{[car $\ln{(a^n)}=n\ln{(a)}$]}}} \\ &\Leftrightarrow n > \dfrac {\ln{(0,1)}}{ \ln\left(\frac 56\right)} \approx 12,629 \\ &\footnotesize{\textcolor{#A9A9A9}{\text{[car $\frac 56\in\ ]0\ ;\, 1[$ et $\ln\left(\frac 56\right)< 0$]}}} \end{aligned}$$

Le plus petit entier strictement supérieur à $12,629$ est $13$.

  • La commande $\bold{seuil(0.9)}$ renverra donc la valeur de $\boxed{13}$.
  • Nous interprétons ce résultat ainsi : si nous voulons qu’il y ait, parmi les personnes choisies, au moins un candidat qui ait réussi l’examen au troisième essai, et ce avec une probabilité de $0,9=90\,\%$, il faudra choisir au moins $13$ personnes.

Exercice A

Partie I

  • Question 1.
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Astuce

Pour répondre à cette question, il faut se souvenir de la propriété : soit $f$ une fonction dérivable sur un intervalle $I$ et $a$ un réel appartenant à $I$, alors la tangente à la courbe représentative de $f$ au point $\big(a\ ;\, f(a)\big)$ a pour coefficient directeur le nombre dérivé $f^{\prime}(a)$.

Par ailleurs, le coefficient directeur $\alpha$ d’une droite qui passe par deux points $M\,(x_M\ ;\, y_M)$ et $N\,(x_N\ ;\, y_N)$ se calcule ainsi :

$$\alpha=\dfrac{y_N-y_M}{x_N-x_M}$$

$f$ est définie et dérivable sur $]0\ ;\, +\infty[$. Elle est donc dérivable en $\frac 1{\text{e}}$ et $1$.

  • $T_A$ est la tangente à $\mathcal C_f$ au point $A\left(\frac 1{\text{e}}\ ;\, \text{e}\right)$. Son coefficient directeur est donc $f^{\prime}\left(\frac 1{\text{e}}\right)$.
  • Or, elle est parallèle à l’axe des abscisses, son coefficient directeur est donc nul :

$$\boxed{f^{\prime}\left(\frac 1{\text{e}}\right)=0}$$

  • $T_B$ est la tangente à $\mathcal C_f$ au point $B\,(1\ ;\, 2)$. Son coefficient directeur est donc $f^{\prime}(1)$. Or, elle passe par les points de coordonnées $(0\ ;\, 3)$ et $(3\ ;\, 0)$. Son coefficient directeur vaut donc :

$$\dfrac{0-3}{3-0}=-1$$

  • Ainsi, nous obtenons :

$$\boxed{f^{\prime}(1)=-1}$$

  • Question 2.

Nous avons calculé dans la question précédente le coefficient directeur de $T_B$, qui est égal à $1$. Nous savons en outre que son ordonnée à l’origine vaut $3$.

  • Nous en déduisons son équation réduite :

$$\boxed{y=-x+3}$$

Partie II

  • Question 1.
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Astuce

Pour montrer que la courbe représentative d’une fonction $f$ passe par un point $M\,(x_M\ ;\, y_M)$, il suffit de vérifier que : $y_M=f(x_M)$.

Nous avons $A$ de coordonnées $\left(\frac 1{\text{e}}\ ;\, \text{e}\right)$ :

$$\begin{aligned} f\left(\dfrac 1{\text{e}}\right)&=\dfrac{2+\ln\left(\frac 1{\text{e}}\right)}{\frac 1{\text{e}}} \\ &=\big(2-\ln{(\text{e})}\big)\times \text{e} \footnotesize{\textcolor{#A9A9A9}{\text{ [car $\ln\left(\frac 1b\right)=-\ln {(b)}$]}}} \\ &=(2-1)\times \text{e} \footnotesize{\textcolor{#A9A9A9}{\text{ [car $\ln{(\text{e})}=1$]}}} \\ &=\text{e} \end{aligned}$$

  • $A$ appartient bien à $C_f$.

De la même façon, avec $B$ de coordonnées $(1\ ;\, 2)$ :

$$\begin{aligned} f(1)&=\dfrac {2+\ln{(1)}}1 \\ &=2 \footnotesize{\textcolor{#A9A9A9}{\text{ [car $\ln{(1)}=0$]}}} \end{aligned}$$

  • $B$ appartient bien à $C_f$.

Résolvons maintenant l’équation :

$$\begin{aligned} f(x)=0 &\Leftrightarrow \dfrac{2+\ln{(x)}}x=0 \\ &\Leftrightarrow 2+\ln{(x)}=0 \\ &\Leftrightarrow \ln{(x)}=-2 \\ &\Leftrightarrow \text{e}^{\ln{(x)}}=\text{e}^{-2} \footnotesize{\textcolor{#A9A9A9}{\text{ [par stricte croissance de $\exp$ sur $\mathbb R$]}}} \\ &\Leftrightarrow x=\text{e}^{-2} \footnotesize{\textcolor{#A9A9A9}{\text{ [car $\exp$ et $\ln$ sont des fonctions réciproques]}}} \\ &\Leftrightarrow x=\dfrac 1{\text{e}^2} \end{aligned}$$

  • $\mathcal C_f$ coupe donc l’axe des abscisses en un seul point, de coordonnées $\left(\frac 1{\text{e}^2}\ ;\, 0\right)$.
  • Question 2.
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Astuce

Nous nous souvenons ici des limites de la fonction logarithme népérien aux bornes de son intervalle de définition :

$$\begin{aligned} \lim\limits_{x \to 0\atop x > 0} \ln{(x)}&=-\infty \\ \lim\limits_{x \to +\infty} \ln{(x)}&=+\infty \end{aligned}$$

Une autre limite à connaître est celle par croissances comparées :

$$\lim\limits_{x \to +\infty} \dfrac {\ln{(x)}}x=0$$

  • Calculons la limite de $f(x)$ quand $x$ tend vers $0$ par valeurs positives.

$$\begin{aligned} \lim\limits_{x \to 0 \atop x > 0} f(x) &=\lim\limits_{x \to 0 \atop x > 0} \dfrac{2+\ln{(x)}}x \\ &=\lim\limits_{x \to 0 \atop x > 0} \dfrac 1x\times \big(2+\ln{(x)}\big) \end{aligned}$$

Quand $x$ tend vers $0$ par valeurs positives :

  • par quotient des limites, $\frac 1x$ tend vers $+\infty$,
  • par somme des limites, $2+\ln{(x)}$ tend vers $-\infty$.
  • Donc, par produit des limites :

$$\boxed{\lim\limits_{x \to 0 \atop x > 0}f(x)=-\infty}$$

  • Calculons la limite de $f(x)$ quand $x$ tend vers $+\infty$.

$$\begin{aligned} \lim\limits_{x \to +\infty} f(x)&=\lim\limits_{x \to +\infty} \dfrac{2+\ln{(x)}}x \footnotesize{\textcolor{#A9A9A9}{\text{ [F.I. du type « $\frac \infty\infty$ »]}}} \\ &=\lim\limits_{x \to +\infty} \dfrac 2x+\dfrac{\ln{(x)}}x \end{aligned}$$

Quand $x$ tend vers $+\infty$ :

  • par quotient des limites, $\frac 2x$ tend vers $0$,
  • par croissances comparées, $\frac{\ln{(x)}}x$ tend vers $0$.
  • Donc, par somme des limites :

$$\boxed{\lim\limits_{x \to +\infty} f(x)=0}$$

  • Question 3.
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Astuce

La fonction logarithme népérien est dérivable sur $]0\ ;\, +\infty[$ et, pour tout $x\in ]0\ ;\, +\infty[$ :

$$\ln^{\prime}{(x)}=\dfrac 1x$$

Nous connaissons aussi la formule pour calculer la dérivée sur un intervalle $I$ d’un quotient $\frac uv$ (avec $u$ et $v$ dérivables sur $I$, et $v$ qui ne s’annule pas sur $I$) :

$$\left(\dfrac uv\right)^{\prime}=\dfrac {u^{\prime}v-uv^{\prime}}{v^2}$$

Comme quotient de deux fonctions dérivables sur $]0\ ;\, +\infty[$ (avec donc $x$ qui ne s’annule pas), $f$ est dérivable sur $]0\ ;\, +\infty[$.

  • Pour tout $x \in\ ]0\ ;\, +\infty[$ :

$$\begin{aligned} f^{\prime}(x)&=\dfrac{\frac 1x\times x-\big(2+\ln{(x)}\big)\times 1}{x^2} \\ &=\dfrac{1-2-\ln{(x)}}{x^2} \\ &=\boxed{\dfrac {-1-\ln{(x)}}{x^2}} \\ \end{aligned}$$

  • Question 4.

$x^2$ est strictement positif pour tout $x\in\ ]0\ ;\, +\infty[$.

  • $f^{\prime}(x)$ est donc du signe de $-1-\ln{(x)}$.

Nous avons :

$$\begin{aligned} f^{\prime}(x)=0&\Leftrightarrow -1-\ln{(x)}=0 \\ &\Leftrightarrow \ln{(x)}=-1 \\ &\Leftrightarrow \text{e}^{\ln{(x)}}=\text{e}^{-1} \footnotesize{\textcolor{#A9A9A9}{\text{ [par stricte croissance de $\exp$ sur $\mathbb R$]}}} \\ &\Leftrightarrow x=\dfrac 1{\text{e}} \footnotesize{\textcolor{#A9A9A9}{\text{ [car $\exp$ et $\ln$ sont des fonctions réciproques]}}} \end{aligned}$$

Nous étudions maintenant le signe de $f^{\prime}(x)$, en utilisant les mêmes propriétés que dans le dernier calcul :

$$\begin{aligned} f^{\prime}(x) < 0&\Leftrightarrow -1-\ln{(x)} < 0 \\ &\Leftrightarrow \ln{(x)} > -1 \\ &\Leftrightarrow x > \dfrac 1{\text e} \\ \\ f^{\prime}(x) > 0&\Leftrightarrow -1-\ln{(x)} > 0 \\ &\Leftrightarrow\ln{(x)} < -1 \\ &\Leftrightarrow x < \dfrac 1{\text e} \end{aligned}$$

  • Nous pouvons maintenant donner le tableau de variations de $f$ :

Alt sujet zéro bac terminale spécialité mathématiques corrigé

  • Question 5.
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Astuce

Nous nous souvenons de la propriété suivante, qui donne le lien entre convexité d’une fonction $f$ deux fois dérivable sur un intervalle $I$ et signe de sa dérivée seconde $f^{\prime\prime}$ sur $I$ :

  • $f$ est concave sur $I$ si et seulement si $f^{\prime\prime}$ est négative sur $I$ ;
  • $f$ est convexe sur $I$ si et seulement si $f^{\prime\prime}$ est positive sur $I$ ;

Nous cherchons le plus grand intervalle sur lequel $f$ est convexe, c’est-à-dire sur lequel $f^{\prime\prime}$ est positive.

  • Nous résolvons donc l’inéquation suivante :

$$\begin{aligned} f^{\prime\prime}(x) \geq 0 &\Leftrightarrow \dfrac{1+2\ln{(x)}}{x^3} \geq 0 \\ &\Leftrightarrow 1+2\ln{(x)}\geq 0 \footnotesize{\textcolor{#A9A9A9}{\text{ (car $x^3 > 0$ pour tout $x\in\ ]0\ ;\, +\infty[$)}}} \\ &\Leftrightarrow \ln{(x)} \geq -\dfrac 12 \\ &\Leftrightarrow \text{e}^{\ln{(x)}} \geq \text{e}^{-\frac 12} \\ &\Leftrightarrow x \geq \text{e}^{-\frac 12} \end{aligned}$$

  • Ainsi, le plus grand intervalle sur lequel $f$ est convexe est :

$$\boxed{[\text{e}^{-\frac 12}\ ;\, +\infty[}$$

Exercice B

Question 1

  • Question a.

Selon la modélisation donnée, $f(0)$ représente la température des baguettes à la sortie du four, soit les $225\,\degree \text{C}$ indiqués par l’énoncé.

  • $\boxed{f(0)}=225$.
  • Question b.

Nous avons l’équivalence suivante :

$$ y^{\prime}+6y=150\Leftrightarrow y^{\prime}=-6y+150$$

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Astuce

Une propriété nous dit que les solutions d’une équation différentielle du type $y^{\prime}=ay+b$ ($a\neq 0$ et $b$ réels) sont les fonctions définies par :

$$C\text{e}^{ax}-\dfrac ba \footnotesize{\textcolor{#A9A9A9}{\text{ [avec $C\in \mathbb R$]}}}$$

Il nous suffit donc d’appliquer cette formule, avec $a=-6$ et $b=150$, et la variable est le temps $t$.

Les solutions de l’équation différentielles sont donc les fonctions $f_C$ définies sur $[0\ ;\, +\infty[$ par :

$$\begin{aligned} f_C(t)&= C\text{e}^{-6t}-\dfrac {150}{-6} \footnotesize{\textcolor{#A9A9A9}{\text{ [avec $C\in \mathbb R$]}}} \\ &= \boxed{C\text{e}^{-6t}+25} \footnotesize{\textcolor{#A9A9A9}{\text{ [avec $C\in \mathbb R$]}}} \end{aligned}$$

  • Question c.

La fonction $f$ est solution de l’équation différentielle.

  • Il existe donc un réel $C_0$ tel que, pour tout $t\geq 0$ :

$$f(t)=C_0\text{e}^{-6t}+25$$

Déterminons $C_0$ avec la condition initiale : $f(0)=225$ (d’après la question 1.a).

$$\begin{aligned} f(0)=225 &\Leftrightarrow C_0\text{e}^{-6\times 0}+25 = 225 \\ &\Leftrightarrow C_0=225-25=200 \end{aligned}$$

  • Nous avons donc bien, pour tout réel $t\geq 0$ :

$$\boxed{f(t)=200 \text{e}^{-6t}+25}$$

Question 2

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Astuce

L’énoncé parle de « décroissance » et de « stabilisation », cela nous fait immédiatement penser au signe de la dérivée de $f$ et à sa limite en $+\infty$.

  • $f$ est dérivable sur $[0\ ;\, +\infty[$, et pour tout $t\geq 0$ :

$$\begin{aligned} f^{\prime}(t)&=200\times (-6)\times \text{e}^{-6t} \footnotesize{\textcolor{#A9A9A9}{[(\text{e}^u)^{\prime}=u^{\prime}\text{e}^u]}} \\ &=-1\,200\text{e}^{-6t} \end{aligned}$$

Or, la fonction exponentielle est strictement positive sur $\mathbb R$ et, pour tout $t\geq 0$, $\text{e}^{-6t} > 0$.
Ainsi, $f^{\prime}$ est du signe de $-1\,200$, donc strictement négative, sur $[0\ ;\, +\infty[$.

  • $f$ est strictement décroissante sur $[0\ ;\, +\infty[$.
  • Calculons maintenant la limite de $f(t)$ en $+\infty$.

Quand $t$ tend vers $+\infty$, $-6t$ tend vers $-\infty$.
Or, nous savons que : $\lim\limits_{x \to -\infty} \text{e}^x=0$.

  • Nous trouvons donc :

$$\begin{aligned} \lim\limits_{t \to +\infty} f(t)&= \lim\limits_{t \to +\infty} 200 \text{e}^{-6t}+25 \\ &=25 \end{aligned}$$

  • $f$ a pour limite $25$ quand $t$ tend vers $+\infty$.
  • Par expérience, on observe que :
  • la température d’une baguette sortie du four décroît,
  • $f$ est strictement décroissante, ce qui en accord avec cette observation ;
  • la température tend à se stabiliser à la température ambiante (i.e. $25\,\degree \text{C}$),
  • $f$ tend vers $25$ quand $t$ tend vers $+\infty$, ce qui est aussi en accord avec cette observation.

Conclusion : la fonction $f$ fournit un modèle en accord avec ces observations.

Question 3

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Astuce

Lorsqu’il nous est seulement demandé de montrer qu’une équation admet des solutions sur un intervalle $I$, il nous faut penser au théorème des valeurs intermédiaires.
Et lorsqu’il nous est demandé de montrer l’unicité de la solution, il nous faut penser à son corollaire.

$f$ est dérivable sur $[0\ ;\, +\infty[$.

  • Elle est donc continue sur cet intervalle.

D’après les questions 1.a et 2, $f(0)=225$ et $\lim\limits_{t \to +\infty} f(t)=25$.

  • $40$ est bien compris entre $25$ et $225$.

Aussi d’après la question 2, $f$ est strictement décroissante sur $[0\ ;\, +\infty[$.

  • Elle est donc strictement monotone sur cet intervalle.

Conclusion : d’après le corollaire du théorème des valeurs intermédiaires, l’équation $f(t)=40$ admet une unique solution dans $[0\ ;\, +\infty[$.

Question 4

Il suffit ici de regarder le point de $\mathcal C_f$ d’ordonnée $40$ : son abscisse correspondra à la valeur recherchée. Et, avec la précision permise par le graphique, nous trouvons environ $0,42\ \text{h}$.

  • Soit, en minutes :

$$\begin{aligned} T_0&\approx 60\times 0,42 \\ &\approx \boxed{25\ \text{min}} \end{aligned}$$

  • Nous pouvons interpréter ce résultat : le boulanger devra attendre environ $25$ minutes après la sortie du four pour pouvoir mettre une baguette en rayon.

Question 5

  • Question a.

Nous calculons $D_0$ en utilisant la définition de $(D_n)$ :

$$\begin{aligned} D_0&= f\left(\dfrac 0{60}\right)-f\left(\dfrac {0+1}{60}\right) \\ &= f(0)-f\left(\dfrac {1}{60}\right) \\ &=200 \text{e}^{-6\times 0}+25-(200 \text{e}^{-6\times \frac 1{60}}+25) \\ &=200(1-\text{e}^{-\frac 1{10}}) \\ &\approx 19,0 \end{aligned}$$

  • $19$ est donc bien une valeur approchée de $D_0$ à $0,1$ près.
  • Nous interprétons ce résultat ainsi : une minute après sa sortie du four, la température de la baguette a diminué d’environ $19\,\degree \text{C}$, sa température est donc d’environ : $225-19=206\,\degree \text{C}$.
  • Question b.

Avec la définition de la suite $(D_n)$ et celle de la fonction $f$, nous avons :

$$\begin{aligned} D_n&=f\left(\dfrac n{60}\right)-f\left(\dfrac {n+1}{60}\right) \\ &=200\, \text{e}^{-6\times \frac n{60}}+25-(200\, \text{e}^{-6\times \frac {n+1}{60}}+25) \\ &=200\left( \text{e}^{-\frac 1{10} n}- \text{e}^{-\frac 1{10}n-\frac 1{10}} \right) \\ &=200\left( \text{e}^{-0,1 n}- \text{e}^{-0,1n}\,\text{e}^{-0,1} \right)\footnotesize{\textcolor{#A9A9A9}{\text{ [car $\text{e}^{a+b}=\text{e}^a\,\text{e}^b\,$]}}} \\ &=\boxed{200\,\text{e}^{-0,1n}(1- \text{e}^{-0,1} )} \end{aligned}$$

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Astuce

Quand on souhaite étudier le sens de variation d’une suite $(u_n)$, on s’intéresse au signe de $u_{n+1}-u_n$ :

  • si la différence est nulle pour tout $n$, la suite est constante ;
  • si la différence est positive pour tout $n$, la suite est croissante ;
  • si la différence est négative pour tout $n$, la suite est décroissante.

D’après le dernier résultat, nous avons, pour tout entier naturel $n$ :

$$\begin{aligned} D_{n+1}-D_n &= 200\,\text{e}^{-0,1(n+1)}(1- \text{e}^{-0,1} )-\big(200\,\text{e}^{-0,1n}(1- \text{e}^{-0,1} )\big) \\ &=200\big( \text{e}^{-0,1n}\,\text{e}^{-0,1}(1-\text{e}^{-0,1})-\text{e}^{-0,1n} (1-\text{e}^{-0,1})\big) \\ &=200\,\text{e}^{-0,1n}(1-\text{e}^{-0,1})(\text{e}^{-0,1}-1) \end{aligned}$$

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Astuce

Nous factorisons ici autant que possible, afin d’avoir des termes dont on peut déterminer aisément le signe. Par produit, nous pourons ainsi étudier le signe de l’expression complète.

$\text{e}^{-0,1}\approx 0,90$, donc :

  • $1-\text{e}^{-0,1} \approx 0,10 > 0$,
  • $\text{e}^{-0,1}-1\approx -0,10 < 0$.
  • Et, pour tout entier naturel $n$, $\text{e}^{-0,1n} > 0$.
  • Nous en déduisons le signe de $D_{n+1}-D_n$ :

$$\begin{aligned} D_{n+1}-D_n &= \overbrace{200\vphantom{\text e^{0,01}}}^{\footnotesize{\textcolor{#A9A9A9}{>0}}}\,\overbrace{\text{e}^{-0,1n}}^{\footnotesize{\textcolor{#A9A9A9}{>0}}} (\overbrace{1-\text{e}^{-0,1}}^{\footnotesize{\textcolor{#A9A9A9}{>0}}})(\overbrace {\text{e}^{-0,1}-1}^{\footnotesize{\textcolor{#A9A9A9}{<0}}}) \\ &< 0 \end{aligned}$$

  • La suite $(D_n)$ est strictement décroissante.

Calculons maintenant la limite de la suite. Nous savons que $\lim\limits_{n \to +\infty} \text{e}^{-0,1n}=0$.

  • Donc, par produit des limites :

$$\begin{aligned} \lim\limits_{n \to +\infty} D_n&=\lim\limits_{n \to +\infty} 200\,\text{e}^{-0,1n}(1- \text{e}^{-0,1} ) \\ &=0 \end{aligned}$$

Ces résultats signifient que :

  • la température ne cessera de diminuer d’une minute à l’autre ;
  • mais, au bout d’un certain temps, cette diminution sera infime.
  • Ils étaient donc prévisibles dans notre contexte, puisque nous avions vu que la température d’une baguette diminuait au fil du temps et qu’elle tendait à se stabiliser à $25\,\degree \text{C}$.